13. Le piège

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Le lendemain...

Je venais de me réveiller, quand la sonnette de l'appartement sonnait. Kai m'avait apparemment ramenée dans son lit, après m'avoir... déshabillée et mise en pyjama ? Ne voulant pas me montrer à la personne qui venait de sonner, je ne me levai pas et laissai Kai, qui déjeunais, aller ouvrir.

Après avoir refermé, il ouvrit la porte de la chambre et me donna une lettre.

- C'est quoi ?

- Je ne sais pas. Il est juste marqué que c'est pour toi.

- Euh... Ok. C'est bizarre...

- Ouais. Il haussait les épaules.

Voulant me laisser mon intimité, il s'orienta vers la sortie. Je l'interpellai :

- Kai ?

- Oui, trésor ?

- Ce ne serait pas toi qui m'a changée hier, par hasard ?

- Alors là... Je ne vois absolument pas de quoi tu parles !

Quel mytho !

- C'est ça !

Il sortit en ricanant. Comment un charme aussi immense pouvait émaner de lui lorsqu'il riait ?

Je me rappelai ensuite ce que je tenais et décidai de l'ouvrir. Tout à coup, une vague de stress traversa mon corps.

Ma chère Katerina,

Il est grand temps que nous ayons une conversation. C'est pourquoi tu es attendue à un rendez-vous dont l'importance ne peut être sous-estimée. Ton absence ne sera pas tolérée. Si tu choisis de ne pas te présenter, je me verrai dans l'obligation de révéler ton secret aux Sons of Snakes. Tu sais aussi bien que moi ce que cela signifie pour toi.

Ne prends pas cette menace à la légère. Je compte sur ta présence. Les coordonnées et l'heure sont affichées ci-dessous.

Sincèrement,

Anonyme.

Qui était cette personne ? Elle connaissait mon identité et mon secret. Cet individu avait raison : je ne pouvais pas me permettre de prendre cette menace à la légère. Ma vie était en jeu, ce n'était pas un simple avertissement.

Je devais, d'après les informations inscrites au bas de la lettre, me rendre à cette entrevue aujourd'hui, dans vingt minutes. Je m'habillai à la vitesse de l'éclair et tapai l'adresse sur le GPS de mon téléphone : le trajet était de quinze minutes à pied.

- Tu vas où ?

J'avais complètement oublié Kai ! Merde !

- Je vais... acheter des bonbons !

- Ok... Tu veux que je vienne avec toi ?

- NON !

- Calme-toi, qu'est-ce qui ne va pas ?

- Rien ne t'inquiète pas, j'ai juste envie de bonbons... Je dois y aller, bye !

Je quittai les lieux sans attendre sa réponse. Il devait vraiment me prendre pour une folle !

J'arrivai à l'emplacement indiqué, juste à l'heure. C'était une maison isolée, perdue dans la campagne. Apparemment, il n'y avait personne. Du moins, c'est ce que je croyais...

Soudain, une voix se fit entendre. Une voix modifiée, provenant d'une enceinte placée face à moi. Putain, c'était un piège ! J'essayai de fuir, mais toutes les issues étaient verrouillées. En plus, une grande quantité de gaz commençait à envahir la maison. Merde ! Je n'avais plus qu'une option...

Avant de sombrer dans l'inconscience, je réussis à envoyer ma localisation à Kai, priant pour qu'il comprenne l'urgence de la situation.

Kai

Alors que je me changeais, je reçus un message d'Athena. Sa... localisation ? Je savais qu'elle m'avait menti en partant. Mais pourquoi ?

Je compris instantanément qu'elle était en danger. Je pris ma voiture au lieu de ma moto, car si elle était blessée, elle n'aurait pas pu se tenir à moi.

En moins de cinq minutes, j'arrivai sur place, ayant roulé à toute allure. Devant moi se dressait une belle maison. Je m'approchai de la grande fenêtre et vis Athena, allongée au sol, inconsciente. Autour d'elle, une quantité énorme de fumée tourbillonnait, formant un incendie qui évoluait extrêmement vite. Qui s'en était encore pris à mon trésor ?

Sans réfléchir, je déchirai un long bout de mon T-shirt afin de ne pas, moi aussi, être étouffé par le manque d'oxygène. Je le mis autour de ma bouche et essayai d'ouvrir la porte, mais elle était fermée à clé. Fais chier ! J'eus immédiatement une idée : casser la vitre, passer mon bras dans l'ouverture et ouvrir la porte de l'intérieur.

Même avec le tissu couvrant mes voies respiratoires, je toussais. Ce qui ne m'a pas empêché d'aller la chercher. Je la mis sur mon épaule droite et courus loin de la maison, dans le terrain. Soudain, un bruit colossal suivit de l'explosion de cette putain de maison résonna. Nous avions eu de la chance, quelques secondes de plus et nous aurions été morts.

J'essayai de la réveillé comme je pouvais, mais rien n'y faisait. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle était enfermée dans la maison... J'appelai donc Sebastian, paniqué :

- Viens à l'appart, Athena et moi aurons du retard.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Je te dirai tout plus tard, là je n'ai pas le temps !

Je raccrochais, l'inquiétude me submeregant.

Appart, cinq minutes plus tard...

- Les gars !

Evrad courut vers nous.

- Oh putain ! Il s'est passé quoi encore ?!

- Je sais pas.

Sebastian arriva, accompagné de ses outils. Il était également irrité de ce qu'Athena traversait.

- Explique-nous tout.

- Elle m'a envoyé sa localisation, alors j'ai compris qu'il fallait que j'aille la chercher. Quand je suis arrivé, elle était déjà inconsciente et la maison dans laquelle elle se trouvait était pleine de gaz, un incendie se formait. Du coup je l'ai sortie de là. Quelques secondes plus tard, la maison a explosé. J'ai essayé de la réveiller, mais elle n'ouvre pas un œil !

Sebastian, comprenant qu'il fallait s'occuper d'elle sans attendre, me dit :

- Je l'amène dans ta chambre. Ne rentrez pas, il me faut un maximum de concentration.

Evrad approuva à ma place, tant j'étais essoufflé par mon explication.

Piqué par une crise de colère, je commençais à haleter. Mon ami tentait de me calmer mais je n'y arrivait pas. C'était bien trop difficile... Sans prévenir, j'eus une pulsion et mon poing s'écrasa sur le mur, y créant un trou. Je reçus ensuite un message, venant d'un expéditeur inconnu :

Tu es arrivé bien trop tôt, Kai... Elle méritait tant de mourir. Tu n'as aucune idée de ce que tu viens de perturber. Ce n'était pas seulement une question de vengeance, mais de justice. Prépare-toi, car ce n'est que le début. Tu ne pourras pas toujours la sauver.

Sons of snakes 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant