La vérité sur le mariage
EP 15 - « c'est trop facile »Bébé va bien al hamdulilah mais pas maman.
C'est finis les filles.Ca y est, il m'a mit à bout.
Je minimise pas l'acte ni le mal que j'ai pu lui faire mais à un moment donné je peux plus, j'ai fais tout ce qui était en mon possible pour me faire pardonner.
Stop, j'ai aussi ma fierté. Je n'ai rien dit de fou dans ces messages, dans ce message car pour rappel je n'ai répondu qu'une fois. Je n'ai pas commis l'adultère, j'ai rien fait d'impardonnable faut arrêter à moment donné. Je mérite de subir tout ça.
Le médecin m'a prescrit du repos, un repos total jusqu'à l'accouchement. Je suis restée seule dans la chambre pendant un moment en espérant voir Sofiane faire son entrée mais rien.
Il a fini par arrivé, il avait l'air calme, presque nonchalant. Pas un mot d'excuse, pas une trace d'inquiétude sur son visage. Comme si tout était normal.
Sofiane - on y va ?
Je l'ai regardé, abasourdie.
- on y va ? c'est tout ce que t'as à dire ? »
Il a haussé les épaules, comme si ma question était inutile.
Sofiane - [ soupir ] t'as vu le médecin, non ? tu dois te reposer donc commence pas à m'casser les c******* et à faire des histoires s'te plait.
Un mélange de colère et de tristesse m'a envahie. Comment pouvait-il être aussi détaché, aussi insensible ?
- t'as raison, allons y.
J'ai pris mes affaires doucement, sans un mot de plus et je me suis levée. Mon corps était lourd, fatigué, mais je tenais bon.
Nous avons quitté la chambre, en silence. Dans le couloir, je marchais lentement, la main sur mon ventre et Sofiane marchait devant moi comme s'il n'était pas accompagné.
Arrivés sur le parking, on monte dans la voiture comme deux inconnus.
Sofiane, lui, fixait la route, concentré. Pas un regard, pas une question, pas un mot pour moi ou pour le bébé. J'avais l'impression d'être invisible. Une larme a coulé sans que je puisse la retenir, mais je me suis rapidement essuyée la joue.
Sofiane - [ agacé ] tu pleures pourquoi là encore ? j'ai fais quoi ?
- même pleurer j'ai plus l'droit ?
Sofiane - [ soupir ] j'ai pas dis ça, je t'ai demandé pourquoi justement ?
- bah parce que j'suis triste, tu crois je pleure de joie là ? regarde nous s'te plait, tu crois que ces comme ça que j'imaginais mes derniers mois de grossesse ? j'suis fatiguée Sofiane, j'en peux plus w'Allah
Vous savez ce qu'il a fait les filles ? Rien. Pas un mot, pas un regard. Il a juste continué à rouler, comme si mes paroles n'existaient pas. Comme si je n'existais pas.
- attend tu m'demande pourquoi je pleure, je te répond, j'te dis que j'vais mal et tu m'ignore ? [ rire nerveux ] très bien, pas d'souçis
Si c'est pour vivre avec quelqu'un au yeux de qui je suis invisible autant vivre seule. Comme l'a dit le médecin j'ai besoin d'un repos totale et c'est pas à ses côtés que je l'aurais ça je l'ai bien compris.
[...]
Sofiane - tu fais quoi là ? tu joues à quoi ?
Je l'ignore et continue de faire mes affaires en pliant soigneusement chaque vêtement pour ne pas perdre une seconde à répondre à ses provocations.