9. Une attaque de plus

14 4 2
                                    

Jason

  J'avais entendu dire qu'il y aurait un combat clandestin contre Anton, l'un des membres des Ottsy Demonov. Et que, pour y participer, il était nécessaire de s'inscrire. Ce que j'ai fait. Je possédais suffisamment d'informations sur le gang pour pouvoir les rencontrer.

  Une heure plus tard, je m'y rendis, mon inquiétude étant à son paradoxe. Ce n'était pas la lutte qui m'inquiétait, mais le fait de me faire démasquer. J'étais la troisième personne à me battre contre le mafieux. Il était évident que personne ne misait sur moi, étant donné qu'ils ne me connaissaient pas et que j'étais sur le point de combattre l'un des hommes les plus forts du pays. Je grimpai sur l'arène et me rafraîchis brièvement, avant que le combat ne débute. Ensuite, Anton déclara :

  - Prépare-toi au lit d'hôpital, mon gars !

  - Ne sois pas si sûr de toi, ça pourrait te porter préjudice un jour.

  L'alarme se déclencha, c'est parti !

  Ne pensant pas que j'étais si fort, l'homme tenta de m'asséner un coup de poing en pleine gueule, mais je l'évitai et lui rendis l'appareil si vite qu'il ne put l'échapper. Hélas...

  Puis, il se prit une rouée de coups, jusqu'à une clé de bras, et je remportai la bataille. Je lâchai :

  - Je t'avais dit de ne pas crier victoire trop vite.

  Je me dirigeais vers la sortie, lorsque quelqu'un m'interpella...

Kai, villa principale...

  - Alors ? Nous interrogea Maël.

  Nous avions été convoqués, Evrad et moi, pour lui donner notre compte rendu de la première mission d'Athena. Quand mon "ami", qui ne l'était plus à présent en raison de son comportement, lui répondit :

  - Parfait ! Elle a été parfaite !

  - Bien. Kai ? Quelque chose à dire la concernant ? Mais je ne poursuivis pas, tant je pensais à elle. Cette femme me tourmentait depuis le début de notre rencontre. Elle m'impressionnait autant que je la détestais...

  - Kai ! Je te parle !

  - Ouais, Athena a fait sa part du contrat, quoi.

  - Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ajouta mon boss. Tout à coup, Evrad lança :

  - T'es comme ça parce que je l'ai embrassé, c'est ça ?

  - Athena t'a embrassé ? Le parrain n'en croyait pas ses yeux.

  - Va te faire foutre, gros con. Ce n'était pas réel.

  - En tout cas, la gifle qu'elle t'a donnée, elle était bien réelle.

  - Elle t'a giflée ?

  Maël, Maël, Maël... Si tu savais tout ce qu'elle m'avait fait, tu tomberais des nues...

  - Vos gueules, putain ! Je me casse ! Vous me faites vraiment chier !

  Je partis, mais Evrad me rattrapa aisément.

  - Kai, écoute bien ce que je vais te dire : Athena t'apprécie, elle m'a embrassée juste pour te rendre jaloux. Mais n'oublie pas qu'elle ne se laisse pas faire, cette femme a une carapace que tu pourrais facilement traverser... Alors, fais-le si tu veux gagner des points avec elle, mais, au moins, excuse-toi.

  - Et pourquoi je ferai ça ?

  - Putain, tu ne comprends absolument rien, mec ! Tu as embrassé Lilia en regardant Athena dans les yeux... Tu voulais qu'elle réagisse comment ?

  Alors, cela l'avait affecté ? C'est pour cette raison qu'elle se comportait comme ça avec moi ? Si j'avais su, c'est elle que je me serais fait !

  Je voulais lui répondre, mais rien. Pas un mot ne sortit de ma bouche. Je ne souhaitai qu'une chose : me faire pardonner. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais, pour elle, je pouvais tout faire : tout détruire, comme tout réparer, sans réellement savoir pourquoi.

  En rentrant, je cherchais les beaux cheveux noirs d'Athena, mais ne les trouvais pas. Elle n'était ni dans le salon, ni dans la cuisine, ni dans ma chambre... Ne me dites pas qu'elle était vraiment allée dans la chambre d'Evrad ?

  C'est alors qu'il arriva également, me dévisageant :

  - Tu lui as parlé ?

  - Pas encore, je pense qu'elle est dans ta chambre...

  - Bah, va voir !

  Je me dirigeai donc vers sa chambre. Quand soudain, j'entendis des gémissements de... douleur ? Ne voulant plus attendre une seconde, je l'ouvris. Mais la scène que je vis me hérissa les poils : Athena était en sang, affalée sur le sol. Je criai alors à mon frère d'armes :

  - Evrad, appelle Sebastian ! Elle s'est fait tirer dessus à deux reprises !

  - Quoi ? Comment ça ?

  - Appelle-le et ferme-la !

  - Ok, ok...

  Et il lui téléphona. Sebastian était le seul et unique médecin qui travaillait avec notre gang, le seul et unique médecin à qui je faisais confiance...

  Pas moins de cinq minutes après, la porte d'entrée s'ouvrit. Laissant apparaître un Sebastian paniqué. Il dit :

  - C'est qui elle ?

  - Ne pose pas de question et fais ton putain de boulot. Je te préviens déjà : si on la perd, je te fais ravaler tes couilles avant de t'assassiner !

  - Calme-toi ! Tu ne vois pas que c'est ce que je fais ? 

  - Merde, je ne sens pas de pouls ! 

Sons of snakes 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant