- Joli cœur, murmure une voix suave a mon oreille.
J'ouvre délicatement les yeux en baillant sans élégance. Je les cligne plusieurs fois avant de voir un visage au dessus du miens et des yeux d'un noir profond. Le ténébreux est penché vers moi dans un visage des plus sérieux. Je soupire et me rend compte que j'ai somnoler enfin dormi tout le trajet sans faire ne serait ce qu'un cauchemars. D'un autre côté le trajet n'a pas dû prendre plus d'une demie heure mais je ne peux pas m'empêcher de penser que peut être
Mateo y est pour quelque chose.- Allez sort de là, me dit il sans ménagement en allant s'appuyer sur le capot de la voiture une clope à la bouche.
- J'ai pas envie de passer ma journée ici, continue t'il
J'en reste bouche bée mais me reprend vite. Virage à quatre-vingt dix degré pour monsieur Le ténébreux. Je soupire une nouvelle fois et sort de la voiture en claquant la portière du plus fort que je le peux. Je me dirige rapidement vers l'entrée de l'hôpital en maugréant contre cet homme lunatique et insupportable. Il m'emmène de force et ça va être de ma faute si on est ici. Les baies vitrés s'ouvrent et je me dirige vers le comptoir en face de moi. Mais plus j'avance et plus ma haine s'estompe pour faire place à l'appréhension de me trouver devant tout ces gens. La dame de l'accueil farfouille sur son bureau, des gens cris, pleurent pendant que d'autres sont simplement assis. Le blanc et l'odeur de l'hôpital me donne tout bonnement envie de vomir. Je m'arrête et reste au milieu de tous ces gens sans bouger tout en tremblant. Une dame s'adresse à moi mais je suis incapable d'articuler le moindre sons, le moindre mouvement. J'ai la sensation de sentir tout le désespoir qui est passé au fil des années dans cet hôpital. Et si mes parents étaient passé par là? S'ils n'étaient plus de ce monde? Je tente désespérément de fuir mes pensées qui vont m'emmener au fond du gouffre je le sais. Je tente alors de reprendre le contrôle de mon corps mais tout mes efforts sont loins d'être fructueux
- Elle doit être en état de choc, crie une femme en m'empoignant le poignet
Non ne me touchez pas, tenté je de crier. Mais le seul son qui sort de ma bouche est un cri déchirant qui fait taire tout l'hôpital. Ma gorge me brûle mais je suis incapable de m'arrêter. Un cri aiguë sort de ma bouche alors que mes entrailles me brûlent. Je ne contrôle plus rien et je ne cherche plus à le faire. Je suis toujours debout, tremblotante et des larmes coulent le long de mon visage. Une infirmière tente de me calmer mais c'est peine perdue. Plus elle me touche, plus j'hurle. Une voix forte parle à celle ci et l'écarte d'un geste brusque. Je ne distingue pas exactement la silhouette qui me fais face complètement en transe.
- Regarde moi, me dit il calmement
Je suis incapable de le faire. Mon cri continu de plus en plus fort. Il pose alors ses deux mains sur mes épaules. Je tente vainement de me dégager mais son emprise est forte.
- Joli cœur c'est moi, continu t'il, tout va bien je suis là
Mon cri se fait de moins en moins fort tandis qu'il continu de me murmurer des mots rassurant. Je sens mes jambes flanché alors que mon cri s'arrête. Je me laisse tomber contre l'homme en face de moi tout en laissant mes larmes couler librement sur mon visage. Il me serre contre lui et tente de caresser mon dos délicatement. Ses caresses sont maladroites mais malgré ça je retrouve mes esprits. Mes larmes séchées dans son t-shirt, noir comme à son habitude, je remonte le visage et plante mes yeux dans les siens. Son air est indéchiffrable mais j'aperçois une sorte de soulagement dans ses prunelles. Mais cela est si cours que je pense l'avoir imaginé.
- Tu peux marcher ? M'interroge t'il
J'acquiesce simplement de la tête et il me tend son bras pour que je m'appuies dessus. Je le remercie d'un autre mouvement de tête étant incapable de faire autre chose. Les personnes autour de nous continuent de nous scruter et lorsqu'une infirmière tente à nouveau de m'approcher, Mateo d'un simple regard lui dit de rester là où elle est. Nous arrivons devant la dame de l'accueil qui nous fixe intensément.
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New Life 2 : Give me a chance
Teen FictionJe m'arrête à l'adresse indiquée. Je suis épuisée. Mes parents sont peut être morts. Non je ne dois pas perdre espoir. "Un simple au revoir pour quelque temps" m'a t'elle dit. Je soupire. Jess apparaît alors à ma fenêtre les yeux baigné de larmes. N...