le fil des choix

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Fatou : des sentiments naissants

Les jours passaient, et Fatou ne pouvait s'empêcher de penser à Babacar. Au début, elle s'était convaincue que tout ce qu'elle ressentait n'était qu'une tentative de distraction, un moyen d'oublier Momo. Mais peu à peu, les gestes tendres de Babacar, sa façon de la regarder, de la comprendre sans qu'elle ait à dire un mot, la touchaient plus qu'elle ne voulait l'admettre.

Un après-midi, alors qu'ils se retrouvaient seuls dans un coin tranquille du parc de l'école, Fatou leva les yeux vers lui.
— Babacar, je dois te parler de quelque chose...

Il tourna la tête vers elle, un regard interrogatif.
— Oui, Fatou, je t'écoute.

Elle se mordilla la lèvre, hésitant à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait.
— Je crois... je crois que je commence à ressentir quelque chose pour toi. Mais je ne suis pas sûre de ce que ça veut dire. J'ai tellement cherché à oublier, à me convaincre que je n'avais pas de place pour des sentiments. Mais toi, tu es toujours là, et je ne peux pas ignorer ce que je ressens pour toi.

Babacar la regarda longuement, un sourire sincère se dessinant sur ses lèvres.
— Fatou, je n'attendais rien de toi. Mais si tu ressens cela, alors je suis là pour toi. Et je ne ferai pas semblant. Je tiens à toi, vraiment. Et peut-être qu’on pourrait construire quelque chose, à notre rythme.

Fatou se sentit submergée par une vague d'émotions. Ce qu'elle ressentait n'était plus un simple moyen de fuir Momo. Il y avait désormais quelque chose de vrai, d'authentique. Fatou se laissa aller à ce sentiment naissant, sans plus chercher à comprendre. Peut-être que, finalement, Babacar était la personne qu'elle avait toujours attendue.

Momo : une prise de conscience sur Aïssatou

Momo, de son côté, était plongé dans ses réflexions. Depuis la rencontre avec Aminata, il se sentait encore plus perdu que jamais. Il avait essayé de se concentrer sur ce qu'il ressentait pour Sokhna, mais celle-ci semblait de plus en plus distante. Fatou, quant à elle, semblait se rapprocher de Babacar, et tout cela compliquait davantage ses pensées.

Un jour, alors qu'il attendait devant la bibliothèque, il aperçut Aïssatou, seule. Depuis quelque temps, il avait l'impression que quelque chose avait changé en elle. Elle était plus calme, plus sereine, mais il y avait aussi une forme de tristesse dans son regard, qu’il n’arrivait pas à comprendre.

Il s’approcha d’elle, un peu hésitant.
— Aïssatou, tu vas bien ?

Elle lui sourit, mais ce sourire semblait plus forcé qu’à l’accoutumée.
— Oui, Momo. Juste un peu fatiguée.

Momo se sentit soudainement envahi par un besoin irrépressible de lui parler, de lui dire tout ce qui le tourmentait.
— Aïssatou, je... je ne sais plus où j’en suis. Entre Sokhna, Fatou, et tout ce qui se passe autour de moi, je me sens perdu. Je ne sais même plus ce que je ressens vraiment.

Aïssatou le regarda longuement, sans répondre tout de suite. Puis, avec douceur, elle lui dit :
— Momo, je sais que tu traverses des choses compliquées. Mais tu dois comprendre que parfois, on cherche à tout comprendre, à tout analyser, et au final, ce qui est le plus important, c’est ce qu’on ressent au fond de nous. Si tu veux, je serai toujours là pour toi, mais je te conseille de suivre ton cœur.

Les paroles d’Aïssatou eurent un impact profond sur Momo. Il s'arrêta un moment pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Et dans ce silence, il réalisa que peut-être, au fond de lui, il avait toujours eu des sentiments pour Aïssatou. Il n'en avait jamais vraiment pris conscience, tant ses pensées étaient centrées sur les autres. Mais ce qu'il ressentait maintenant était différent. C'était comme une révélation.

— Aïssatou, je crois... je crois que je suis en train de me rendre compte que je tiens à toi. Plus que je ne le pensais.

Aïssatou tourna la tête, évitant son regard.
— Momo... ce n’est pas le bon moment pour en parler. Mais sache une chose : il est parfois plus difficile d'accepter ce que l'on ressent qu'on ne le pense. Je veux juste que tu sois sûr de toi.

Momo sentit une chaleur envahir son cœur. Il n’était plus certain de ses sentiments envers les autres filles. Aïssatou avait toujours été présente pour lui, sans juger, et là, dans ce moment précis, il savait que ce qu'il ressentait pour elle était réel. Il fallait maintenant qu'il prenne une décision. Mais une question le hantait : est-il prêt à affronter la vérité ?

Aminata : le jeu de manipulation

Pendant ce temps, Aminata observait les événements avec un sourire discret. Elle savait qu'il était seulement une question de temps avant que Momo se rende compte de ses véritables sentiments pour Aïssatou. Et une fois que cela arriverait, elle serait là, prête à semer la confusion à nouveau.

Elle s’approcha de Fatou, qui semblait plus épanouie avec Babacar.
— Fatou, tu es sûre de ce que tu ressens pour lui ? Tu sais que c’est un garçon qui a du charme, mais qui joue souvent avec les sentiments des autres. Tu ne voudrais pas être une de ses conquêtes, non ?

Fatou fronça les sourcils.
— Aminata, je ne suis pas stupide. Babacar est différent. Il est sincère avec moi.

Aminata haussait les épaules avec un sourire narquois.
— Si tu le dis, Fatou. Mais fais attention. Les apparences sont parfois trompeuses.

Aminata savait que son jeu de manipulation n’était qu’une question de timing. Elle attendrait que tout le monde fasse un faux pas, pour s’immiscer à nouveau dans leurs vies et semer le chaos qu'elle désirait.

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