12. L'intégration

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Villa principale, lendemain...

Maël nous avait convoqués, Kai, Evrad et moi, afin de m'intégrer officiellement dans le gang. Je n'avais fait que songé à cela durant la journée. Ça allait être un gros changement ! Le boss annonça, plein d'enthousiasme:

- J'imagine que tu ne le sais toujours pas, mais à l'instant où une nouvelle recrue intègre les Sons of Snakes, une soirée est organisée avec les Dark Wolves. Et vice-versa pour eux.

- Avec les Dark Wolves ?

- Pourquoi ce gang là et pas un autre ? Se sont nos alliés les plus fidèles. Du côté de l'organisation, la soirée sera composée de deux courses illégales : la première en voiture, la deuxième en moto. Ainsi qu'un combat à mains nues : le premier qui met l'autre K.O remporte le titre de vainqueur. La fin de la fête sera constituée d'alcool et de danse.

C'est original ! Je n'aurai jamais osé dire non !

- Parfait ! Je serai présente !

- De toute façon, tu n'as pas le choix.

Je m'en doutais.

- Et elle est prévue pour quand ?

- Pour ce soir, vingt-deux heures.

J'acquiesçai et sortis. Comme il me restait du temps avant la soirée, je décidai d'aller à la salle de sport, tout comme Kai.

Appartement, vingt heures trente...

À la salle, nous n'avons rien fait de spécial. Mais je me suis tout de même défoulée. J'en avais sérieusement besoin, putain !

Le trajet était de trente minutes. Ce qui me laissait exactement une heure pour me préparer.

J'avais fait mon maquillage habituel : contour des yeux et des lèvres, mascara et sourcils. Tout cela faisait ressortir la couleur bleue de mes yeux, ainsi que le noir de mes cheveux. J'optais pour une tenue simple : un T-shirt légèrement décolleté noir pailleté, accompagné d'un short bleu. Pour la tâche finale je me plaquai les cheveux et mis des bijoux.

Quand était venue l'heure de partir, Kai et moi montâmes sur sa moto, tandis que Evrad et Maël prirent la leur.

Soirée d'intégration...

Nous arrivâmes enfin. Il était temps ! De loin, je repérai les Dark Wolves. Je reconnus immédiatement Ethan Harris : l'homme qui avait aidé les Sons of Snakes à me faire passer mon test, à l'entrepôt. Quand nous arrivâmes à leur niveau, Ethan cria :

- Salut ! Vous allez bien les gars ? Où est l'heureuse élue ?

Mon gang s'écarta, étant donné que j'étais postée derrière eux.

- Tu te souviens de moi ?

- Oui, Ethan. Tu es celui qui m'a fait passer mon épreuve, la dernière fois.

- Bonne mémoire ! Passons aux présentations. Athena, voici Lylian Royan, David Lark, notre second, et pour finir, Rafe Williams, notre chef.

Ils me saluèrent et me félicitèrent à tour de rôle. Quand arriva le tour du parrain, il m'informa :

- Nous allons commencer les courses. Ethan, tu seras son adversaire pour la première. Lylian, tu t'occuperas de la deuxième. Allez vous placer !

On me mit à disposition une magnifique SuperCar noire. Le circuit était rond et assez court, nous devions donc faire trois tours.

Néanmoins, ce que personne ne savait, c'est que ce genre de courses, j'en avais déjà déjà faites énormément et que je remportais toujours la victoire...

Maël se mit au milieu de la route et tira une balle de son Beretta vers le ciel. La course pouvait commencer !

Sous les cris d'encouragement, je démarrai ma voiture et montai rapidement à cent cinquante kilomètres à l'heure. Ma technique était de rester à ce rythme là, afin de laisser mon adversaire me dépasser. Ce n'est qu'au dernier tour qu'il fallait accélérer. Dans ce cas, la personne sera déstabilisée car elle pensait être tranquille pour la fin de la course.

C'est donc ce que je fis. Apparemment, ma méthode était toujours aussi efficace, puisque je venais de gagner. Ethan, abasourdi, acclama :

- C'est quoi ta technique ?

- Ça, je ne le dévoilerai jamais !

Rafe m'appela : c'était au tour de la deuxième manche, avec les motos. Cette fois, la personne à battre était Lylian.

Ma stratégie était différente pour ce genre de courses : je donnais tout dès le départ. Au moment où je démarrai, Lylian était plus lent que moi, pensant que j'aurais opéré de la même manière qu'avec Ethan. Ils tombaient toujours dans le piège... Comme dans le parcours précédent, mon opposant n'arriva pas à me rattraper. Je remportai alors la compétition.

C'était le moment du combat ! Mais contre qui ? Comme s' il savait lire dans mes pensées, Maël m'expliqua que j'allais me battre avec Evrad. Je ne le disais pas, mais je savais d'avance qui allais gagner... Evrad allait me ménager. Il ne voulait pas taper les filles, même moi... Alors, comment aurait-il pu me mettre K.O ?

Aucun arbitre, aucune règle. Nous étions seulement contraints à tuer l'autre et, bien sûr, à utiliser une arme. Le boss nous autorisa à commencer, me sortant de mes pensées. Je soupirai :

- Ne retiens aucun de tes coups, s'il-te-plait. Car moi, je ne le ferai pas.

- T'inquiète.

Il ne me prenait visiblement pas au sérieux... Afin que mon ami comprenne que ce n'était pas une vanne, je le cogna en plein dans l'abdomen.

- Putain...

Il était à bout de souffle. Désolé, Evrad... Mais j'avais bien trop de fierté pour ne pas prendre ce duel au sérieux.

- Je te l'ai dit, je ne retiendrai pas mes coups.

Suite à mes mots, il comprit enfin que je ne rigolais pas. Pendant ces quelques minutes, nous n'étions plus des amis, mais des ennemis. C'était serré, j'avais la lèvre du bas coupée ainsi que le bras très amoché. Evrad, lui, avait un œil auber noir et sa jambe lui faisait tellement mal qu'il boitait. J'y étais peut-être allée un peu fort... À la fin de notre lutte, je tentai de lui asséner un coup de pied latéral dans le ventre, mais il attrapa mon pied. Pour me sortir de cette situation, je poussai sur mon pied restant et le leva jusqu'à son torse, nous faisant tomber tous les deux. Cependant, lui seul était inconscient. J'avais remporté ce putain de combat !

Après m'être faite complimentée sur la façon dont je me bat, je réveillai Evrad à l'aide d'un seau d'eau glacé. C'était si tentant ! Il reprit conscience dans un sursaut. Le pauvre ! Je ne savais pas encore quand, mais ce qui était sûr c'est qu'il allait se venger.

- Tu fais chier Athena !

Pour le provoquer, je lui répondit avec un clin d'œil :

- Moi aussi je t'aime !

Le reste de la soirée, je n'ai fait que danser et boire, jusqu'à être... bien éméchée. C'est pourquoi je m'endormis dans un fauteuil, enveloppée par les bras musclés de Kai. Je ne me souciais plus de rien, me sentant en sécurité avec lui. Je devais me rendre à l'évidence : le plan avait changé. Être dans ce gang n'était plus une situation temporaire pour faire tomber celui de mon père... Je m'étais bien trop attachée à eux. Mais si jamais ma vraie identité remontait jusqu'à leur oreille, j'étais morte

Sons of snakes 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant