Chapitre 15 : Quand il y a plus, que ce que l'on croit

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Qu'est ce que je viens de découvrir ? Je suis toujours au même endroit dans l'incapacité de bouger. Je ne comprend rien. Tout se bouscule dans ma tête.

- Mon dieu ! Hurle alors Theresa dans mon dos, Tout va bien ? S'empresse t-elle de me demander en plaçant ses mains sur mes épaules et me tirant légèrement en arrière.

Je ne dis rien et la laisse me tourner face à elle. Ses yeux m'analysent de la tête aux pieds, s'assurant sûrement que je vais bien. Quand elle doit être rassuré elle se met dos à moi et commence à ramasser les debrits de verre qui longent le sol. Je la regarde faire sans dire un mot. Que pourrais je dire ? Mon cerveau n'a pas l'air d'y voir clair non plus. Alors comment aligner une phrase cohérente ?

- Tu aurais pu te blesser, soupire t-elle me ramenant dans la réalité, j'ai toujours dis à Eric de les accrocher au mur. Je savais qu'un jour, un des cadres tomberaient. Tu sais ...

Mais elle se tut d'un coup. Elle vient de découvrir quelle photo reposait dans le cadre. Elle vient de comprendre que ce n'est peut être pas un accident comme elle le présageait. Elle se relève, ne me faisant toujours pas face.

Allez tourne toi et explique moi tout ça ma chère Theresa. Explique moi ce que je fou dans ta galerie de souvenir, ne puis je m'empêcher de penser.

Ses yeux croisent enfin les miens. Elle tient d'une main les debrits de verres et de l'autre, la photo. Ce qu'elle doit lire sur mon visage ne doit pas lui plaire car je sens ses yeux brillé d'une étrange inquiétude.

- Écoute Anissa, je peux tout t'expliquer, commence t-elle

- Oh mais je l'espère bien Theresa, lui souris je faussement en retrouvant l'usage de la parole.

Il est temps que j'en sache plus. Je ne peux pas rester dans l'ignorance. Impossible. Je la sens déglutir tout en s'avançant vers l'un des canapés. Je prends place face à elle alors qu'elle déposes les morceaux de verre sur le plateau qu'elle a sûrement rapporter en arrivant dans la pièce. Elle se frotte alors les tempes d'une main, tout en s'agrippant à la photo de l'autre.

- Vous aviez 6 ans, soupire t-elle, c'est la dernière fois que tu es venues ici, continues t-elle nostalgique, tu ne te souviens de rien ? M'interroge t-elle alors que son visage ne suggère aucune interrogation. Comme si elle connaissait déjà la réponse.

Mon visage est inexpressif. Combien de secrets me cache cette femme ? Elle lève alors la tête ne m'entendant pas répondre. Ses yeux évalue mon visage. Je le sens. Mais je ne bouge pas. Ne cille pas. Bien sûr que si je m'en souviens.

Je m'en souviens maintenant, en ayant vu cette photo. En comprenant que c'était moi. Sans ça je ne me souvenais de rien.

Dans mes souvenirs, ce garçon n'avait pas de nom. Je me rappelais a peine son visage. Je me souviens que je ne le voyais qu'une fois par an. J'attendais cela avec hâte. Il faisait toujours la tête et j'adorais l'embêter espérant apercevoir ne serait ce qu'un sourire. Mais je n'étais qu'une enfant. Je me rappelle avoir demander plusieurs fois à mes parents quand je le reverrais.

Au fil des années, j'ai compris que je ne le reverrais sans doute jamais. J'avais pris ce souvenir pour quelque chose que j'avais imaginer. Mais au final tout cela était bien réel. Les balades dans le parc, la barbe à papa qu'il ne voulait pas partager, la barbe à papa qu'il m'avait céder en grognant, le toboggan, les....

Trop. Trop de souvenirs. Je me perds. Je n'arrive pas à tous les analyser. C'est comme s'ils remontaient tous à la surface. Avais je vraiment 5 ans ? Non. Impossible. J'étais plus vieille. 10 ans. Elle me ment encore. Pourquoi je n'arrive pas à me souvenir de tout ? Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est comme si tout était bloqué. Merde alors.

New Life 2 : Give me a chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant