19. Paris

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Mon nom résonna comme un écho dans l'aréna. Tandis qu'on applaudit mon nom et qu'on y dépose une médaille d'argent autour de mon cou pour les photos, je reste là incapable de retranscrire une autre émotion que la déception. C'est fini le patinage, j'avais une chance et j'ai pas réussie. Après la cérémonie des récompenses, je pars m'enfuir dans les loges et je retire cette foutu tenue avant de quitter les lieux en pleur pour aller le rejoindre.

J'y dépose sur le sol toutes mes affaires et mes bouquets de fleurs qui ont été compliqués à faire rentrer, mais c'est pas le plus grave ni le plus important je suis avec lui c'est tous ce qui compte. Je m'effondre à genoux en me cramponnant à ses doigts comme pour éviter de sombrer à tout jamais. Et je lui raconte mon concours, j'aurai aimé qu'il soit là pour m'encourager. Je l'imagine me réconforter mais la réalité en est toute autre.

- Laure pourquoi t'es partie ? 

- Tait toi Arthur laisse moi lui dire. lui ordonne mon frère

Ils sont tous présent dans sa chambre d'hôpital, ils sont essoufflés tandis que je reste surprise de leur interruption ici. Je veux être seule avec lui en espérant qu'il se réveille, je veux pas de réconfort ni qu'on me pousse à continuer ce sport qui a fini par me détruire lui aussi à petit feu.

- T'as fini première y a eu un mal entendu. fini par m'annoncer mon frère

J'ai même plus la force de lui hurler dessus que sa blague est pas drôle ou même de lui expliquer qu'il est aveugle et sourd et que j'ai finis deuxième. A la place je reste assise sur le sol, à sécher mes larmes en le scrutant comme s'il ne comprenait rien à ce qui m'arrive. Ma main est porté sur le collier que je porte avec fierté et amour depuis que je l'ai eu, il me rapproche un peu plus de l'homme que j'aime à chaque fois que je le sers vers mon cœur.

- La meuf je sais même plus son nom elle s'est dopé, ils ont fait un dépistage et ils l'ont su après. Ducoup t'es première t'as gagné tu vas aux J.O. 

- Bastien jure sur mes patins que c'est vrai. je lui ordonne

- Mais sur tes patins et même tes protèges lames que je mens pas.

Je me lève avec une énergie époustouflante et débordante avant de sauter dans ses bras. On manque de renverser une infirmière venu faire des soins, mais qui nous souris lorsqu'elle voit notre bonheur sur nos visages. J'attrape mes affaires, lui offre un dernier baiser avant de filer pour me préparer au bal de ce soir. Je dois aider Marie ainsi que la patinoire et peut être fêter cette victoire.

Vêtues de nos plus belles robes bleues nuits accordées aux paillettes dans nos cheveux on distribue tous les cocktails aux invités. La musique défile depuis plusieurs heures, la boule disco ajoute une ambiance incroyable à ce lieu, tous le monde est heureux et c'est ça le vrai bonheur de tous ces préparatifs. Les parents danse avec leurs parents tous comme les jeunes qui viennent patiner pour s'exercer chaque jours. Mais là cette pression de toujours faire plus et mieux est absente, seul les rire et la joie sont présent.

- Les filles faites une pause un moment non ? hurle notre blond préféré

- Et qui va faire ça pour nous ? demande Marie

- Ba nous. 

- On va éviter ducoup. je rétorque

On leur distribue à nouveaux des boissons pendant qu'il retourne faire des plongeons dans la foule. On dirait surtout des pingouins échouer sur la banquise mais on va éviter de blesser leurs égaux. 

Puis le dj passa une musique de slow l'inévitable à chaque soirée, mais celle là elle a une signification très belle mais aussi très triste sur le moment. C'est celle de notre premier slow, notre première soirée, mais surtout en quelque sorte notre première rencontre enfin sans son casque. Ou tout était beau, ou je rigolais sans problème dans le fond, ou j'étais bien en sécurité à ses côtés comme si tous mes problèmes c'était envoler. Mais y a encore de l'espoir. 

Cœur de GlaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant