À mon réveil, je suis en retard au boulot. Le mistral est glacé alors j'ouvre ma main, mes veines commencent à rougir et quand les filaments de flammes se réunissent sur les lignes de ma main droite, j'entends un bruit qui raisonne dans les bâtiment desserts.
Le chat est à côté de moi, endormi sur les couettes et je suis censée être seule :
_ Belle ?
Personne ne répond mais j'entends au loin des voix qui résonnent.
Paumes prêtes à dégainer, je cherche la provenance de cette discussion. 2 bâtiments plus loin, un groupe de jeunes pas nets bouscule un adolescent mal dégrossi.
Je m'approche en silence.
4 petits loubards font face à un garçon apeuré.
_ Alors, le merdeux ? On n'veut pas participer à mon p'tit business ?
_ Non... Hugo... Je peux pas payer et ...
_ J'm'en bats les couilles moi si tu peux payer... il va falloir que tu payes d'une façon ou d'une autre ...
Le dénommé Hugo est habillé de pied en cape de marques de luxe clinquantes et vulgaires. Il repousse une mèche de ses longs cheveux blonds. Je souris.
Je suis sûre qu'avec sa petite gueule à peine pubère et ses fringues griffées, il doit se pomponner, comme un bichon maltais, dans sa salle de bain.
Bref, le jeune garçon qui lui fait face, commence à trembler quand deux petits molosses s'approchent de lui.
J'hésite un peu. Ce ne sont que des enfants... Puis, mon œil est attiré par une tache clair derrière le jeans d'un des deux chiens de garde. Je penche la tête et constate qu'il cache derrière lui, une batte de baseball.
C'est justement lorsqu'il s'approche de l'ado apeuré et qu'il est prêt à frapper que je me décide à sortir de mon lieu d'observation._ Bonjour, les garçons !
Le fameux Hugo est surpris. Peut-être croyait-il être tranquille dans ce lieu apparemment désert ?_ Qu'est-ce que tu fous là, toi? Casse-toi!
Je soulève un sourcil et je m'avance sans répondre.
Ils sont fiers, jeunes et débordants de testostérone.
Je viens de me lever, j'ai deux emplois de serveuse, je suis éclatée de fatigue, je ne pèse plus qu'une cinquantaine de kilos et je porte une vieille grenouillère en pilou pilou rose délavée avec des licornes. Mais j'en ai rien à foutre!Je me plante devant Hugo et déclare en balançant ma tête vers lui :
_ Toi! Casse-toi.
Il n'hésite pas et accompagné de ses deux acolytes à peine pubère, ils se mettent à rire.
Alors, je lève ma main vers lui et paume devant sa petite figure juvénile, je le laisse voir mes veines rougeoyantes. Il sent la chaleur sur son visage et fais un pas en arrière.
_ Dégagez, bande de petits puceaux ou je fais de vous un barbecue humain !
Le blondinet m'examine, ses deux compères sont prêts à dégainer leurs armes phalliques quand on entend des pas précipités.
La tension descend du cran, en voyant, l'adolescent effrayé, courir à toute vitesse pour échapper à cette scène.Alors que j'imagine déjà que les trois jeunes vont abandonner, après la fuite de leur victime, je me trompe lourdement. Cette perte humaine et financière ne leur plait pas du tout. Hugo se passe une main dans les cheveux et menaçant, me dit :
_Puisque ce petit con est parti, faut bien que je sois dédommagé.
_ Et tu penses à quoi ?
_ J'sais pas... T'as du fric dans ton joli petit pyjama, ma belle ?
_Non...
Il s'approche de moi. Je sais exactement ce qu'il pense. Je ne suis peut-être pas la plus belle des femmes mais j'suis loin d'être bête.
Il se pense capable de me faire peur. Lui et les deux molosses muets se frottent l'entrejambe.
Je les surprends et fais un pas de plus. Je sens le souffle du jeune voyou sur mes cheveux et le haut de mon front. Je murmure:
_ J'espère que vous n'allez pas faire ça...
Il ouvre la bouche et sa réponse se perd dans un flot de pensées qui m'assaillent.
Cette jolie brune aux formes généreuses qui me sourit puis qui pleure pendant qu'elle me suce et que je la menace de mon beau couteau brillant. Cette petite blonde, toute menue, que j'ai cru briser quand je la maintenais au sol. L'épicière rue de Belgique, qui s'est amusée à me dire que j'étais qu'un "jeunot" pour elle. Elle l'avait bien mérité, elle aussi. C'est agréable. C'est délectable. Elles sont si sûres d'elle ces p'tites salopes. Et celle-là, n'y échappera pas. C'est pas ma plus belle prise mais j'pense qu'elle doit être baisable sous son truc ridicule. Quoique j'm'en fous, tant qu'elle résiste : j'adore ça. Comment va-t-elle se débattre celle-là ? Où se classera-t-elle sur mon tableau de chasse ? Je crois que je vais me régaler de sa peau douce... Hummm!
Je secoue la tête, recule et après ce que je viens d'entendre, il est hors de question que je le laisse repartir. Je tends mes mains et attrape les poignets de ce salopard d'Hugo. Il tente de s'extraire de mon étreinte mais en baissant les yeux, il entrevoit les flammes qui rongent les manches de mon pyjama. Je l'entends hurler de peur dans sa tête, pendant qu'il reste tétanisé.
Je me tourne vers les autres mais ils sont déjà en train de se barrer. Probablement qu'à cause des pensées du jeune homme, sans le savoir, j'avais déjà les veines incandescentes. Peu importe, je tiens entre mes doigts l'ignoble criminel.
_ Ah ! Maintenant, le p'tit Hugo, ne tient plus autant à me violer ? Il n'a plus envie de ma peau douce ?
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SORCIÈRE !
ParanormalToute ma vie, j'ai subi les épreuves sagement. Jusqu'au jour où j'ai découvert qui j'étais ! Rien ne me fut épargné, même dans cette terrible initiation car la seule à pouvoir m'aider était déjà partie. Je n'ai pu me tourner vers personne. J'ai ca...