Contrat avec le surnaturel - TOME 1

Chapitre 3: Balade matinale.

Chapitre 3

Il est 4h00 du matin. Je ne trouve toujours pas le sommeil. Il se passe beaucoup trop de choses dans ma tête, ce garçon qui me hante, une musique qui trotte dans ma tête sans s'évader, une larme de nostalgie qui coule. Je ne me sens plus moi même, c'est un sentiment étrange quand on pense à quelqu'un, car quand on pense à quelqu'un c'est qu'on ressent quelque chose. De la haine, de la peine, un manque, de l'amitié, de l'amour? Je ne pourrais quand même pas être amoureuse en un regard. Et si c'était un garçon comme les autres, si je me trompais sur toute la ligne? J'arrête de réfléchir.

Tout est calme, je n'ai plus la musique en tête. Ma sœur dors profondément, elle ronfle, je souris bêtement en la regardant, elle qui n'a aucun soucis à se faire. Rudy est toujours prêt de moi, que j'aime ce chien! Au loin j'aperçois une étrange forme sous un des lampadaires près de l'arrêt de bus! Peut être que j'avais rêvé. Je ne dors pas beaucoup, c'est pour cela que je suis crevée et que je vois des choses. Je vais me coucher.

*vibrement* *vibrement*

6h30, un message.

|De: Lou|
-Hey, pas cours aujourd'hui, énorme blocus devant le lycée

Nous sommes en plein mois de novembre et il y a déjà un blocus.

|De: Moi|
-D'acc c'est trop cool!

Je vais prévenir ma mère. Je suis réveillée, tant pis je ne me rendors pas. À peine levée il est dans ma tête. Mais pourquoi? Pourquoi ce garçon alors qu'il y'en a des tas au lycée, pourquoi je ne m'intéresse jamais au gens, mais j'ai tant envie de le connaitre, lui? J'en ai marre, je m'assoie sur mon lit, tentant de ne plus penser à rien. Je me dis juste qu'aujourd'hui encore, je ne le verrais pas. Je décide d'appeler Lou, je vais dans le salon pour ne pas déranger ma sœur qui dors. J'appelle en chuchotant, elle répond de suite:

Elle: Allô?

Moi: Oui, Lou?

Elle: Quoi? J'allais me rendormir.

Moi: Ah désolé, je voulais juste te demander, tu vas faire quoi aujourd'hui comme on a pas cours?

Elle: Je sais pas et toi?

Moi: Je sais pas, peut être que je viendrais chez toi?

Elle: On verra tout à l'heure.

Moi: D'accord. Bon ben dors bien, j'te rappelle, bisous.

Elle: Merci, bisous.

Je lâche mon téléphone sur le canapé puis retourne dans ma chambre. J'essaie de ne pas faire de bruit, mais Rudy qui n'en fait qu'à sa tête se prend dans mes pieds et je tombe, heureusement ma sœur ne s'est pas réveillée. Je n'ose pas crier mon chien par peur de la réveiller. Je me relève et décide de sortir, même s'il est 7h00 du matin. J'enfile un jean, un t-shirt, mets ma grosse doudoune et un bonnet de style Japonais. Rudy me regarde, je sais qu'il veut venir mais non, c'est ma vengeance! Je descend les escaliers à toute vitesse.

Une fois dehors, je marche sans savoir où je vais. Je ne connais pas beaucoup ma ville, je ne m'y intéresse pas de toute façon. Je marche seule dans la rue. Il n'y a pas grand monde dehors le matin, juste deux ou trois personnes qui vont au travail ou promener leur chien. J'entre dans un parc, je décide de m'installer sur la balançoire. Je me sens bien, l'air frais du matin glisse sur mon visage et passe entre mes cheveux détachés.

Il n'y a personne, je suis seule, mais j'aime être seule, c'est un sentiment de liberté pour moi. Soudain, j'entend un bruit. Moi qui crois à tout ce qui est surnaturel, je commence à m'inquiété, mais bon, peut être que c'était le simple bruit du vent. Je continue de me balancer. J'hésite à mettre mes écouteurs, et si quelqu'un approcher sans que je l'entende? Je décide de ne pas les mettre. Je me balance en regardant droit devant moi. Le bruit recommence, je me retourne d'un seul coup, mais rien. Je commence à vraiment m'inquiéter, c'est risqué de sortir à 7h du matin dans le coin. J'imagine le pire, comme toujours. Je me lève de la balançoire, derrière moi se trouve un bois. Encore plus flippant. Je veux faire demi-tour quand j'aperçois d'un coup une forme sombre sortir d'un buisson. Je cours vers la sortie du parc, je me sens observée et suivie. Je franchis la grande porte, me retourne et vois l'ombre s'éloigner. Je stresse, j'ai peur, mais je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourné. Je claque mon dos contre le mur rocheux de l'entrée du parc. Je me laisse glissé pour m'asseoir, mon dos griffé par les roches du mur. Dois-je y retourner? Pourquoi toute ces choses d'un coup? Je me relève et frotte mes mains sur mon pantalon quand soudain une main s'agrippe à mon épaule. Je lève la tête avec angoisse, mon cœur bats la chamade. J'ouvre grand les yeux et me prépare au pire. Ce n'est que Gauthier. J'hurle.