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J'ouvrai la porte et le laissai passer devant moi.

J'entrai à sa suite et dès que j'eus fermé la porte, je sentis ses mains sur mes hanches me retourner pour que je lui fasse face, et il m'embrassa fougueusement.

Quand nous détachâmes nos corps, il me sourit et me dit :

"Je peux pas m'empêcher de te toucher, désolé."

"C'est pas moi qui m'en plaindra.", repondis-je avant de lui faire un petit bisous sur la bouche et de lui prendre la main pour entamer la visite.

"Alors", commençais je d'une voix forte, "tu te trouve en ce moment dans le hall d'entrée. Tu peux voir l'escalier à ta gauche, qui mène aux chambres du dessus. Mais nous allons commencer par les pièces (qui ne sont pratiquement que des pièces communes) du dessous."

Je l'entrainai à notre droite dans la cuisine.

"Ici se trouve la cuisine. Si jamais tu viens manger à la maison un midi que ma mère n'est pas la, c'est ici que se trouvera ton empire étant donné que je ne sais que faire des pâtes pas assez cuites."

Il rit et m'embrassa.

"Hmm si j'ai le droit à un baiser à chaque fois qu'on passe une pièce, je vais peut être en inventer d'autres..."

Il rit encore et je continuai la visite en le faisant passer dans la salle à manger.

"Comme tu peux le voir, tu es ici dans la salle à manger, et oui, il n'y a pas de porte entre la salle à manger, la cuisine et le salon. Si tu te demande quelle est cette table en plein milieu du chemin entre la salle à manger et la cuisine, c'est la table des ordinateurs, ou le bureau de ma mère. Comme tu veux."

Je pris une petite pause et continuai.

"Si on s'avance un peu, on entre dans le salon ou tu peux admirer notre belle télé mais surtout notre collection de DVD. Je les ai comptés récemment, on en a 203."

Il avait une tête d'ahuri, comme si on lui avait dit que sa mère était un extraterrestre. Il était tellement mignon que je l'embrassai.

A ce contact il paru se réveiller et secoua la tête, encore éberlué.

"Tu les a tous vus ?"

"Ben oui."

"T'es géniale."

Je souris et continuai. Nous traversâmes le salon et quand nous passâmes devant le piano, il s'arrêta.

"Tu sais en jouer ?" me demanda-t-il.

"Je connais quelques moitiés de morceaux mais c'était Marion qui prenait des cours."

"Tu peux m'en jouer un ?"

"Une moitié de morceau ?"

"Oui."

Je m'apprêtais à dire non, mais ses yeux de chien battu me firent oublier mes arguments et je lui obéis.

J'aurais pu faire n'importe quoi s'il me le demandait avec ces yeux.

Je lui jouais le début de la lettre à Élise en me trompant nombre de fois, mais il applaudit quand même comme s'il avait entendu Mozart même jouer.

Je souris et lui pris la main pour continuer cette visite.

"Ici sont les toilettes, et là la salle de bain."

Je me tus le temps d'arriver à la première chambre.

"Ici, c'est la chambre des jumeaux, Roland et Éli. Les lits ont été fabriqués par mon papa et la peinture a été faite par Martin."

"Elle est hyper cool." me dit-il, derrière moi, en m'entourant de ses bras et en m'embrassant le cou.

Je me retournai et trouvai ses lèvres.

"Hum, passons à la pièce suivante."

Nous allâmes dans la chambre juste en face.

"Ici c'est celle de Fabrice, extrêmement reconnaissable par tous les dessins de filles nues que tu peux voir sur les murs. Le meuble qui est là est de sa fabrication"

"Oh waow il est magnifique."

J'acquiesçai en essayant de repousser les larmes que je sentais venir.

Natanaël vit que j'étais sur le point de pleurer, il me prit dans ses bras et me souleva comme un princesse.

"Où va-t-on à présent, ma chère ?" me dit-il avec une voix d'homme de chambre du 17è siècle.

"En haut." lui dis-je en essuyant la seule larme que je n'avais pas réussi à retenir et en lui souriant.

Il m'emmena vers les escaliers, mais je lui demandai de me lâcher avant de monter, car ils étaient très étroits.

Une fois en haut, on était pile en face de la deuxième salle de bain.

Une fois brèvement présentée, nous passâmes à droite.

"Bienvenue dans l'antre de Marion. Elle avait la fâcheuse tendance à avoir des habits partout sur le sol, mais aussi le talent de tout ranger convenablement en moins de deux secondes. Je l'admire pour ça."

Je m'avançai dans la chambre et pris un album photo sur l'étagère.

Je l'ouvris et fis signe à Natanaël de me rejoindre.

"J'ai toujours adoré cet album. C'est Marion avec Marie, notre cousine. Elles s'aimaient de ouf. J'en étais limite jalouse parfois. Moi aussi je voulais une meilleure amie pour la vie. Mais c'est jamais arrivé."

"Céline et Alice ne sont pas tes meilleures amies pour la vie ?"

"Non, juste mes amies les plus proches."

"C'est quoi la différence ?"

"Les filles et moi, on est amies par défaut. Même si ça fait mal de dire ça, c'est vrai. On ne s'est pas trouvé genre 'oh mon dieu on s'aime vraiment trop'. Non on s'est plutôt trouvé genre 'y a que toi dans ma classe de potable'."

"Je vois." dit il en riant.

Je reposai l'album et m'avançai vers la chambre en face.

"Te voici dans la chambre de Martin, le grand frère, l'être suprême (d'ailleurs l'être suprême c'est le monstre le plus fort dans ffx)."

Nous repassâmes ensuite devant la salle de bain et la première porte à droite nous dévoila les deuxièmes toilettes, avec notre collection de BD.

Puis la chambre au bout du couloir.

"C'est la chambre de mes parents."

"Elle est énorme !"

"Oui, avant, pour le réveillon, mes parents invitaient tous nos amis motards pour le fêter avec nous et ils étaient au moins une quinzaine. Alors ils logeaient tous dans nos chambres, et nous on dormait tous dans cette chambre. C'était génial."

Nostalgie, nostalgie, nostalgie, encore de la nostalgie.

Je me secouai et m'éxclamai.

"Eh mais c'est pas fini ! Il reste une chambre !"

Je l'entrainai alors dans le couloir, à gauche, et nous entrâmes dans ma chambre.

NatanaëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant