Chapitre 50: Première étape.

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Chapitre 50

Je pose mes mains sur leur épaule.

Moi: Ca ira les filles, ne vous inquiétez pas...

Emilie: Euh... t'es sûre?

Moi: Espérons...

Nous nous dirigions maintenant vers la ville. Pour la première fois de leur vie, elles voyaient à quoi ça ressemblait. Un pont, un immeuble par si par là, des voitures, des gens... Elles avaient tellement peur... Je leur tenais la main et les serrais le plus fort possible. Elles retenaient leur souffle.

Moi: Alors, première impression?

Lucie(riant): C'est énorme!

Emilie: Moi ça me fait peur, je suis jamais allée plus loin que la forêt.

Moi: C'est normal, vous n'êtes pas habituées. Lucie en tout cas, ça m'étonne pas de toi, curieuse comme tu es, cette vie va te plaire!

Lucie: Tu crois? Alors allons-y! Je n'ai pas peur.

Moi, c'était plutôt Emilie qui me faisait peur. J'avais de plus en plus peur qu'elle réagisse mal à la situation... Lucie, elle, gambadait comme une petite fille qui découvrait le monde. Sur la route, nous croisons une vieille dame accompagnée de son petit chien. Lucie, curieuse, s'approche du chien pour le caresser, je la laisse faire. Elle est si heureuse! Emilie se colle à moi, de peur. On a bien deux opposées ici! Lucie adresse quelques mots à la dame.

Lucie: Bonjour madame, c'est quoi cette chose?

La dame: C'est un chien voyons!

Moi: Lucie, on y va! Excusez-la madame.

Je prend Lucie par le bras en riant puis repart.

Moi: T'es folle!

Lucie: Ben quoi? J'ai posé une question!

Moi: Tu ne sais pas ce que c'est un chien? Il nous ressemble pourtant!

Lucie: Mais il est petit, c'est bizarre!

Moi: Bref, continuons de marcher, et plus de bêtises!

Emilie restait silencieuse, sans émotions. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans la rue à cette heure-ci: 9h20. Les filles étaient calmes, un peu impressionnées mais toujours gardant leur sang froid. Nous arrivons devant le supermarché. Les filles s'arrêtèrent un moment pour observer ce gros bâtiment. À travers les fenêtres on pouvait voir les gens ainsi que les caissières. C'était la première fois qu'elles voyaient autant de gens. J'appréhende le lycée... Bon, entrons. Pour l'instant aucun soucis, elles sont seulement très observatrices. Elles regardent chaque recoins et dévisages les gens.

Moi: Les filles, ne regardez pas les gens comme ça!

Emilie: Oh pardon, on se rend pas compte.

Lucie: Oui c'est pas de notre faute, on découvre!

Moi: Bon, on fonce au rayon déjeuner et on y va!

Elles me suivaient sans rien dire. Dans le rayon nous sommes seules, je prend deux boites de céréales, des croissants et des pains aux chocolat. J'entend quelque chose tombé, c'était Lucie qui venait de faire tombé un pot de confiture. Je cris en tapant sur sa main à chaque syllabe.

Moi: Mais-Lu-cie-c'est-pas-po-ssible!

Lucie: Pardon..

Moi: Bon vite on se casse de là! On va chercher à boire. Et on ne touche à rien! (Je leurs donne les articles en les regardant sévèrement) Vous les tenez juste, n'ouvrez pas, ne sentez pas.

J'avance dans les rayons des boissons, elles me suivent sans rien dire. En tout cas elles ont l'air de supporter les gens... c'est déjà ça! Bon, je prend trois bouteille de jus d'orange. Nous nous dirigeons vers la caisse.

Moi: Posez ça sur le tapis et ne dîtes rien, aucun son ne sort de votre bouche compris? (Elles secouent la tête pour approuver)

Caissière: Bonjour.

Moi: Bonjour, (je sors mon billet de ma poche arrière de pantalon)

Caissière: Ca fera 11€23 s'il vous plait.

Moi: Voilà.

Caissière: Voilà(elle me rend la monnaie et le ticket) , bonne journée.

Moi: À vous aussi.

Nous sortons du magasin. Les filles regardent le sol.

Moi: Ne m'en voulez pas s'il vous plait, c'est pour votre bien que je vous cri dessus!

Lucie: Oui on sait, mais on découvre seulement...

Moi: C'est sûr, mais je dois vous protégé, ce monde n'est pas si beau et intéressant vous savez...

Emilie: Alors pourquoi tu nous emmène ici?

Moi: Pour vous familiariser avec les gens, être entouré par eux et pouvoir vous contrôler pour ensuite aller au lycée.

Emilie: Mais on est pas obligé d'y aller, on vivait bien avant!

Moi: Mais... C'est vraiment ce sue vous voulez vivre comme ça?

Lucie: On aura pas assez de temps pour tout apprendre.

Moi: Vous avez raison, il faudra plus d'une semaine, vous n'irez pas cette semaine en tout cas et... on verra par la suite.

Le chemin du retour se passe normalement. Quand je pousse la porte d'entrée, tout le monde est réveillé et attend sur le pont avec impatience. Jules vient tout de suite m'aider et m'embrasse tendrement. Nous allons préparer la table. Cette maison est vraiment parfaite! C'est une deuxième famille. Bon, il faut maintenant leur apprendre à manger correctement. Tout le monde commence à manger. Rosalie s'occupe de Lucie, Lou d'Emilie et moi d'Esteban. Je l'aide à manger son croissant, on dirait un enfant c'est tellement drôle! Je prend sa main.

Moi: Alors, tu manges pas tout d'un coup, une bouchée par une bouchée. (Je ris et regarde les autres qui rigolent aussi) On dirait que j'apprend à un chiot à manger! (Tout le monde rigole sauf Jules, il doit sûrement être jaloux, je laisse Esteban et vais vers lui et lui chuchote) Alors mon gros bébé est jaloux?

Jules: N'importe quoi!

Moi: Arrête regarde ta tête.

Jules: Bon, peut être un peu...

Moi: Mais t'inquiète pas mon gros, y'a que toi que j'aime! (Je me place derrière lui)

Jules: Et arrête avec mon gros, j'suis pas gros!

Moi: Je sais c'est pour te faire chier mon gros!

Les triplets ne se débrouillaient pas mal, ils ont l'air d'apprécier les goûts, c'était un bon début, voyons la suite maintenant...

Contrat avec le surnaturel - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant