Nous Deux II

GO!

Dans une nuit dominée par la froideur et l'amertume, quelques gouttes de pluie se manifeste. Cette chasse allait se produire sous une pluie battante.

Je ne portais qu'une fine culotte en dentelle et un petit haut, rien que des morceaux de tissu qui ne réchauffa guère mon corps, et qui ne cacha pas mes horribles cicatrices faites par le passé.

En prime, j'avais droit à de nouveaux hématomes sur mon visage ainsi que sur tout le corps, qui ne va pas lui plaire.

Durant le trajet dans cette camionnette, je fixai Emilia qui était en face de moi, dans son siège bien confortable. Je prenais un plaisir de jouer avec ses émotions, elle qui fuyait mon regard depuis notre départ.

Je me rappelle encore de son visage en décomposition devant le meurtre que j'ai commis de sang-froid, elle était désormais traumatisée par la rencontre d'une de mes personnalités, elle avait peur de moi. Elle avait peur que je lui fasse subir le même sort.

Nous étions compressées les autres contre les autres à l'arrière de cette foutue camionnette, nous sommes des petites sardines mis en boîte.

Ces femmes n'arrêtaient pas de pleurer, priant le ciel de leur venir en aide. Je les observant une après l'autre, à mon avis, elles étaient âgées entre 18 et 40 ans. Toutes ces femmes étaient vendues par leur famille, prisonnières à cause des dettes, ou se trouvèrent au mauvais endroit et au mauvais moment.

Soudain, le camion s'arrêta de manière inattendue, je me cognai brutalement la tête contre la paroi.

Nous étions enfin arrivées, les portes s'ouvrir brutalement, laissant entrer l'odeur de la terre humide et du vent glacial de cette forêt immense.

- Aller sortez de là, bande salope ! Ordonna Axel, le nouveau bras droit de Fernand.

Axel nous attrapa une après l'autre, et nous projeta sur le sol sans se soucier de nous faire mal, sans se soucier des cris de douleur de certaines d'entre elles. Il n'avait rien à foutre de ce que l'on pouvait ressentir.

Une fois, tout le monde sorti, on devait maintenant attendre nos chasseurs, quant à moi, je les attendais avec impatience.

Nous étions assis par terre, coller l'un aux autres afin de se réchauffer et surtout pour ne pas mourir de froid. Les minutes devinrent longues à mon goût, j'en avais marre de cette attente.

Mais qu'est-ce qu'il foutait ?

Quelques minutes, plus tard, Axel vient me chercher, pour m'emmener je ne sais où, je n'ai aucune idée de ce qu'il va me faire. J'entends au loin leurs voix, mon attention était portée sur sa voix à lui, mon cœur se mit à battre à tout rompre, j'étais ravie de l'entendre.

Axel me demande de rester près de ce connard et d'obéir. 

Fernande se tourna vers moi et me posa une question, je ne comprenais rien, mais je répondis spontanément.

- Oui. Lorenzo va vous tuer, vous êtes tous des minables. Je mis rire au nez de Fernand.

- La ferme, tu ne parles pour rien dire ! M'ordonna Fernand, tout en me giflant.

Je peux voir dans son regarde de la colère, Rafael le retient pour qu'il ne dérape pas. Il avait horreur qu'on me touche, ça le mettait hors de lui.

- NE LA TOUCHE PAS ! L'enfer t'attend ici papa. Bandes de fils de putes, je vous vois la relooker depuis tout à l'heure, je vais vous crever vos yeux.

- Du calme mon pote, ta pute elle va me servir pour dévider mes couilles. Dit cet homme tout en se touchant.

La colère, le dégoût, tout un tas d'émotion le submergent, ce qui le fait perdre le contrôle et enfreint une des règles de la chasse humaine.

Tuer un ennemi avant le jeu.

- très bien, voici les règles du jeu : début de course au bord du lac, vous auriez droit à vos armes. Mia ne peut être tuée, elle est promise à un futur. Bon, on se prépare à la chasse aux louves. Toi fiston, tu commences 15 minutes après eux.

Nous sommes tous emmenés au bord du lac, nous sommes installés à environ 1 mètre ou plus des hommes. Les femmes se mirent à s'affoler, un compte à rebours est lancé, je fessais des signes à Miguel pour lui indiquer que je vais en direction de la cascade. Il hocha la tête en guise de réponse.

Un coup de feu retenti, nous prévenant de courir le plus rapidement possible avant d'être capturé, et torturer. Chacune courra dans des directions opposer, je me mis à courir au creux de la forêt, des couteaux me frôlèrent, des bruits de corps tombèrent au sol.

La pluie a envahi mes yeux. Trouver mon chemin devient de plus en plus compliqué. La présence de toute cette eau et de ses feuilles tombées au sol me faisait glisser. Je me suis blessé avec ces cailloux trouvant sur mon chemin.

Tout à coup, une main m'attrapa, et me projeta contre un arbre, un homme recouvert de divers tatouages, me regarda avec un sourire aux lèvres.

- Je t'ai eu ma chérie !!

- VA TE FAIRE FOUTRE !

Je tente de lui mettre un genou, mais il réussit à l'arrêter, il me tira les cheveux en arrière, et essaya m'embrassa.

Le sang m'éclaboussa, c'était sa cervelle qui vient d'éclater, je cherchai qui lui a tué.

Un autre ennemi qui veut m'avoir? Axel à réussit à me retrouver ?

Non, je t'en prie seigneur.

- ça va mon cœur ?

- Tu as mis du temps à arriver connard !!

- Nous sommes là maintenant! 

- Tu es complètement con, tu le sais ça ?

- Oui, je le sais mon ange. Pardon !

- bon, ravi de te revoir aussi ma petite Mia. Mais on n'a pas vraiment le temps, les autres arrivent ! Indiqua Emilio.

Malgré l'euphorie du moment, il avait raison, on entendait des pas venir vers nous, nous devons chercher un endroit pour se cacher rapidement.