24.

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Il était aux alentours de six heures lorsque Michael me raccompagna chez moi. Nous avions passé la nuit ensemble, nous avions vécu notre nuit. Une nuit pour nous aimer.

- La nuit est terminée ?

    Sa question sonna plutôt comme une affirmation. C'était le genre d'affirmation qui ressemblait d'ailleurs à une mauvaise nouvelle. Je hochai la tête. La nuit était terminée. Nous étions de retour dans mon jardin et le soleil commençait à se lever.

- Je peux au moins te dire au revoir ?

- Évidemment.

    Nous allions nous voir quelques heures plus tard, mais j'avais une boule dans la gorge et mon cœur était serré. J'avais l'impression que c'était un réel adieu et cela me faisait mal. Il m'attrapa par la taille en me faisant un léger sourire. Il était aussi triste que moi, et cela me rassurait de voir que je n'étais pas la seule à avoir ce sentiment-là.

    Il déposa finalement un dernier baiser sur mes lèvres, beaucoup plus long que tous ceux que nous avions eu pendant cette nuit-là. Il avait comme un saveur, très différente de nos précédents baisers. Nos lèvres finirent par se séparer et je me retournai, sans dire un mot. J'escaladai jusqu'à ma chambre.

- Dire au revoir, me souffla-t-il avant de partir, c'est beaucoup plus dur        que ce que j'avais imaginé.

  
    Je restai au bord de ma fenêtre jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement de mon jardin. Je me levai finalement et m'assis à mon bureau. Je devais finir cette dissertation sur les rumeurs. Cette nuit avait changé ma perception des rumeurs. Je conclus mon essaie par ce que j'avais appris avec Michael.

J'ai toujours cru que les rumeurs avaient pour but de blesser les gens, de les cataloguer et de les embêter. Et puis, lors d'une rencontre sous les étoiles, j'ai appris que les rumeurs pouvaient aider certaines personnes, les cacher de leurs réalités et de leurs peurs. Les rumeurs ne sont pas bonnes mais ne sont pas entièrement mauvaises. Elles sont, juste, essentielles à l'être humain.

Il était six heures quarante-huit lorsque je finis mon papier. Mon réveil ne sonnait pas avant sept heure trente. Je m'allongeai surmon lit, espérant m'endormir. Cependant, tout ce qui me vint en tête était ce dernier baiser que j'avais échangé avec Michael. Ce baiser qui avait le goût d'un au-revoir. Un baiser d'adieu.

you were mine, for a night.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant