Natanaël

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Nous mangeâmes kebab et ce fût extrêmement drôle de le voir essayer de manger proprement alors que toute sa sauce burger dégoulinait sur son menton.

Nous parlâmes de beaucoup de choses, mais surtout du lycée.

Les filles et moi savions qu'il était le fils de notre prof de maths, mais nous fîmes comme si c'était la première fois qu'on en entendait parler.

Nous rimes beaucoup, et ça me fit beaucoup de bien. C'est vrai qu'avec l'accident, ça faisais un bon moment que je n'avais pas ri.

Je n'avais d'yeux que pour Natanaël, et j'avais l'impression qu'il me regardait plus que la normale aussi.

J'avais l'impression qu'il m'appréciait autant que ce que je l'appréciais, et ça aussi ça faisait un bien fou.

Quand nous eûmes fini de manger, nous nous balladâmes dans la ville en attendant que le feu d'artifice commence. Il était 21h30, et il ne faisait pas encore nuit.

A un moment les filles se plaignèrent d'avoir envie de faire pipi, et elle nous laissèrent seuls pendant un long moment.

Je savais qu'elles l'avaient fait exprès, et je les remerciais intérieurement.

Dès que nous fûmes seuls, il prit ma main, et je fermais les yeux à ce doux contact. J'aimais qu'il me touche. J'aimais qu'il soit près de moi. J'aimais qu'il ait un rire bruyant et communicatif. J'aimais son sourire doux et compréhensif. J'aimais sa peau douce et j'aimais la toucher.

Alors je touchais son visage.

Ma main entra en contact avec sa joue, et il pencha la tête pour approfondir le contact. Je fis glisser mes doigts jusque ses yeux qu'il ferma.

Je descendis ma main jusque ses lèvres qu'il entrouvrit et je sentis son souffle chaud sur mes doigts.

Je n'avais qu'une envie.

Et lui aussi.