8. Nous-mêmes

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WITHOUT COMBAT THERE IS NO VICTORY

WITHOUT COMBAT THERE IS NO VICTORY

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VICTORIA

Boîte de nuit
00h58

Lentement nous avancions dans ce couloir tagué de toute part, coloré de lumières vertes qui donnaient cet aspect poison au repère des hyènes, je sentais la musique trop forte faire vibrer la moindre cellule de mon corps, bordel j'étais chez moi.

Une seconde, juste une seconde imaginez un endroit où tout était permis, où le monde extérieur n'existait pas car nous perdions la notion du temps, là où il n'y avait aucune règle, nous pouvions très bien être une femme au foyer exemplaire et se plaire ici tout comme une personne aussi détraquée que moi.

Ici nous étions tous les mêmes. Couleur de peau ?Trop défoncé pour discerner les couleurs. Sexualité ? Trop défoncé pour comprendre ce que veulent dire les mots « orientation sexuelle », tant que tu es attiré par des adultes consentants on s'en fout ». Peur de se retrouver entourée d'hommes en tant que femme ? Trop défoncé pour forcer une femme au moindre acte sexuel.

J'étais certaines que plusieurs hyènes étaient ici depuis des années mais ne s'en étaient pas rendues compte, il y avait quelques lits de camping, une kitchenette ainsi qu'une salle de bain miteuse, et évidemment de la drogue et de l'alcool à volonté, nous avions de quoi survivre indéfiniment, pourquoi partir ?

Pourquoi aller ailleurs alors qu'ici nous pouvions être nous-mêmes ?

Nous arrivâmes rapidement dans la salle principale, je pris une grande inspiration, la fumée toxique remplit mes veines me droguant par inadvertance, les souvenirs s'infiltraient un à un dans mon esprit.

À quatorze ans je sortais les cadavres des hommes ayant fait une overdose de cette boîte de nuit.

Vous pourrez tout dire sur cet endroit mais sachez le ils sont tous morts avec un sourire plaqué sur leurs lèvres.

C'est alors que des mains agrippèrent mes joues, je tombais sur un homme aux yeux écarquillés injectés de sang, me fixant comme si j'étais un fantôme, une bouche formant un O, les sourcils haussés de surprise.

-Ma petite hyène, me demandait Una en me secouant.

-Una, dis-je en lui souriant malicieusement.

Brutalement il me prit dans ses bras, son odeur me donna des frissons mais je n'y fis même pas attention, j'étais chez moi et bordel qu'est-ce que c'était bon. Tout aussi brusquement il me relâcha en remarquant Harc puis le prit à son tour dans ses bras, ne lui laissant même pas le temps de parler.

-NOS PETITES HYÈNES SONT DE RETOUR, hurlait Una, toutes les hyènes se tournèrent en notre direction.

Voilà comment avait commencé cette soirée, je devais puer la mort tant il y avait d'hommes qui m'avaient serrée dans leurs bras, je me retrouvais donc avec une canette de bière en main alors que je n'avais bougé d'un seul centimètre.

Without combat there is no victoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant