Sons of snakes 1

4. Le test

  Mon réveil retentit, me tirant brutalement du sommeil. Dans deux heures, ma mission débuterait. La lumière du jour, agressive, me brûla les yeux, m'arrachant un grondement involontaire.

  Afin de me réveiller, je pris une douche, puis me séchai les cheveux, me maquillai et pour finir, choisis ma tenue du jour. J'optai alors pour une tenue complètement noire : T-shirt, pantalon, veste en cuir et baskets. 

  Je dissimulai mon pistolet à l'arrière de mon jean et glissai mon poignard dans la poche avant droite, suffisamment profonde pour le cacher entièrement.

  Sur le point de me restaurer, je pris l'ascenseur et me dirigeai vers une salle dans laquelle un buffet à volonté m'attendait.

  Encore heureux, vu le prix exorbitant de cet hôtel !

  Mon petit-déjeuner se composait d'un œuf au plat, de bacon et d'une pomme. 

  Une fois rassasiée, je me mis en route pour ma quête.

   Étant largement en avance, je décidai donc de ne pas prendre de taxi et de me rendre à l'endroit prévu à pied.

Environ une demi-heure plus tard...

  Tandis que j'attendais que quelqu'un daigne se montrer, un homme, au vu de ses mains, m'attrapa par derrière. Ne me laissant pas maîtriser, je saisis mon poignard, retirai son étui, me retournai et le plaçait sous sa gorge. Mon mouvement, si vif et précis, le fit basculer en arrière, son dos frappant violemment le sol. Prête à lui trancher la carotide, j'entendis soudain des applaudissements à ma gauche.

  — Ça va, elle a réussi le test ! Dites-lui de me lâcher, maintenant ! Cria brusquement l'individu étendu sous moi.

  — Athena, lâche-le, exigea a Maël, que je reconnus soudain, suivi de près par ses hommes.

  - C'est quoi ce bordel ?! Le questionnai-je, sans déplacer la lame de sa position.

  - Je te présente Ethan Harris, un membre du gang des Dark Wolves, un allié au mien.

  - Et pourquoi a-t-il essayé de m'attraper alors ? 

  - Je te l'ai déjà dit, je veux savoir si tes compétences sont aussi bonnes que ce que tu le prétends. Visiblement, tu n'as pas menti concernant tes talents au combat. À présent, lâche cette lame, répéta-t-il d'une voix autoritaire, mais calme.

  Je replaçai donc l'étui sur mon poignard, le gardant néanmoins en main par précaution.

  J'en étais certaine, pour une première mission, celle-là était beaucoup trop suspecte.

  — Monte sur la moto de Kai, nous allons à la villa.

  Sans faire d'histoires, je me levai et enfilai un casque. 

  Voilà que je me retrouvais de nouveau avec ce type. C'était vraiment ma journée !

À la villa principale...

  Nous entrâmes un par un dans le bureau du boss, lorsqu'il annonça :

  — Bravo Athena, tu as réussi ce test haut la main, c'est pourquoi ta période d'essai se poursuivra pendant un mois. Pour chacune de tes missions, tu seras accompagnée de Kai et Evrad, qui me feront un compte rendu détaillé de ce que tu as accompli. Si tu réussis ta période d'essai, nous t'accueillerons à bras ouverts dans notre gang, mais dans le cas contraire, tu dégageras.

Justin

  - Et pourquoi moi, je ne l'accompagne pas au juste ? Me renseignai-je.

  — Parce que toi, tu as une autre mission, bien plus complexe à accomplir, révéla-t-il avec un grand sourire.

  - Laquelle ? J'étais enfin intéressé.

  - Tu vas infiltrer les Ottsy Demonov, et essayer d'obtenir le maximum d'informations possible. Ta quête pourra aussi bien durer plusieurs semaines, que plusieurs mois, et peut-être même plusieurs années, alors tâche de ne pas te rater sur ce coup-là.

  — Et pourquoi c'est moi qui dois remplir cette mission et pas quelqu'un d'autre ? insistai-je, bien que je connaisse déjà la réponse.

  — Tu es le seul à parler russe dans le gang, donc arrête de poser des questions et prépare tes valises. Tu pars ce soir à vingt-trois heures.

  Sachant pertinemment qu'il aurait toujours le dernier mot, je hochai la tête en signe de compréhension.

Katerina

  Suite aux mots du parrain, ma gorge se noua, mon anxiété se révélant au grand jour.

  - Maintenant, retournez tous chez vous. Athena, je t'enverrais un message avant tes prochaines missions.

  J'acquiesçai et nous sortîmes, en file indienne de la pièce, à l'exception de Maël.

  Pour me déstresser, je décidai de marcher jusqu'à mon hôtel. Mais, quelques minutes plus tard, quelqu'un déposa un tissu imbibé de drogue sur ma bouche et mon nez. Lorsque je respirai cette odeur, je tombai dans un sommeil presque instantané, réduisant à néant toutes mes chances de me défendre.