10 : Broyer du noir (Alex)

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⚠️TW : Automutilation, pensées sombre, rechute, insomnie, évocation de tentative de suicide et de harcelement.

La lecture des passages, n'est pas obligatoire pour la compréhension de l'histoire, mais plus pour comprendre le personnage.
Si vous préférez ne pas les lires, la marquation "⚠️" sera avant et après le passages pour que vous sachiez à partir de quand vous pourrez lire.

Encore une fois je précise que l'exemple pris dans ce chapitre, n'est pas du tout la solution. L'automutilation et le suicide n'est jamais la solution. Mais si vous vivez cette situation, ne vous sentez pas coupable, et parlez en à une personne de confiance et un médecin. En car de crise suicidaire, appellez le 3114 ou des professionnels pourront vous aidez.
Prenez soin de vous.

⚠️

Ce soir, je broie du noir. Je suis heureux d'être arrivé ici mais je ne peux m'empêcher  de ressasser l'événement d'hier.

Steve et Jules avaient raison, je n'étais même pas foutu de mourir. Je me dégoûte.

J'enlève mon t-shirt, puis vais dans ma salle se bain.
Dans le miroir, l'image qui se reflétait me dégoûte tout simplement. Je déteste chaques partie de mon corps. Mes cicatrises, mes poils, mes bourlets, mes abdos pas assez définis, ma couleur de peau qui étaient toujours soit trop claire, soit trop foncée.

Comment ai-je pu penser rien qu'une seconde que je pouvais plaire à Maxence ?

Je suis moche, je suis dégoûtant, et incapable de faire quoique ce soit.

Mon regard se pose sur mes bleus, causés pas Jules et Steve.
Je les mérite. Je mérite de souffrir, je ne mérite même pas de mourir d'après le destin qui m'a réveillé.

Sur cette pensée, une larme coula sur ma joue. En l'essuyer, j'appuie sur un de mes bleus au visage.
La douleur qui survient me soulage pendant une seconde.

Non. Je ne peux pas retomber dans cette adiction. Je l'ai promis à Hope.
Mais c'est tellement réconfortant. De toute façon je ne mérite pas moins.

À cette pensée, j'appuie le plus fort possible sur l'un de mes bleus sous ma côte.  La douleur est affreuse, mais je ne peux pas m'en empêcher.
Je le refais plusieurs fois encore.

Ça ne suffit plus. Il me faut plus, il faut que je souffre plus. J'ai besoin de plus de douleur, pour m'empêcher de penser à tout ce qu'il c'est passé au collège.

Je ne peut pas. J'ai promis à Hope de ne plus jamais recommencer.
Mais je ne peux plus supporter cette envie.

J'attrape la lame de rasoir que je garde toujours. Comme quoi je savais que j'allais rechuter.

Je me dégoûte tellement. Je suis incapable de résister à une envie malsaine de me faire du mal.
Mais ce n'est pas grave. Je préfère souffrir un peu mais reposer mon cerveau de cette douleur incessante, que je vis depuis mon harcelement, pendant quelques secondes.

Je ne peut plus résister. Je m'assoie sur mon lit et dessine un petit trait sur mon avant bras. Je suis enfin libéré de ma souffrance mentale.
Mais cela ne dure pas.

Maintenant j'ai mal au bras, et j'ai la douleur psychologique qui revient.
Je trace un autre trait sur mon bras. Puis plusieurs autres.

Maintenant j'ai vraiment mal sur l'entièreté de mon bras. Et la douleur psychique revient vite.

J'essuie le sang et retourne dans ma salle de bain pour désinfecter mes plaies.

Arrivé devant le miroir je me dégoûte encore plus. Comme si mon corps n'était pas assez affreux sans ces plaies.

Je désinfecte et bande mes plaies.

J'ai craqué.
J'ai putain de craquer.
Je suis vraiment dégueulasse.
Je n'ai même pas su résister.
Je me sens sale, mes plaies ne sont pas belles à voir.
Je ne suis pas beau à voir.

Je m'allonges dans mon lit. Il fallait que je dorme. Mais pour moi c'était impossible à faire. Je suis éveillé par le dégoût de moi même qui m'envahit.
Ce dégoût fini par devenir trop fort car je me refugi au toilette pour vomir.

Je suis vraiment juste dégoûtant. Je devrais mourir. Mais je suis sûr que je ne mérite pas ce soulagement.

⚠️(passage terminé)

Incapable de dormir, j'allume mon téléphone, surpris de voir un message de ma mère datant d'hier à 20h

                             Maman

Maman ♡ : Coucou mon chéri, Sana m'a dit que tu étais arrivé. J'espère que tu t'amusera bien là bas, encore vraiment désolée que tu es du vivre ça pendant 4 ans. J'aurais du être plus présente. Papa et moi on t'aime et on sera toujours là pour toi, même à distance. J'aimerais pouvoir te rejoindre, mais le travail nous en empêche... je suis désolée mon chéri.

Moi : Merci maman, mais ce n'est vraiment pas ta faute. Je t'aime aussi et j'aimerais que tu sois là avec papa, mais je sais bien que c'est impossible, et ce n'es pas grave. Je sais que tu me soutiens de loin.

J'envoie le message puis remarque qu'il est 2h du matin environ. Elle va sûrement trouver sa bizarre que lui réponde à cette heure tardive. Au pire je lui dirai que j'avais du temps à rattraper avec Hope.

Je m'allonges dans mon lit et fini par me rendormir après environ 1h je dirais.

Mais mon sommeil ne fût pas long, car je me réveille précipitamment à 6h30.

Mon sommeil est loin d'être parfait depuis très longtemps, mais depuis quelques jours il est étonnamment pire que d'habitude.

Sachant que je ne pourrai pas me rendormir, je me lève, vais dans la salle de bain, me lave le visage avant de m'habiller en tenue de sport puis sort de ma chambre pour aller courir.

C'est avec surprise que je vois Maxence sortir en même temps de moi. De sa chambre.

Ah oui c'est vrai. Hope m'a parlé du fait qu'il courais aussi tôt le matin.

Il semblait assez géné, un petit blanc étais présent. Je le brise en demandant :

-"Hope m'a dit que tu courais le matin, c'est ce que tu vas faire ?"

Il sembla surpris de ma question, je regrette immédiatement d'avoir parlé. Je vais devoir expliquer pourquoi Hope me parle de lui. Je suis vraiment débile.

-"Oui je cours le matin, mais seulement le week-end, donc oui c'est ce que je comptais faire. Et toi ?" Fini-t-il par me répondre avec un petit sourire

-"Je cours aussi quand je me lève tôt."

Il semble hésité un instant, puis me demande, peu sûr de lui :

-"Tu... hum... veux qu'on cours ensemble ?"

Sa demande me pris au dépourvu j'avoue, mais j'accepte avec plaisir.

On cours ensemble pendant 1h. À chaques poses, on en profitais pour discuter de tout et de rien.
Ce souvenir restera gravé dans ma mémoire pour toujours, j'en suis sûr.

Dans les yeux (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant