LOST THE GAME

S E I Z E

Noé

Je me roulais en boule contre la porte de la salle de bain. Mes sanglots s'échappaient, avec mes larmes. Ça me faisait mal à l'abdomen, mais j'avais ce besoin de pleurer. Cette scène, je l'aie déjà vécue, et des millions de fois.

***

*FLASHBACK*

Je me ruai sous la table, tout en évitant les morceaux de verre ou de porcelaine explosés au sol. Alcoolisme de merde, drogue de merde, vie de merde.

— Putain Liza ! Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire avec ma fille ! Hurlait ma génitrice.

— Noé est élevée dans la crasse ! Elle deal depuis ses six ans Morgan ! Tu t'en rends compte ou pas ? Lui criait sa meilleure amies

Je faisai ma crise de panique ou d'angoisse, en silence, alors que le ton montait.

— Putain mais ferme là donc !! Disait ma mère en jetant son verre à vin au sol.

Je sursautai.

Un éclat de verre arrivait sur mon genoux. Une coupure. Aïe.

— Elle s'est faite violée ! Et tu lui as dit que c'était les risques du métier ! Morgan putain ! Tu es toujours alcoolisée ! Tu négliges ta magnifique fille ! Je veux bien que tu n'en voulais pas de base, qu'elle n'était pas prévue dans tes plans, mais la négliger et l'ignorer comme ça, c'est de la maltraitance !

— Et tu es qui !? Au juste !? Pour me dire comment élever une gamine en bonne santé !?

— Elle vit dans la peur ! Elle vit dans la crasse ! Elle vit dans le viol ! Elle vit dans le verre brisé ! Elle vit dans la violence ! Donc non ! Noé n'est pas en bonne santé ! Hurlait Liza.

— Oh je t'en prie ! Tu es de son côté ou du miens ?

— Je suis du côté de Noé ! Elle ne mérite tellement pas de vivre avec quelqu'un comme toi !

— Elle n'ira nulle part. Elle est utile. Répliquait ma dite mère.

— Noé, Bijou, fais ton sac, tu viens avec moi, ma jolie. Dit Liza en s'abaissant sous la table, me tendant la main.

Je la lui pris. Un échappatoire, enfin.

***

— Noé ? Noé ! C'est Andrew, ouvre moi ! Demanda doucement le frère de l'homme qui m'avait frappée.

Il me sortit de mes pensées.

Je dévérouillai la porte et me jetai dans ses bras. Il me serra en retour.