Mensonge

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Elizabeth Olsen et Scarlett Johansson formaient un couple soudé, unies par leur passion commune pour le cinéma et leur amitié profonde. Chaque moment passé ensemble était précieux, mais récemment, une ombre s'était installée entre elles. Elizabeth, habituellement ouverte et pleine de vie, était devenue distante. Les sourires et les éclats de rire avaient laissé place à des silences pesants et des échanges de plus en plus courts.

Depuis plusieurs semaines, Elizabeth s'était refermée comme une huître, murée dans un silence glacial. Un simple « bonjour » échangé entre elles, quelques mots brefs, rien de plus. Scarlett sentait sa frustration atteindre son paroxysme.

Ce matin-là, après une autre nuit passée à tourner en rond, Scarlett décida que c'en était trop. Elle devait savoir. Pourquoi celle qui était jadis son monde s'éloignait-elle ainsi sans explication ? Elle se leva et se dirigea vers la cuisine, où Elizabeth, assise, regardait fixement sa tasse de café. Ses yeux fatigués se levèrent un instant sur Scarlett avant de se détourner.

« Lizzie, il faut qu'on parle. »

Elizabeth serra la mâchoire, évitant le regard perçant de Scarlett. Elle savait que ce moment viendrait, mais elle n'était pas prête. Elle ne le serait jamais.

« Scarlett, je... »

Elle ne finit pas sa phrase. Sa voix tremblait, sa main, posée sur la table, aussi.

« Non, Lizzie, je ne veux plus de demi-mots. Je veux savoir pourquoi tu es devenue une ombre, pourquoi je te perds chaque jour un peu plus. »

Elizabeth détourna les yeux, sentant une boule d'angoisse monter dans sa gorge.

Scarlett vit l'hésitation dans les yeux de sa compagne et sa patience, déjà fragile, céda.

« Si tu n'as plus rien à dire, alors c'est fini, Elizabeth. Je refuse de vivre dans l'incertitude. »

Une larme coula sur la joue d'Elizabeth, mais elle hocha la tête. Elle devait la laisser partir. Elle la regarda quitter la pièce, ses pas résonnant dans l'appartement vide de sens. Lorsqu'elle entendit la porte claquer, un silence pesant tomba sur elle.

Les genoux d'Elizabeth fléchirent, et elle s'effondra sur le sol froid. La douleur dans sa poitrine éclipsait celle de son visage meurtri. Une brûlure sourde et constante sous son œil gauche rappelait le poing de cet homme qu'elle avait tenté de tenir à distance.

Scarlett ne savait pas que derrière ce silence, derrière cette décision douloureuse qu'Elizabeth avait prise, se cachait quelque chose de bien plus sinistre, quelque chose que Scarlett ne pouvait imaginé.

Les menaces Lucas, de l'ex de Scarlett résonnaient encore dans son esprit, la promesse de détruire tout ce qu'elles avaient construit. La douleur des coups reçus n'était rien comparée à la peur de voir Scarlett souffrir à cause d'elle

Lucas l'avait frappé, la laissant au sol, le visage en sang, ses yeux fixant l'indifférence du monde qui l'entourait. « Si tu ne lui dis pas de partir, je ferai en sorte que tout le monde sache ce qu'elle es vraiment. » Ses paroles résonnaient encore dans son esprit, chaque syllabe pesant lourdement.

Elizabeth avait décidé de suivre ses ordres, pensant que c'était la seule façon d'échapper à un destin plus sombre. Elle avait voulu préserver Scarlett, la protéger, mais en même temps, elle avait l'impression de se perdre chaque jour davantage. Il n'y avait plus de place pour elle, plus de
place pour leur amour. Elle s'était éloignée, ne pouvant rien dire à Scarlett, de peur que tout ce qu'elle avait bâti avec elle ne soit détruit.

Quelques heures plus tard, alors que l'appartement baignait dans une pénombre apaisante, Elizabeth se leva difficilement. Ses muscles endoloris protestaient à chaque mouvement. Elle s'appuya contre le mur pour se diriger vers la salle de bain. Le reflet qu'elle aperçut dans le miroir la fit grimacer. Le fond de teint qu'elle avait appliqué pour masquer les marques commençait à s'estomper, révélant les hématomes violets et bleus qui marquaient sa pommette et son arcade sourcilière.
Elizabeth aperçut les ecchymoses sur ses joues, ses bras, sa gorge. Des traces violacées qui témoignaient de violences physiques, infligées par quelqu'un qu'elle détestait en silence.

Elle ouvrit l'armoire à pharmacie, cherchant de quoi nettoyer sa plaie. Une douleur fulgurante la traversa lorsqu'elle toucha l'ecchymose la plus profonde. Les larmes jaillirent sans qu'elle ne puisse les retenir.

« Comment ai-je pu en arriver là ? » murmura-t-elle pour elle-même, sa voix se brisant dans le silence de la pièce.

Le souvenir de la gifle soudaine qu'il lui avait donnée fit écho à la douleur actuelle. Mais ce qui lui faisait le plus mal, c'était la peur que Scarlett ne découvre jamais la vérité.

Scarlett, elle errait dans les rues de Los Angeles, son cœur lourd et son esprit troublé. Chaque pas la menait plus loin d'Elizabeth, et pourtant, elle avait l'impression de ne jamais pouvoir s'échapper de la douleur de cette séparation.

Quelques jours après leur rupture, Scarlett marchait dans les rues de la ville. Le vent frais de l'automne mordait ses joues, mais elle ne le sentait pas. Son esprit était encombré par l'image de Lizzie. Elle se remémorait les moments où elle avait senti un tressaillement dans la voix de sa compagne, où elle l'avait vue détourner le regard, et un doute s'insinua en elle.

Les heures passèrent, et Scarlett, submergée par le poids de la culpabilité, décida de retourner chez elles. En entrant, l'appartement lui parut encore plus vide qu'auparavant. Un bruit léger, un sanglot étouffé, l'attira vers la salle de bain. Là, elle la trouva. Elizabeth, le visage couvert de traces sombres, ses mains tremblantes tenant un coton imbibé de démaquillant.

Scarlett se tenait là, le souffle court et les joues rouges d'avoir couru. Ses yeux s'arrêtèrent instantanément sur le visage de Lizzie, et elle devint livide. Elle s'approcha, tremblant de colère et de douleur. Les blessures qu'elle voyait devant elle n'étaient pas le résultat d'un simple accident.

« Lizzie... » souffla-t-elle, la voix étranglée par l'émotion.

Elizabeth leva les yeux, terrifiée.

« Je ne voulais pas que tu le saches... » murmura-t-elle, mais il était trop tard.

Scarlett s'approcha, les larmes aux yeux, et tendit la main vers le visage meurtri d'Elizabeth.

Elizabeth détourna le visage, honteuse. « Je suis désolée... Je voulais te protéger. »

« Me protéger de quoi ? » s'écria Scarlett, sa voix brisée. « De toi-même ? »

Elizabeth secoua la tête, laissant échapper un sanglot.Elle hésita, puis, voyant la douleur dans les yeux de Scarlett, décida qu'elle ne pouvait plus se taire.« Non. De lui...Lucas...Il m'a menacée. Il a dit qu'il... qu'il avait des choses sur toi. Que si je ne te quittais pas, il... »

Le sang de Scarlett se glaça. La vérité s'abattait sur elle comme un coup de tonnerre. Elle serra Elizabeth dans ses bras, la laissant enfin craquer, se promettant de ne jamais laisser cette histoire impunie.

« Mais pourquoi ne m'as-tu pas dit cela ? J'aurais pu t'aider ! »

Elizabeth secoua la tête, les larmes coulant librement maintenant. « J'ai cru que c'était mieux pour toi, pour ta carrière. Je ne voulais pas que tu souffres à cause de moi..Je suis désolé je t'aime plus que tout...je voulais pas te voir souffrir » murmure Lizzie en se détachant du câlin mais Scarlett reprit Elizabeth dans ses bras sans attendre.

« Je suis tellement désolée que tu aies dû affronter ça seule », murmura-t-elle, Scarlett sécha les larmes d'Elizabeth, embrassant délicatement son front. « Je t'aime, et rien ne pourra jamais changer ça. Nous allons trouver une solution. »

Et alors qu'elles s'accrochaient l'une à l'autre, elles savaient qu'elles étaient prêtes à tout pour se protéger mutuellement. L'amour, après tout, était une force inébranlable.

Os Scarlizzie et Wandanat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant