Le poids des vérités

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Fatou et Babacar : une lueur de sincérité

Babacar et Fatou commencèrent à passer plus de temps ensemble. Cette fois, il n’y avait plus de faux-semblants. Babacar la faisait rire, et Fatou découvrait une facette de lui qu’elle n’avait jamais remarquée auparavant : sa patience, sa douceur, et sa manière de toujours trouver les mots justes pour apaiser ses doutes.

Un soir, alors qu’ils discutaient au téléphone, Babacar lui posa une question qui la désarma.
— Tu crois qu’un jour, tu pourras vraiment oublier Momo ?

Fatou hésita.
— Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que... quand je suis avec toi, je ne pense pas à lui.

Babacar sentit son cœur s’emballer. Ces mots, bien que simples, représentaient beaucoup pour lui.

Sokhna : la décision de s’éloigner

Sokhna, de son côté, observait le chaos autour de Momo. Elle n’était pas du genre à attendre indéfiniment, et son impatience atteignait ses limites. Un après-midi, alors qu’ils marchaient ensemble après les cours, elle prit les devants.

— Momo, écoute, j’ai été claire avec toi. Je t’aime, et je veux être avec toi. Mais je ne vais pas rester là, à attendre que tu te décides.

Momo, pris de court, balbutia une réponse.
— Sokhna, ce n’est pas si simple...

— Si, ça l’est, Momo, coupa-t-elle. Tu dois juste écouter ton cœur. Mais si tu ne peux pas, alors peut-être que je dois prendre mes distances.

Ces mots frappèrent Momo comme une claque. Il savait que Sokhna avait raison, mais il n’était pas sûr d’être prêt à perdre l’une des personnes les plus importantes de sa vie.

Aïssatou : des silences qui parlent

Pendant ce temps, Aïssatou continuait de cacher ses sentiments. Mais ses gestes parlaient pour elle. Elle était toujours là pour Momo, toujours attentive, et cela ne passait pas inaperçu.

Un jour, alors qu’ils travaillaient ensemble à la bibliothèque, Momo lui posa une question inattendue.
— Pourquoi tu es toujours aussi gentille avec moi, Aïssatou ?

Elle leva les yeux de son cahier, surprise.
— Parce que je tiens à toi, répondit-elle simplement, avant d’ajouter en souriant : en tant qu’ami, bien sûr.

Mais dans son regard, il y avait une vérité qu’elle ne pouvait pas dissimuler. Et Momo, pour la première fois, se demanda s’il n’y avait pas plus qu’il ne voulait le voir.

Adama : l’écho de la sagesse

Adama, fidèle à elle-même, observait tout de loin. Elle avait toujours cette capacité à voir ce que les autres ne pouvaient pas. Un soir, alors qu’elle parlait avec Momo, elle lui fit une remarque qui le troubla profondément.

— Tu sais, Momo, tu risques de tout perdre si tu continues à te cacher derrière tes doutes.

— Comment ça ? demanda-t-il, visiblement perturbé.

— Fatou, Sokhna, Aïssatou... Elles ont toutes des sentiments pour toi. Mais aucune d’elles n’attendra éternellement. Parfois, ne pas choisir, c’est déjà faire un choix.

Ces mots résonnèrent en lui, éveillant une peur qu’il n’avait pas encore pleinement affrontée : celle de perdre les personnes qu’il aimait.

Masque et vérité

Depuis leur dernière conversation, Sokhna avait tenu parole. Elle avait pris ses distances avec Momo, évitant délibérément de croiser son chemin en dehors des cours. Cette absence créait un vide que Momo ne pouvait ignorer.

Il la regardait de loin, entourée de ses amies, mais elle semblait plus distante, presque inaccessible. Sokhna n’était plus celle qui riait à ses blagues ou cherchait à attirer son attention.

Babacar, toujours observateur, remarqua le changement et ne manqua pas d’intervenir.
— Frère, t’es en train de la perdre, dit-il un jour après les cours.

Momo baissa les yeux, évitant le regard perçant de son ami.
— Je sais.

Babacar soupira, partageant un instant de silence.
— Tu dois faire quelque chose, et vite.

Aïssatou, quant à elle, continuait à cacher ses sentiments. Mais ce n’était pas sans douleur. Voir Momo s’empêtrer dans ses hésitations la blessait, bien qu’elle ne le montre jamais.

Un jour, alors qu’ils travaillaient ensemble sur un devoir, Momo lui lança un regard prolongé.
— Tu es incroyable, tu sais ? Toujours là pour tout le monde, sans jamais rien demander en retour.

Aïssatou détourna les yeux, un sourire triste sur les lèvres.
— Ce n’est pas un problème d’être là pour ceux qu’on aime.

Mais ces mots éveillèrent quelque chose en Momo. Pour la première fois, il sentit qu’il avait peut-être sous-estimé Aïssatou.

Aminata : le grain de sable

Aminata, de son côté, observait les événements avec un intérêt particulier. Hypocrite et calculatrice, elle voyait dans cette situation une opportunité parfaite pour semer le chaos.

Profitant d’un moment où Sokhna discutait avec ses amies, Aminata s’approcha d’elle avec un sourire apparemment innocent.
— Sokhna, tu sais que Momo a dit que tu étais trop exigeante ?

Sokhna la fixa, surprise.
— Quoi ?

— Oui, il l’a dit devant Babacar et Aïssatou. Il a même dit que c’est pour ça qu’il n’arrivait pas à se décider.

Ces paroles, bien qu’entièrement inventées, plantèrent une graine de doute dans l’esprit de Sokhna.

Aminata ne s’arrêta pas là. Elle trouva aussi le moyen d’approcher Fatou.
— Tu sais, Babacar est vraiment proche de Sokhna en ce moment. Je me demande si ce n’est pas pour ça qu’il t’aide autant.

Fatou, bien qu’hésitante, commença à se poser des questions.

A suivre...

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