Prologue

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WITHOUT COMBAT THERE IS NO VICTORY

Assise dans cette pièce sombre et délabrée qu'était le parloir de Black Dolphin, je fixais l'homme en face de moi, ses yeux étaient un livre ouvert, sueur froide, tremblement, frissons, respiration courte, le stress le possédait.

-Qu'est-ce que vous faites ici Victoria, me demandait-il son regard oscillant de gauche à droite.

Un léger sourire étira mes lèvres face au vouvoiement qu'il avait employé à mon égard cela arrivait peu, sûrement était-ce parce que nous savions que cet endroit était truffé de caméras et de micros mais pourtant nous ne parvenions à les repérer.

-Combien as-tu payé pour me voir, lui demandais-je d'un ton légèrement insolent.

L'homme m'ayant rendu visite, Liam, était ce qui se rapprochait le plus d'un ami dans mon entourage, il y avait tout de même cette distance causée par mon titre, il était sûrement difficile de parler à sa patronne en étant parfaitement détendu, nous nous étions rencontrés avant tout ça mais il avait pris la décision de me suivre, je supposais qu'il le regrettait.

-Bordel c'est pas la question, s'exclamait-il la respiration de plus en plus saccadée.

Peut-être ma question n'était-elle pas l'initiale mais elle était sans le moindre doute bonne à poser, les visites étaient évidemment interdites dans « La pire prison de Russie », quelle ironie en voyant son nom. Liam souffla d'indignation, comprenant que je ne comptais pas lui répondre avant qu'il ne le fasse.

-Cinq-cent-mille euros pour dix minutes.

Donc cinquante-et-un-millions-trois-cent-six-mille-trois-cent-trente-et-un roubles russe, une belle somme pour une question paraissant ridicule, je savais parfaitement qu'il connaissait la réponse qu'il cherchait tant à me soutirer, cela paraissait évident, mais j'étais convaincue qu'il avait beau souhaiter que je démente ses propos il était venu pour quelque chose de bien plus important.

Mon regard tomba sur ses mains tremblantes d'appréhension, sans le moindre doute il était effrayé de se retrouver ici, mais j'étais persuadée que c'était surtout pour la suite de son discours qu'il était tant apeuré, alors gardant un visage identique à la seconde précédente je fis claquer mon index sur l'espèce du bureau.

-Je te l'ai pourtant dit, j'ai toujours voulu tenter l'expérience de la prison, alors quitte à réaliser cet objectif de ma vie j'ai fais les choses jusqu'au bout.

J'avais parlé mais pourtant n'avais cessé de claquer mon ongle contre le bois rongé par les mythes, utilisant le morse afin qu'on ne puisse nous comprendre, signifiant « Pourquoi es-tu vraiment là ? ».

-J'avais déjà de lourds doutes sur v- ta stabilité mentale mais ici je suppose que ça ne fera que s'empirer, parle moi un peu de ton séjour.

Lui aussi avait commencé à frapper le bureau, je m'étais bien plus concentrée sur les vibrations que sur sa question qui ne servait que de leurre, « On l'a eu ».

-J'ai bien choisi mon hôtel, interdiction totale de s'asseoir ou de se reposer de notre réveil à notre coucher, durant quatre-vingt minutes on s'entraîne tous dans une immense cage pendant que les gardiens s'amusent à fouiller nos cellules, supervision vingt-quatre heures sur vingt-quatre, obligation de rester debout, du vrai luxe. « Dans quel état est-il ? »

-Victoria s'il te plaît, mens moi s'il le faut, mais dis moi que tu ne t'es pas faite enfermer juste pour rire. « Quelques blessures superficielles, on le drogue en attendant ton retour. »

Je haussais les épaules, j'avais beau sentir des regards insistants à travers les caméras de surveillance elles étaient si bien dissimulées que je ne pouvais les repérer, je me remerciais d'avoir appris à mon équipe d'élite de parler en même temps qu'utiliser le morse.

-Tu voulais apprendre à gérer les affaires après tout, comme on dit une pierre deux coups. « As-tu trouvé un moyen de me sortir de là ? »

-J'aurais préféré que tu m'apprennes plutôt que tu te casses en me laissant les rênes, à chaque prise d'initiatives je vois ma vie défiler. « Nord-Est de la cours principale, un tunnel t'attend. »

-J'espère que tu m'as au moins ramené un petit cadeau, tu as tardé avant de me rendre visite. « Demain, quatorze heure pile. ».

Il comprit que notre entrevue était terminée, la parois de plastique sale qui nous séparait avait un trou en son extrémité, il n'hésita pas et sortit de sa poche un minuscule sachet rempli de poudre blanche qu'il me donna.

Je l'ouvrais et utilisais la carte de crédit à l'intérieur afin de former une ligne parfaite, à travers la porte métallique j'entendis du bruit, mon instinct ne m'avait pas trompée on nous surveillait bien.

Un rictus étira mes lèvres alors que je roulais un billet et le collais à ma narine droite avant de me boucher la gauche, la porte claqua contre le mur dans mon dos alors que j'aspirais l'entièreté de la poudre.

Je sentis un courant électrique contracter mes muscles alors que je profitais de l'effet de la cocaïne se propageant dans mon corps, une nouvelle décharge électrique figea mes membres une seconde plus tard, nous ne pouvions pas leur retirer les russes possédaient des tasers comme on en voyait peu.

La douleur, je ne la sentais presque pas et ce ne fut pas grâce à la cocaïne mais bien grâce à la nouvelle m'ayant annoncé Liam qui se fit escorter hors de la pièce.

Harc Curtis était entre mes mains.

Without combat there is no victoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant