le jour des lavandières

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C'est le jour des lavandières
Et dessous la violence, poussent des chrysanthèmes.
Il faut avoir des yeux pour penser que les villes sont belles et réelles ;
À y risquer l'ankylose et suivre les mots hors de nous.

Avance, avance à petits pas,
Au bout de ta chaussure, du cirage blond.
Voilà un plaisir doux, irrégulier comme les mains d'une femme,
Des perles autour du périph.

Vous entendez des perles autour du périph ?
Il ne me reste plus qu'à me vautrer dans un champ de limonadiers,
Au ras de forêts colossales,
Peuplé de nymphes et de muses.

N'aie pas peur d'aller chercher du pain,
Les loups n'ont plus faim.
Ne crois plus en la radio,
Fais confiance aux chênes blonds.

Loin des gares,
La nuit, les oiseaux jouent leur vie aux dés.

Poésie sans histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant