On n'indique pas au diable la manière dont il doit régir en enfer n'est-ce pas ? Alors pourquoi avoir exclu Victoria de son monde car elle ne rentrait pas dans sa place prédéfinie ?
Trop ambitieuse, trop forte, trop instable, mais surtout trop mode...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
VICTORIA QUINZE ANS
Laboratoire 23h19
Je sentis dans mon dos une présence, cette personne s'avançait lentement voulant se faire discrète, j'avais beau être très concentrée sur mon travail j'étais en permanence en alerte, avant qu'une arme ne puisse se braquer sur ma tempe je levais le canon vers le ciel.
Le rire d'Harc résonna dans la pièce vide, il déposa ses lèvres sur ma joue m'embrassant à plusieurs reprises, malgré que je souhaite le retenir un sourire étira mes lèvres.
-Tu ne peux pas arrêter de bosser cinq secondes, me demandait-il en décalant mes cheveux afin de poser ses lèvres sur mon épaule couverte par une blouse.
-Non Harc, je suis en train de synthétiser une nouvelle drogue hautement psycho-active, dis-je en regardant à travers mon microscope.
-Qu'est-ce qu'on s'en fout, on s'enfuit dans une semaine pile, me répondait-il en tirant ma chaise en arrière.
Je levais les yeux au ciel avant d'attraper ses joues pour l'embrasser, je sentis comme à chaque fois mon cœur gonfler d'amour. Cela faisait à présent un an et demi que je m'étais faite virer d'Italie, ce jour là j'ai cru que ma vie s'arrêterait mais mon existence ne faisait que commencer. Je l'ai su lorsque j'ai posé mes yeux sur lui.
Même si notre quotidien avait grandement changé depuis que ses parents m'avaient offert l'opportunité de travailler avec eux et que par conséquent nous ne passions plus nos journées et soirées avec les hyènes nous nous aimions toujours autant, même plus.
-Comment va O, me demandait-il en rangeant l'une de mes mèches de cheveux bruns derrière mon oreille.
-Harc parles moins fort bon sang, m'exclamais-je en regardant autour de nous puis soupirais. Cela ne fait qu'un mois, je ne peux pas savoir s'il va bien.
Mes lèvres se pincèrent, si je ne m'étais pas arrêtée de travailler jusqu'ici ce n'était pas uniquement à cause de cette drogue mais aussi parce que mon estomac était terriblement serré, une voix m'hurlait depuis des heures qu'une véritable bombe allait tomber sur moi.
-Je vais partir quelques heures mon am-
-NON ! Non, enfin, non s'il te plaît ne pars pas, le suppliais-je presque en plantant mes ongles dans son bras.
-Eh, mais qu'est-ce qu'il t'arrive, me demandait-il inquiet en posant sa paume sur ma joue.
-Je ne sais pas, j'ai un mauvais pressentiment, lui avouais-je en glissant mes doigts sur sa main.
