Journée (pas) de tout repos (2/2)

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L'hôtel était en bord de plage et effectivement très luxueux. Nous y rentrions bras dessus bras dessous, si nous allions passer la soirée à jouer au couple idéal, autant s'entraîner avant. Richard salua les employés de l'hôtel et me guida vers une chambre qui ressemblait plus à un petit appartement qu'à une chambre d'hôtel.
Deux cintres recouverts de housses étaient soigneusement disposés sur le lit, et à son pied, deux paires de chaussures dont l'une à talon que je devinais être pour moi.

Richard m'enleva la ceinture de chasteté et me surveilla pendant la douche. Il ne me la remettrait pas après car elle ne serait pas compatible avec la tenue que j'allais porter, mais le reste ne bougerait pas. Une fois propre et sèche il mis ma poche à urine vidée dans un nouveau sac qu'il fixait toujours à ma cuisse. Il me tendit un peignoir et me dit d'aller attendre dans la chambre, que quelqu'un allait arriver pour s'occuper de mes cheveux et de mon maquillage.
Ça faisait une éternité que je ne m'étais pas faite coiffer et maquiller ainsi, j'avais l'impression d'être une star en pleine préparation.

Une fois la coiffeuse/maquilleuse partie, j'enlevais mon peignoir et me dirigeais vers le lit pour découvrir ma tenue. C'était une robe longue bleue nuit qui était dos nu hormis pour les bretelles qui venait se croiser dans le dos, une grande fente sur un des côtés venait dévoiler ma jambe qui n'avait pas la poche à urine.
Pour la première fois depuis mon arrivée je pouvais porter une culotte et ça me plaisait beaucoup.
Une fois prête, nous nous regardions dans le miroir avant de partir, nous étions bien assorti, Richard portait un costume noir, avec un noeud papillon et un mouchoir en satin bleu comme ma robe. On avait vraiment l'air d'un couple.

Nous arrivions devant l'immense villa où se déroulait la soirée, je sentais Richard se tendre, il était stressé et ça se voyait.

- Tout va bien se passer, j'ai déjà participé à des fêtes mondaines et je sais comment ça se passe, je sais même jouer la femme trophée si besoin. Lui dis-je avec un sourire rassurant.

- Ne joue surtout pas la femme trophée, ne cache jamais qui tu es ni ton intelligence devant personne. Et puis on les emmerdes ces vieux misogynes et leurs pimbêches illettrées ! Me répondit-il déterminé.

Il descendit de la voiture et ouvrit ma portière en me tendant la main, puis donna ses clés au voiturier en lui souhaitant une bonne soirée.
Nous étions décidément dans le cliché d'une mauvaise comédie romantique mais a contrario, j'avais l'impression d'être celle de nous deux qui était la plus à l'aise dans ce genre de situation. Il faut dire que j'y ai été habituée dès mon enfance, mes parents faisaient toutes les soirées mondaines de Paris dans le but de développer leur entreprise, mais j'ai toujours détesté ça.

Il y avait beaucoup d'invités, la soirée se tenait sur la terrasse du jardin et, ne connaissant personne je restais d'abord auprès de Richard avant qu'une femme vienne me chercher pour que je me joigne à son groupe. Je n'en avais pas spécialement envie mais dans ce genre d'endroit, on ne peut pas dire non. Le petit groupe regroupait des femmes qui avaient entre 25 et 50 ans, toutes buvaient des coupes de champagne et les enchaînaient comme si c'était de l'eau en ayant des discussions superficielles et ennuyeuses.
Toutes m'ont jugées du regard quand j'ai refusé une deuxième coupe de champagne et demandé de l'eau à la place.
Elles m'ont alors demandé quel genre de régime je faisais. Bien sûr, si une femme ne fait pas un 36, elle fait évidemment un régime. Je détestais ce genre de personne et leur répondis que, non, je ne faisais pas de régime, puis je m'éclipsais avant de finir par en étrangler une.

Je filais aux toilettes pour vider ma poche qui commençait à être bien pleine et je croisais Richard en en sortant.

- Sauves-moi des pimbêches, je t'en supplie, lui dis-je à l'oreille.

- Moi qui pensais que tu te faisais des copines, me répondit-il d'un ton moqueur qui me fit rire.
Il déposa un baiser sur ma joue et m'entraîna avec lui dans un coin plus tranquille de la terrasse où nous pouvions nous asseoir.

Un homme vint nous rejoindre et se présenta à moi, c'était l'hôte de la soirée, me demandant à mon tour de me présenter. Comme il était coutume dans ce genre de soirée de donner son nom de famille ainsi que son prénom, c'est ce que je fis. Je le vu froncer les sourcils en entendant mon nom. Merde, il connaissait peut-être mes parents.

- Hmmm, F. comme Alain F. ? Me demanda l'homme, curieux.

Je me figeai et commençais à paniquer intérieurement.

- Oui tout à fait, je suis sa fille, répondis-je honnêtement. Mentir ne servait à rien et les mensonges finissent toujours par éclater au grand jour.
- Je connais bien votre père. J'ai longtemps travaillé avec lui et c'est un homme d'affaires hors pair, vous lui passerez le bonjour de ma part.
- Je n'y manquerai pas, lui dis-je avec un sourire faux.

L'homme repartit d'où il était venu et Richard ne me posa aucune question, bien que j'ai vu bcp d'étonnement dans son regard.

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Une fois déshabillée, démaquillée et soulagée des 50 épingles qui tenaient ma coiffure, je montais sur la table à langer pour la routine du soir.

- Tu as eu envie de faire caca aujourd'hui ? Me demanda Richard.
- Non mais je suis un peu ballonnée, ça m'arrive de temps en temps et en général au bout de quelques jours ça va mieux, répondis-je.
- J'irai te chercher quelque chose pour t'aider à te soulager.
- Nooon s'il te plaît, je ne veux pas avoir mal comme la dernière fois ! Le suppliais-je.
- Promis tu n'auras pas mal, je doserais moins fort, la dernière fois c'était pour t'apprendre une leçon.

Sur ce, il me délesta de la sonde ainsi que du plug que j'avais fini par oublier au cours de la journée. Il glissa une couche sous mes fesses, me mit de la crème puis sorti un autre plug légèrement plus gros que celui de la journée, ce plug était creux au milieu et Richard me dit que c'était pour éviter qu'une crampe me réveille dans la nuit. J'essayais de protester mais le plug fut insérer avant que j'ai pu finir ma phrase, et tout aussi vite, la couche était refermée. Il m'enfila une culotte plastique sans cadenas puis un pyjashort bleu qui se fermait dans le dos.
Je m'installais dans mon lit et il m'apporta un biberon de lait à la vanille, probablement bourré de laxatif, que je dû boire dans son intégralité.

- Tu étais très belle ce soir, mais je préfère te voir comme ça, me dit-il en tapotant ma couche avant de remonter les barreaux du lit.

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Richard avait eu raison, je n'avais pas eu de crampes d'estomac dans la nuit et j'avais dormi comme un bébé. C'est lui qui me réveilla le matin.

- Tu as l'air d'avoir bien dormi et je sens que tu ne dois plus être ballonnée, me dit-il.

En effet je n'étais plus ballonnée et je compris sa blague quand je m'asseyais dans le lit et que je sentais l'odeur qui s'échappait de la couche et la sensation de ce qui s'étalait sur mes parties.
Je grimaçais de dégoût tout en rougissant de honte et je cachais mon visage avec mon drap.

- N'aies pas honte baby girl, ta couche est faite pour ça. Allez, viens prendre ton petit déjeuner, me dit-il.

Depuis quand on se donnait des surnoms ?! Je trouvais ça très bizarre comme surnom en plus, mais je ne dis rien.
M'asseoir sur la chaise haute pour le petit déjeuné étala encore plus la bouillie qui se trouvait dans ma couche. J'eus droit au petit déjeuné habituel à base de flocons d'avoine et de fruits, quand je descendais de ma chaise je sentis que du caca sortait encore de mon anus, accompagné de bruyants pets et je n'avais aucun moyen de retenir tout ça.
L'heure de la douche fut un peu repoussée, il fallait attendre que mes intestins se calment parce que Richard ne voulait pas prendre le risque de se faire malencontreusement éclabousser par un potentiel pet foireux.
Je me rendais compte durant cette journée que je commençais à m'habituer à porter des couches et à me soumettre aux règles de Richard. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?

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