On n'indique pas au diable la manière dont il doit régir en enfer n'est-ce pas ? Alors pourquoi avoir exclu Victoria de son monde car elle ne rentrait pas dans sa place prédéfinie ?
Trop ambitieuse, trop forte, trop instable, mais surtout trop mode...
(NDA : Un flashback aura lieu durant ce chapitre, pour des raisons pratiques il sera délimité par deux « _ ». Bonne lecture !)
WITHOUT COMBAT THERE IS NO VICTORY
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VICTORIA
Boîte de nuit 04h01
-Alors t'as fini par l'avoir ton Curtis, souffla Rey qui grimaçait en tentant d'essuyer le sang colorant son visage.
Harc était parti depuis une bonne demi-heure, je n'avais aucun doute sur le fait qu'il ne s'enfuirait pas, il n'était pas du genre à fuir mais bien à affronter. Je me doutais qu'en ce moment même il se soûlait et se défonçait avec les hyènes.
-Je parviens toujours à mes fins, dis-je assise confortablement sur ma chaise en bois, ma poitrine contre le dossier.
-Victoria, qu'est-ce qu'il t'est arrivé pour que tu deviennes comme ça, enfant tu étais déjà... spéciale mais tu as tellement changé, dit Luc qui n'osait me regarder dans les yeux.
-Ce qu'il veut dire c'est que t'étais une gamine complètement tarée qui s'amusait à se poignarder pour savoir c'que ça fait et que maintenant t'es encore pire, corrigeait Jace en essuyant le sang qui coulait de son nez.
Jace avait été celui dont j'étais la plus proche durant mon enfance, si l'on retirait Rayan évidemment, parce que toute cette petite bande était réunie depuis leur naissance. Tous leurs pères étaient associés à Entor, enfin si l'on était honnête ils étaient plutôt tous ses larbins.
Puis, les années ont passé et la lignée a continué avec elles, la bande avait repris les rôles de leurs paternels respectifs devenant les associés de Rayan, jusqu'à finir par travailler pour lui.
Et devinez quoi, par le passé j'étais aussi proche d'eux que Rayan l'était, on ne se quittait pas. Étonnant n'est-ce pas ?
-Oh que c'est mignon, vous vous inquiétez pour moi maintenant ? Ça m'aurait presque manqué, dis-je alors qu'un rictus étirait mes lèvres.
À cette réplique les garçons tiquèrent, tous baissèrent les yeux de honte, ils savaient bien ce qu'ils m'avaient fait, oh non ils n'avaient pas oublié le couteau qu'ils m'avaient planté au beau milieu de dos des années auparavant.
-On l'a regretté Victoria, et on le regrette encore, ce qu'on t'a fait... c'était atroce. Tu n'imagines même pas à quel point on regrette tout ça, soufflait Thomas en se mordant la lèvre inférieure.
-Ce qu'on t'a fait, ce n'était pas juste, on n'aurait pas dû agir comme ça, on n'aurait pas dû te faire ça, pas à toi, continuait Luc en serrant les poings.
