𝐓𝐎𝐔𝐂𝐇𝐄𝐑

Chapitre 25

Ce soir, Vinnie a cuisiné des lasagnes. Nous sommes attablés autour de l'îlot central de la cuisine face à face. Le silence règne, mais rien de gênant.

— Quoi ? finit par me demander le blond.

Je hausse un sourcil, septique. Il explicite:

— T'arrêtes pas de me mater.

Il dissimule son sourire en prenant une bouchée de son plat. Je souris doucement avant de m'expliquer:

— C'est juste que je me demandais...pourquoi tu m'as embrassé.

Il boit une gorgée de son verre et le repose, songeur.

— Pourquoi tu te demandes ça ? m'interroge-t-il finalement.

— Parce que tu ne l'avais jamais fait jusque là. Et que, le tout premier soir, tu avais dit que tu n'embrassais pas.

Il hoche lentement la tête.

— Ouais, c'est vrai. 

Il n'en dit pas plus et continue à manger. Mes lèvres se pincent. J'en attendais plus.

Après avoir fini de manger, je l'aide à faire la vaisselle et je vois bien qu'il est dans ses pensées. Il a le regard dans le vide.

J'aimerais savoir ce qui se passe dans sa tête.

— Tu sais, si je t'ai embrassé, c'est parce que tu comptes pas mal pour moi.

Je m'arrête net dans mon essuyage d'assiette et tourne la tête vers lui. Il pose l'éponge et se tourne vers moi.

— J'embrasse pas n'importe qui.

— Oh alors j'ai de quoi être honorée ?

— Plutôt, oui, pouffe-t-il ce qui me fait rire aussi.

Je pose à mon tour ce que j'avais dans les mains et me tourne complétement vers lui.

— Je peux savoir pourquoi tu n'as pas l'habitude d'embrasser ?

Il plonge son regard dans le mien. C'est fou à quel point on peut se noyer dedans.

— Je trouve ce geste...disons trop romantique. 

Mon cœur redouble en intensité attendant qu'il en dise plus.

— Je dois vraiment tenir à une femme pour l'embrasser.

Je m'avance vers lui, entoure mes bras autour de son cou et colle ma bouche contre la sienne. Il soupire d'aise et entoure mon dos de ses bras en me collant à lui. Nos langues se joignent bien vite. 

Il n'a pas l'habitude d'embrasser pourtant Dieu sait qu'il embrasse divinement bien. J'ai l'impression que nos bouches ont été faites l'une pour l'autre. Et c'est réconfortant de l'embrasser, d'être dans ses bras. J'aimerais y rester pendant des heures.

Mais lorsque ses baisers descendent dans mon cou, je le repousse.

— Non non non, on finit la vaisselle déjà.

Il pousse une petite plainte, mais me relâche tout de même. 

— Alors, commence-t-il en allumant à nouveau l'eau et en reprenant l'éponge, tu voudras regarder un film cette fois après ?

— Oui. 

— J'ai des tas de DVD. On regardera ce que j'ai et tu me diras ce qui te fait envie.

— Ouais d'accord. 

On finit de faire la vaisselle et je vais ensuite chercher mon sac. Je sais pas si je peux aller me doucher tout de suite. Peut-être que Vinnie veut y aller avant.

Je ressors de sa chambre et tombe justement directement sur lui ce qui me fait sursauter.

— Tu m'as fait peur ! je m'écrie en posant une main sur mon cœur.

— Désolé.

— Tu veux aller te doucher en premier ?

— Justement, je me suis dis...qu'on pourrait y aller en même temps ?

Oh. Après tout...

— Ouais, pourquoi pas.

Il hoche la tête et je le suis jusque dans la salle de bain. Il allume l'eau pour que la chaleur arrive. Je commence à me déshabiller en enlevant d'abord mon haut. Je croise le regard du blond dans le miroir qui suit chacun de mes mouvements des yeux en même temps de détacher sa ceinture. Il enlève ensuite son tee-shirt alors j'en profite pour me rincer l'œil le plus discrètement possible. 

Une fois entièrement déshabillée, je lui passe devant et rentre dans cette superbe douche italienne. Je règle un peu la température de l'eau en même temps que les grandes mains de Vinnie se posent sur mes hanches. Je me retourne en m'attendant à croiser son regard lubrique, mais à la place c'est simplement la douceur que j'y vois. 

Il me colle à lui, alors j'enroule mes bras autour de son cou. Il m'accule contre le mur et colle son front au mien. Nos poitrines sont à présent collées l'une à l'autre ce qui fait que je sens son cœur battre fort contre ma peau.

— Ton cœur bat vite, chuchote-t-il.

Eh ben, il lit dans mes pensées.

— Le tien aussi.

Il laisse échapper un rire nasal et vient caresser ma joue du dos de sa main. Elle dérive vite vers ma nuque et m'attire vers sa tête. Nos bouches entrent en collision et nos langues entament une danse enflammée. Il me presse contre lui, désespérément. Je sens son excitation contre ma cuisse ce qui a le don de me faire frissonner.

Dire qu'avant cela ne me faisait rien. Je crois — en fait, j'en suis presque sûre — que Vinnie est réellement le seul à pouvoir me donner de telles sensations. Peut-être que d'autres seraient à même de le faire aussi, mais je ne veux pas le savoir. Car je veux que ce soit seulement Vinnie qui me mette dans cet état de totale extase. 

Seulement son toucher à lui.

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