10. L'entraînement

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Kai

- Quoi ? Mais comment ça se fait ? Articulai-je difficilement.

- Cela fait certainement trop longtemps qu'elle s'est prise les balles ! Annonça Sebastian.

Putain, mais que c'était-il passé, encore ? Ou plutôt : qu'avait-elle fait ? Pourquoi tout le monde s'en prenait à Athena ?

- On va procéder à la technique de réanimation : je lui fais un massage cardiaque et tu lui fais du bouche-à-bouche, compris ?

- Compris.

- On commence !

Quelques secondes plus tard, elle ouvrit grand les yeux et prit une énorme inspiration. Quand je jetai :

- La prochaine fois que je t'embrasse, fais-moi au moins l'honneur d'être consciente, trésor... Evrad, Sebastian, sortez. Je repris ensuite : Je suis... vraiment désolé...

- Tu sais que je suis toujours dans les vapes ?

- Oui, c'est pour ça que je te dis tout maintenant.

- Ah. Vas-y alors, continue.

- Je disais donc, je suis vraiment désolé d'avoir embrassé Lilia...Voyant son regard rempli d'incompréhension, je compris qu'elle n'avait aucune idée de la personne que pourrait être Lilia. Je continuai donc : La femme avec qui tu m'as vu tout à l'heure...

- Mais je m'en fout que tu l'aie embrassé ! Dit-elle, peu convaincante.

- Tu en es vraiment si sûr ?

Elle se cachait à présent de mon regard., ce qui confirmait ce que je pensais.

- C'est ce que je me disais.

Par la suite, je repartis, la laissant se reposer. Deux heures plus tard, elle devait effectuer le retrait robotique de ses agresseurs.

Deux heures plus tard, villa principale...

Athena était dans la pièce voisine de la mienne accompagnée de Maël, afin de créer le portrait de ses assaillants. Quand elle revint, je me renseignai immédiatement :

- J'aimerai avoir des explications, maintenant.

Katerina, moment des faits...

Je rentrai à l'appartement. Evrad et Kai s'étaient dirigés vers la villa de Maël pour lui donner leur compte rendu, qui ne sera certainement pas mauvais. Enfin... Dans le cas d'Evrad, en tout cas... Je n'avais même pas pris la peine de déplacer mes affaires de la chambre de Kai, contrairement à ce qu'il m'avait dit. Je pouvais faire cela plus tard. Je m'installai sur le lit d'Evrad avec de la musique à fond dans mes écouteurs. Subitement, je vis la porte s'ouvrir sur deux hommes : le premier était métisse, ses yeux et ses cheveux étaient de couleur brune, il tenait un calibre 57. Le deuxième, lui, était blanc, avec des cheveux blonds accompagnés de yeux bleus, il possédait la même arme que l'autre homme. Qui étaient-ils et que faisaient-ils là ? Tout à coup, ils me tirèrent deux balles : une dans le ventre et l'autre dans la jambe gauche. Je m'écrasai par terre, me tenant le ventre ainsi que le bras à tour de rôle, pendant que les deux mercenaires prenaient la fuite. Merde !

Kai

Pendant que l'explication d'Athena touche à sa fin, les deux images eurent le temps d'apparaître. Mon visage se déforma. Evrad m'interrogea, intéressé par mon état :

- Oui, le métisse s'appelle Tiago et le blond se nomme Rale. Ce sont deux demi-frères. Des mercenaires avec qui j'ai déjà échangé.

Il me posa alors une autre question :

- On va faire quoi d'eux ?

- Nous, nous n'allons rien faire. Je vais m'en occuper.

Je partis ensuite à leur rencontre.

Habitat des Line

Je ne toquai pas avant d'entrer, trop énervé pour faire preuve de respect. J'énonça :

- Salut Rale. Au revoir Rale.

Je lui portai un coup de couteau en plein milieu du crâne, avant de reprendre mon arme. Ils avaient osé s'en prendre à mon trésor, ils allaient donc en payer les conséquences...

- Tiago ! Je sais que t'es là !

- Va te faire foutre, connard ! Tu viens de tuer mon frère ! Hurla-t-il dans un mélange de tristesse et de colère.

- Estime-toi heureux. Tu vas pouvoir le rejoindre en Enfer dans une seconde.

Il subit le même châtiment que son demi-frère. Cela me fit éclater de rire. D'un rire jaune et mauvais.

Katerina, deux jours plus tard...

Deux jours, deux longs jours s'étaient écoulés depuis mon agression. Deux jours que je ne faisais plus rien, à part discuter avec les deux hommes de l'appartement, rester sur mon téléphone et dormir. C'est pourquoi je décidai de me rendre à la salle de sport favorite du gang et de m'entraîner un peu malgré mes innombrables douleurs. Aussitôt je commençais à travailler mes attaques dans l'air, aussitôt j'entendis une voix que je reconnus instantanément :

- Tu n'as pas de bons appuis, trésor...

Kai s'approcha de moi et mit ses mains sur mes hanches afin de me replacer correctement.

- C'est mieux.

Il ne se détachait pas de moi, au contraire. Il mordillait le lobe de mon oreille. Je lâchai donc :

- Kai... Même si j'en ai affreusement envie, on ne peut pas faire ça, tu le sais très bien...

- Je le sais, c'est pour ça qu'on va le faire... Le goût de l'interdit est bien meilleur que tous les autres. Pas vrai, trésor ?

Je me retournai et vis ses yeux brûlés de désir, exactement comme les miens. Il susurra :

- Oh et puis merde !

Kai plaqua ses lèvres contre les miennes, m'arrachant de légers gémissements. Je voulais enlever son T-shirt, quand subitement, un homme bien plus âgé que moi déclara :

- Eh gamin ! Tu ne me la passerai pas pour une nuit par hasard ?

- Tu veux que je fasse quoi ?! Le questionna Kai afin d'être sûr de ce qu'il venait d'entendre. À vrai dire, moi non plus je n'étais pas certaine de ce que j'avais entendu...

- Me la passer pour une nuit ? Ça pourrait être cool... N'est-ce pas Louloute ?

Ce genre de gros pervers étaient vraiment les pires personnes qui pouvaient exister dans ce monde ! Visiblement, Kai était du même avis...

Sons of snakes 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant