Os Scarlizzie et Wandanat

Ne les écoutent pas chérie

La nuit tombait doucement sur Los Angeles, inondant la ville d'un voile de lumières scintillantes. C'était la soirée de l'année : les **Oscars**. Les plus grandes stars du cinéma international se pressaient devant le Dolby Theatre, sous le crépitement incessant des flashs et les cris enthousiastes des fans. Tout le monde était sur son trente-et-un, des robes longues aux costumes ajustés, chacun cherchant à capturer un moment unique.

Elizabeth Olsen était l'une de ces étoiles montantes. Depuis son entrée dans l'univers cinématographique en tant que Wanda Maximoff, elle avait conquis le cœur des fans et des critiques. Pourtant, ce soir-là, elle se sentait étrangement nerveuse. Ce n'était pas tant la cérémonie en elle-même qui la rendait anxieuse, mais la pression constante des regards critiques. Hollywood n'avait jamais été tendre avec ses acteurs, et encore moins avec ses actrices, pour qui l'apparence physique pouvait faire ou défaire une carrière.

À ses côtés, Scarlett Johansson, sa collègue et amie de longue date, avançait avec l'assurance qui lui était propre. Scarlett, dans une robe noire sculptée, semblait glisser sur le tapis rouge avec la grâce d'une reine. Elles avaient partagé l'écran dans plusieurs films et avaient développé une amitié forte au fil des ans qui les a conduite à leur mariage. Elizabeth admirait souvent cette force tranquille que Scarlett dégageait. Elle paraissait imperméable aux jugements extérieurs.

« Tu es prête ? » demanda Scarlett avec un sourire en coin en ajustant légèrement la robe d'Elizabeth.

« Aussi prête que je peux l'être », répondit Elizabeth avec un soupir nerveux, tout en scrutant l'immense foule qui les attendait. Elle savait que la soirée serait longue.

Les deux femmes sortirent de la limousine et s'avancèrent sous les acclamations des fans. Les flashs crépitaient, immortalisant chaque geste, chaque sourire, chaque battement de cil. Elizabeth, dans une robe rouge rubis simple mais élégante, se sentait vulnérable sous les projecteurs. Elle avait perdu un peu de poids ces derniers mois, non pas à cause de la pression ou d'un régime particulier, mais simplement en raison de son emploi du temps chargé et des rôles exigeants qu'elle avait enchaînés.

Mais dans ce monde où chaque kilo, chaque courbe, chaque fluctuation de poids est disséqué, Elizabeth savait que cela n'échapperait pas aux critiques. En marchant sur le tapis rouge, elle entendit les murmures. Rien de direct, juste des bribes, des bouts de conversations qui flottaient dans l'air.

« Elle a encore maigri, non ? »

« Je me demande si elle va bien... »

« Ce n'est plus la même qu'avant. Elle était plus en chair l'année dernière. »

« Elle est toujours aussi grosse »

Elizabeth tentait de garder son sourire, mais les remarques lui perçaient le cœur. Elles lui rappelaient à quel point son corps n'appartenait jamais vraiment à elle, du moins aux yeux du public. Chaque aspect de son apparence était disséqué, analysé, commenté.

Scarlett, toujours attentive à sa femme , remarqua le changement subtil dans l'attitude d'Elizabeth. Son sourire semblait plus crispé, ses épaules légèrement tendues. Elle s'approcha doucement d'elle, posant une main rassurante dans le bas de son dos.

« Ignore-les chérie », souffla Scarlett tout en gardant un sourire parfait pour les caméras. « Ils parlent, mais ils ne savent rien de toi. »

« C'est plus facile à dire qu'à faire », murmura Elizabeth en retour.

« Tu es magnifique, Lizzie. Ne laisse personne te dire le contraire. »

Elles continuèrent à avancer, posant pour les photos, saluant quelques connaissances dans la foule. Mais plus Elizabeth essayait de se concentrer sur le moment, plus les murmures semblaient s'amplifier. Une fois sur le tapis rouge principal, elles furent abordées par un journaliste.