2. la négociation

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  - Tu crois vraiment que savoir te battre suffit pour que le parrain t'accepte ? tenta Kai, le regard sombre. Pour entrer dans un gang, il faut savoir faire autre chose que la fille agaçante !

  Si seulement il savait...

  - Peut-être, mais si tu ne me laisses pas voir ton boss, on ne le saura jamais.

  - La réponse est non, point.

  Il commençait sérieusement à m'énerver, celui-là ! Mais pour qui il se prenait au juste ?

  Voyant que je ne bougeais toujours pas, il fit un pas vers moi pour me faire sortir de force. C'est alors que je sortis mon Glock avec lequel j'avais abattu l'enfant de son chef et le pointa sur son front. Des cris éclatèrent tout autour de nous, mais je restais imperturbable.

  - Laisse-moi voir ton chef, sinon je n'aurai aucun mal à appuyer sur la détente.

  Kai, tout aussi impassible, s'approcha lentement de mon arme, jusqu'à ce que son front effleure le canon.

  - Alors vas-y, tire, s'exprima-t-il, une lueur de défi dans le regard.

  Je savais que le tuer réduirait à néant toutes mes chances de rejoindre son gang, et donc de me venger de mon père, mais je ne baissais pas mon arme pour autant.

  - C'est d'accord, tu vas rencontrer notre chef. Maintenant baisse ton arme, s'écria Evrad, visiblement inquiet à l'idée que je puisse enlever la vie de son frère d'arme.

  - Parfait, j'appelle un taxi. Un sourire satisfait étirait mes lèvres.

  Mais le second du réseau, bien que silencieux, semblait loin d'être du même avis.

Environ une vingtaine de minutes plus tard...

  J'arrivai enfin devant leur villa principale. Je remerciai donc le chauffeur et le payai avant de descendre. Les motards arrivèrent au même moment, vrombissant en arrière-plan. Je m'approchai d'eux tandis qu'ils retiraient leur casque.

  - Belle villa, de l'extérieur en tout cas, marmonai-je pour raviver la conversation, essayant de captiver à nouveau l'intérêt.

  - Merci, rétorqua Jason, qui n'avait pas encore parlé depuis le début de notre confrontation, suis-moi.

  J'acquiesçai et le suivit jusqu'à une porte, probablement celle du bureau du boss. L'endroit dégageait une élégance indéniable, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, témoignage flagrant de leur opulence.

  Le Son of Snakes frappa à la porte et, après avoir entendu un signe de confirmation, entra, moi sur ses talons. Maël Lawn, le parrain du groupe, me scrutait sans relâche.

  - Maël, je te présente... Euh, tu t'appelles comment déjà ? Me demanda Jason, une légère grimace gênée déformant ses traits.

  - Athena Carpenter, ripostai-je, sans lâcher le regard de l'homme face à moi. Ses yeux étaient rougis, trahissant des larmes récemment versées, sûrement dues à la mort de son fils.

  - Elle veut intégrer le gang, ricana Evrad, surgissant de l'ombre.

  Le boss nous dévisageait tous les trois, tour à tour avant de leur dire :

  - Et j'imagine que ne lui avez pas dit que nous n'acceptions pas les filles, sortez-la d'ici. De suite.

  Sans leur laisser le temps de me toucher, je me baissai et attrapai leur pistolet aisément, avant de les menacer avec.

  - Asseyez-vous, tout de suite, ordonnai-je, en faisant une pause sur chaque mots prononcés.

  Ils lancèrent un regard à Maël, qui leur fit un signe de tête, pour leur donner l'approbation de s'asseoir sur les deux chaises devant moi.

  - Intéressant...

Sons of snakes 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant