ℕ𝕦𝕚𝕥 𝕆𝕣𝕒𝕘𝕖𝕦𝕤𝕖 (𝕀𝔼 𝕗𝕒𝕟𝕗𝕚𝕔𝕥𝕚𝕠𝕟)

Chapitre 28

Pdv Rin

J'avance dans les couloirs de l'internat, plusieurs boissons dans les bras. Depuis l'ordre du coach de rester enfermé dans leur chambre, suite à la découverte du premier adversaire, les joueurs de l'équipe d'Inazuma Japon se sont mis à s'entraîner dans leurs chambres comme ils le peuvent. L'ordre à été accueilli avec beaucoup de réprobation; mais personne n'a vraiment pu aller à l'encontre de celui-ci. Je toque d'abord à la première porte qui vient et Xavier m'ouvre. Je vois Jordan derrière lui, jonglant avec un ballon. Je balbuti légèrement, lui tendant deux bouteilles :

- Pour vous rafraîchir.

- Merci Rin.

Xavier me sourit et se penche un peu dans le couloir, regardant des deux côtés avant de me chuchoter :

- Mayumi va mieux ? Elle est où ?

- Co-Comment ? Elle est en cuisine en bas avec Célia. Je m'étonne.

- Rien, oublie. Tiens, donne lui ça. C'est de notre part à tous les deux.

Xavier me tend un petit paquet gris, et referme la porte. Je reste scotché, et de ma main libre le glisse dans ma poche. Après avoir soufflé profondément, je toque à la prochaine porte. Axel m'ouvre alors, le front luisant de sueur. De légères rougeurs me viennent, surprise de le voir ainsi, et il tente un sourire gêné.

- Oh Rin.. Me souffle t-il, qu'est ce qui t'amène ? ça va ?

- Ou-Oui Axel, ne t'en fais pas. Je tente, toute aussi gênée. Tient, une gourde.

Axel l'accepte, et me laisse fuir vers la prochaine porte. Jack m'ouvre alors, et je ne lui répond pas, perdue dans mes pensées. Luna et Axel sortent ensemble depuis plusieurs mois maintenant, au moins deux. Il est vrai que cette situation m'a blessée, surtout quand mon amie ne m'en à pas parlé; mais je ne saurais dire pourquoi, aujourd'hui ca va mieux. Le temps guérit tout m'a dit un jour Mayumi. Cependant ce qu'il me reste le plus en tête reste les paroles de Miyou : "Si tu le penses parfait, alors tu ne l'aimes pas, tu l'admires". je pense que d'un côté, elle à raison. Quand il ne me reste qu'une seule gourde, je toque à la porte la plus à gauche. C'est également la plus bruyante, comme si quelqu'un tapait en continu contre un mur. Ce fameux quelqu'un ouvre alors brusquement la porte, faisant voler mes cheveux et je me retrouve face à Caleb. Ce dernier halète signe qu'il vient de faire un effort physique intense. Il grince des dents à ma vu et me lance, désinvolte :

- Qu'est ce que tu veux ?

Je grimace et lui tend alors la dernière gourde à main jointe. En tendant les bras, mes mains rencontrent alors son torse; tenant toujours la gourde. Surpris, Caleb fait quelques pas en arrière, l'expression indéchiffrable.

- Pardon, je ne voulais pas te pousser ! Je dis alors, surprise de ma propre force.

J'avance de quelques pas, entrant dans sa chambre tout en m'excusant. Caleb semble encore plus rouge qu'à mon arrivée, et je remarque de nombreuses marques noires sur le mur, et des vêtements sales éparpillés sur le sol.

- Finalement, toi aussi tu aimes le foot. Je souffle, plus pour moi-même.

- Hé ! Qu'est ce que tu fais ! S'exclame alors le garçon m'attrapant les épaules.

Il me force à faire demi-tour, me jetant presque dehors et me claque la porte au nez. Un frisson me parcourt quand sa peau rentre en contact avec la mienne mais je n'ai pas le temps de lui donner la gourde que je me retrouve dans le couloir, stoïque. J'hésite alors un instant, le poing prêt de la porte à toquer à nouveau avant de prendre mon courage à deux mains. J'ouvre alors la porte et dis, les yeux fermés pour me donner du courage.