18.

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Mon téléphone vibra, sur mon lit. Je l'attrapai, supposant que l'expéditeur était l'un de mes meilleurs amis, bien que nous nous étions quittés deux heures, plus tôt. C'était Luke. Il m'annonçait qu'après avoir parlé avec Calum, ils avaient trouvé un nouveau membre pour leur groupe. Contente pour eux, et surtout curieuse, je lui demandai de qu'il s'agissait, si je le connaissais.

    Michael Clifford ! Je t'avoue que quand Calum m'a dit qu'il savait chanté, j'étais choqué. Mais on a parlé avec Clifford, après t'avoir raccompagnée, et il est super doué !

    Je cru m'étouffer en lisant son message. Luke le détestait, quelques jours plus tôt, et il m'annonçait qu'ils allaient former un groupe ensemble.

    Il joue de la guitare, en plus ! Je m'étais trompé sur lui, il est carrément cool !

    Bon, ils étaient finalement amis. Pourquoi pas, après tout ? Je lui répondis que j'étais heureuse pour lui, s'il avait trouvé quelqu'un sur qui compter. Mon avis sur Clifford restait cependant le même : il était un abrutit fini. J'étais persuadée qu'il était gentil et intelligent, au fond. Mais se la jouer bad-boy et se taper toutes les filles jolies qu'il croise, c'était idiot.

    Je continuais à parler Luke, par message, quand mon père m'appela depuis le salon. Ma mère était avec lui, et c'était étrange. Je n'avais pas passé une soirée avec mes parents, tous ensemble, depuis des mois. Ma mère me regardait, avec un air assez désolé, et je compris, à ce moment-là, qu'une bombe allait être lâchée.

    Le début du repas s'était passé dans le silence. Je repensais au regard de ma mère et à toutes les gentillesses de mon père depuis qu'il était revenu. Ce qui m'énervait le plus dans cette histoire, c'était que mon père continuait à jouer le bon père de famille. Je finis alors par exploser, littéralement.

- Bon, qu'est-ce qu'il se passe ?
       
- Comment ça ? Demanda mon père, surpris.

- Qu'est-ce que vous me cachez, Maman et toi ? Dis-je plus clairement.

- Oh.

    Ma mère refit son petit sourire désolé en me disant de ne pas m'énerver. Et, ce fut logique que cette remarque m'énerva. Mon père décida alors de m'expliquer.

- Je t'ai dit que mes affaires s'étaient très bien déroulées à Seattle...

    Je cru comprendre lorsqu'il me dit cela. Je voyais déjà la scène : mon père m'annonçant qu'il ne pouvait pas rester plus longtemps en vacances, qu'il fallait qu'il retourne aux Etats-Unis, et ne plus le voir pendant des mois. J'avais l'habitude. Cependant, la nouvelle dont il me fit part n'était pas exactement celle-ci.

- Il a été décidé que j'y reste, à la fin de mes vacances. Que je reste à Seattle, définitivement.

    Oh. Premier choc. Ma mère jugea alors bon de prendre la parole.

- Ne t'en fais pas, ma chérie, dit-elle, la ville là-bas est très belle.

    Et, là, première confusion. Je m'en fichais de savoir que cette putain de ville était belle. Puis je compris.

- Ta mère a déjà lancé les démarches pour sa mutation. Nous déménageons à la fin de ton semestre.

    Boum. Deuxième choc. J'allais devoir quitter Sydney, mes amis, ma bande, ceux qui étaient pour moi une vraie famille, pour aller à Seattle avec mon père et ma mère. Pour moi, il en était hors de question. Je me levai et partis sans un mot. Je fermai la porte de ma chambre, à clés, puis criai de toutes mes forces dans le premier oreiller que je trouvais.

    Ils ne pouvaient pas me faire cela, il n'en était pas question. Je voulais rester en Australie, je ne pouvais pas quitter ma vie, ici. Je ne pouvais pas partir, laisser Camillia, Sammy, Calum. Je ne pouvais pas partir loin de Luke. Il n'en était pas question.

you were mine, for a night.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant