Protège moi..

Chapitre 18

Je n'ai plus rien , ni portable, ni ordinateur et surtout plus le droit de sortir. Il n'a pas le droit de le faire mais puisqu'il n'y a personne pour savoir et pour voir ce que mon père et lui me font, je suis seule et  ne peut rien y faire. C'est pour mon bien ? Il me l'a répété toute la matinée pendant qu'il me retenait dans son bureau à faire pression sur  moi en me disant que si je voulais avoir de nouveau mes affaires, il fallait que je lui dise tout maintenant. Je suis retournée m'asseoir et je n'ai prononcée aucun mot pendant des heures , jusqu'à ce qu'il finisse par me libérer. Recroquevillée sur mon lit à présent, ma couette m'entourant,  je ferme mes yeux pour oublier les  émotions comme la tristesse, le sentiment de trahison, la colère, l'amertume et bien d'autre. J'ai envie de les cacher dans une petite boite jusqu'à ce que tout cela soit terminée.

La première personne auquel je pense est bien-sûr Echo. Je me redresse soudainement hors du drap, puis me tient la tête de mes deux mains pour finit par rabattre mes cheveux en arrière maladroitement et faire un chignon pour me calmer. Faisant presque les cent pas dans la pièce, je cherche une solution pour avoir de nouveau mon portable ou quoi que ce soit d'autre, mais je suis enfermée dans ma chambre et je ne peux rien y faire..Comment va t-il réagir quand il verra que je ne peux pas lui répondre ?  Je cogne mon pied contre la corbeille à côté de mon bureau, renversant quelque papiers froissés, et je finis pas m'asseoir par terre contre mon lit, mes bras entourant mes genoux.

Il n'a pas le droit de me faire ça!  Je reste silencieuse et finit par me rappeler du rendez vous que j'ai ce soir avec Tim. C'est vrai, avec tout ce qui c'est passé avec Docteur maboule , j'ai totalement oubliée le film qu'on doit aller voir vers  19 heures. Je me relève pour aller vers la porte afin d'essayer de voir si cette dernière à une chance d'être ouverte -bien que je sache qu'elle est totalement fermée-  mais ne faisant ce geste qu'en vain,  je vais vers la fenêtre et essaye de l'ouvrir bien qu'elle soit verrouillé. Est-ce que je suis vraiment coincée ici ?

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18 Août, 19 heures

De voir les lumières des lampadaires de dehors, traverser ma fenêtre pour exercer leur quotidien jeu d'ombre que j'ai pris le temps de regarder durant chaque soirs, me donne vraiment l'impression que je suis prisonnière d'un lieu où le temps semble s'être arrêter, sauf à l'extérieur. Chaque jours c'est la même chose. A 8 heures je rencontre ce psychopathe de psy pour rester muette comme une tombe jusqu'à ce qu'il parle de chantage et que je le fusille du regard - oui je sais je suis une vrai tête brûlée, j'y peux rien- ensuite  à midi et 18 heures,  mes repas me sont apportés par un homme assez grand et costaux, il ressemble à une sorte d'agent secret avec son éternel costard noir et ses lunettes à la "men in black". Apparemment, c'est mon père qui l'a envoyé pour que personne ne sache ce qu'ils me font ici.  Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer et pour l'instant tout ce que je fais, c'est rester sur ma chaise que j'ai placée près de la fenêtre et m'asseoir recroquevillée, dessus,  pour regarder le monde vivre sous mon regard. 

Je ne mange pas très bien et je ne dors presque plus. Cette solitude que j'avais oubliée , cette douleur qui semblait avoir cicatrisé, ces souvenirs que j'avais finie par dompter, tout ça m'est revenue en plein visage,  une fois que la porte de ma chambre c'est refermée sur moi il y a 5 jours. Ça ne vous ai jamais arrivée de n'avoir rien à faire ou d'être seule à un moment ou un autre et de vous mettre à réfléchir à tout et n'importe quoi? Et surtout de vous rappeler de choses dont vous n'aimeriez pas vous rappelez? C'est ce que je suis entrain de vivre en ce moment même. Combien de temps cela va t-il durer ? Jusqu'à ce que mes résultats arrivent ? C'est surement ça..Je suis sur que tout ce qu'ils souhaitent, c"est de s'assurer que j'ai échouée à mes examens et sinon, m'envoyer en hôpital psychiatrique "pour mon bien". Ce que c'est phrase m'insupporte!

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25 Aout, 8 heures du matin

Stuartson: Alors comment ça va aujourd'hui?

Moi:..

Stuartson: J'ai appris que tu ne mangeais presque plus et de ce que je vois , tu es de plus en plus pâle . Tu sembles même déshydratée..

Moi:..

Stuartson: Parle moi, Nanako. Je suis de ton côté tu le sais ça?

Moi:..

Stuartson: Bon très bien. J'ai parlé à ton père, il  m'a dit que si ton état de santé s'aggravait , il serai obligé de t'envoyer dans un hôpital qui pourra t'aider à  aller mieux. Bien-sûr ça c'est si tu ne coopère pas et que tu ne te nourris plus correctement..

Mes yeux encore baissés pour cette énième séance, ce redresse brusquement vers l'homme en face de moi qui prend un air conciliant et qui  vient de me sortir de cette légère absence dont  je fais l'objet depuis quelque jours. Je n'ai pas eu la force de faire quoi que ce soit, alors je suis arrivée en pyjama directement devant lui: un jogging  violet/blanc, un débardeur  noir et un sweat blanc. Je suis assise recroquevillée, sur la chaise et surtout de profil à lui  mais ma tête arrive encore à s'incliner pour observer l'homme qui joue les "bon médecin" alors qu'au contraire il savoure ce que j'endure.

Moi: Combien vous a t-il payé?..

Stuartson: Personne ne m'a pay-

Moi: Combien?!