you were mine, for a night.

23.

- Tu as déjà écrit une chanson ? Demandai-je en mangeant ma        glace.

    Après l'avoir embrassé une seconde fois, Michael avait subitement réalisé qu'il n'avait pas mangé la veille et que, par conséquent, il avait faim. Nous nous étions alors retrouvés dans un fast-food (ouvert 24/24h, amen) à manger des hamburgers et des glaces.

- Non, j'y ai jamais vraiment pensé. Enfin, j'ai pas d'expérience intéressante à raconter dans une chanson, je suppose.

- Tu pourrais écrire une chanson sur ce soir, suggérai-je en riant.        

- Hayley, se moqua-t-il, je ne suis pas entièrement sûr que tu sois assez        intéressante pour une chanson.

    Je pris un air outré et le frappai sur l'épaule. Idiot. Il explosa de rire et je le suivais, ne pouvant garder cet air faussement vexée plus longtemps. 

- Mais non, se rattrapa-t-il en riant toujours, je te promets que si je        deviens célèbre, j'écris une chanson sur toi et sur cette nuit.

- Il faudrait déjà que tu deviennes célèbre, me moquai-je à mon tour.

    Nous parlions encore un peu de musique, puis de ses rêves. Il avait les mêmes que Calum et Luke. Ces trois-là s'étaient finalement bien trouvés.

    A la fin de notre repas improvisé, nous faisions le tour de la ville. Mes doigts s'étaient enroulés presque automatiquement autour des siens, en sortant du restaurant. La ville était toujours déserte et calme. Je regardais l'heure sur mon téléphone et fus étonnée devoir que le temps s'était écoulée aussi vite. 04H28. Nous avions cours dans quatre heures et je n'avais pas du tout envie de rentrer chez moi. J'avais envie de profiter de cette nuit-là, encore un peu.

- Tu sais ce que j'ai toujours rêvé de faire ? Demandai-je à Michael qui tourna la tête vers moi pour me répondre.

- Non, mais je suis presque certain que tu vas me le dire.

- Cambrioler un banque, répondis-je en montrant le bâtiment qui se trouvait en face de nous.

    Michael regarda la banque, puis moi, faisant cet mouvement de tête une demi-douzaine de fois. J'explosai de rire face à sa tête paniquée en pensant que j'étais sérieuse. Il se détendit en m'entendant rire puis râla, me disant qu'il n'y avait rien de drôle à cela.

- J'ai  toujours rêvé de faire du skateboard, d'apprendre à marcher sur        les mains et de faire la scène de Titanic, celle où Rose dit à Jack qu'elle vole.

       

-Pour Titanic et t'apprendre à marcher sur les mains, je ne peux pas du        tout t'aider, m'annonça-t-il. Par contre, pour le skate...

   
    Il me sourit et m'entraîna vers chez lui. Nous nous trouvions dans le quartier d'à côté, donc nous arrivions chez lui seulement trois minutes plus tard. Il me fit signe de ne pas faire de bruit lorsqu'il ouvra la porte et je compris que ses parents devaient alors dormir. Je l'attendais dans sa cuisine, il était partit chercher sa planche à l'étage.

- C'est partit ! Chuchota-t-il, exité.

    Il m'avait emmener dans un skatepark, près du parc central de Sydney. Il était désert et cela ne m'étonna pas, considérant l'heure qu'il était. A cet endroit, il m'apprit comment me tenir sur sa planche, tout en me tenant pour ne pas que je tombe.

    J'avais l'impression de vivre un de ses scènes clichées, dans les films d'amour pour adolescentes. Et, honnêtement, je n'en avais rien à faire. J'étais juste bien, merveilleusement bien.