11. Coupures

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WITHOUT COMBAT THERE IS NO VICTORY

WITHOUT COMBAT THERE IS NO VICTORY

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VICTORIA

Boîte de nuit
04h49

Une seconde je laissais mes yeux se perdre sur ma peau, tatouée de toute part, recouverte de cicatrices, mais ce n'était pas pour ces multiples marques que mon regard avait été interpellé, des frissons redressaient mes poils, j'avalais ma salive lorsque une décharge électrique traversa mon échine.

Mon cerveau n'avait pas supporté cette conversation.

Moi, en soit pouvais supporter de parler de O, de la manière dont il était décédé, mais mon esprit lui ne le vivait pas aussi bien, quelque chose s'était fissuré en moi ce jour-ci et tout avait déraillé plus qu'auparavant, même si je ne croyais pas cela possible.

Je remarquais une contraction régulière sur mon indexe droit, celui-ci ne cessait de se redresser, je ne tentais même pas de l'arrêter cela m'était arrivé bien plus d'une fois et je n'avais jamais parvenu à stopper les convulsions de mes muscles, cela n'était que le début cela allait s'empirer d'une seconde à l'autre. Oui je m'étais déjà fracassée les doigts avec un marteaux et pourtant ils n'avaient cessé de se lever.

Mes oreilles se mirent l'une après l'autre à bourdonner jusqu'à ce que j'entende des pas dans mon dos, je savais bien qu'il n'y avait personne, du moins personne n'existant réellement mais je percevais le vieux parquet craqueler sous leurs pas.

Mes sourcils se froncèrent lorsque mes mains devinrent fluorescentes, comme si de la peinture coulaient de celles-ci, une brûlure me fit serrer les dents, l'intérieur de mon poignet gauche semblait être en train de fondre face à de l'acide, le O tatoué me torturait. J'avais beau apprécier la douleur, que dire l'aduler, lorsque mon esprit déraillait c'était comme si on m'arrachait les membres.

Je compris rapidement qu'il fallait offrir à mon cerveau en vrac une distraction suffisante pour me permettre de chasser les ombres se rapprochant dangereusement de moi. Mes yeux trouvèrent la seringue avec laquelle je m'étais piquée quelques minutes plus tôt, je la saisis et brisais l'aiguille s'y trouvant, n'y laissant qu'un petit bout de métal tranchant.

Je ne réfléchissais pas, après tout je n'avais jamais véritablement réfléchi lorsque je me faisais du mal, je plantais le ridicule petit morceau d'aiguille restant à l'intérieur de mon avant bras et tirais de toutes mes forces, déchirant ma peau telle une ridicule feuille de papier.

Je n'obtins pas la satisfaction souhaitée puisque sous mes yeux ne s'écoulait pas du sang mais bien un liquide rose fluorescent, il s'écoulait de ma plaie qui ne me faisait pas le moins du monde souffrir pour s'étaler sur mes jambes.

Without combat there is no victoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant