ABYSS [TAEKOOK]

6 - Rose noire

Son aspect rare et énigmatique en fait un symbole de mystère, de sophistication et parfois d'obsession

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PDV Extérieur

Le tonnerre gronde sur Andresys lorsque le roi est en colère.

Le tonnerre gronde à Iris quand ce même roi se trouve mécontent.

Le tonnerre gronde sur toutes les contrées lorsque ce roi et sa reine sont tourmentés, irrités, en proie au doute.

Jungkook n'était pas seul à avoir subi l'attaque. Dans sa torpeur, il n'avait rien senti.
Même son intuition, pourtant si vive d'ordinaire, s'était affaiblie.

Seokjin, lui aussi, avait été blessé. Et, durant ces quelques minutes avant de sombrer dans l'inconscience, il avait perçu cette bête, cet être monstrueux, effleurer son signe de procréation.

– Où était-ce ? Que vis-tu exactement ?

– Je ne me souviens pas, je te l'ai déjà dit hier, et avant-hier encore. Cela fait trois jours ! Puis-je avoir un semblant de répit ?

Namjoon s'avança vers son plus jeune frère avec une virulence maîtrisée, sous les regards attentifs de leurs deux parents.

– Tu n'auras la paix que lorsque je nous aurai débarrassés de cette abomination.

– La garde ne t'a-t-elle pas informé des terres que nous avons frôlées en forêt ? Là se trouve l'endroit précis où Seokjin érigea une barrière pour me protéger alors que...

Le regard de Namjoon s'assombrit, tranchant. Leur mère et leur père demeuraient silencieux, ne comprenant pas la colère qui l'animait envers son frère.

Mais Namjoon portait en lui le fardeau du danger. Ou plutôt, celui de n'avoir pu protéger deux êtres chers.

– Alors que ?

– Il était... il avait... il portait la marque. Il était en période de procréation. Son odeur était plus forte, et son hackmanite... elle a pris possession de son corps en quelques secondes seulement. C'était plus rapide qu'à l'accoutumée.

Un silence lourd s'abattit. La famille assimila l'information.

– Quoi d'autre ?

– Prince Seokjin l'a déjà dit : cette chose a caressé son cou. Elle semblait savoir pour moi, alors elle s'est attardée sur lui... comme si elle le découvrait.

Le plus vieux recula brusquement, tournant en rond, perdu dans ses pensées. Son visage s'était durci.

– Tu sais que tu n'as pas à te reprocher de ne pas avoir été là, n'est-ce pas ?