New Life 2 : Give me a chance

CHAPITRE 11 : Pacte avec le diable

- EXPULSÉ 5 JOURS ? C'EST UNE BLAGUE ! S'injure ma cousine

Je ne bronche pas au fond du bureau du proviseur. J'ai l'impression d'être vide. Aucune émotion, aucune pensée, je ne ressens rien. Ma cousine continue de s'époumoner et je décide de mettre fin à tout ça. Je m'avance vers elle et pose ma main sur son épaule. Elle tourne la tête vers moi et semble surprise.

- Nous comprenons votre décision, dis je calmement, mais ma sœur tient beaucoup à suivre les cours. Nous devons avoir nos diplômes pour nos parents. C'est la dernière promesse que nous leur avons fait, dis je en me tournant vers lui

Le proviseur souffle et s'assoit à son bureau.

- Très bien, elle ne sera expulsé que deux jours, annonce t'il, mais je ne veux plus aucune bagarre et ça vaut aussi pour vous Annissa. Ne croyez pas que je ne suis pas au courant de votre petite altercation à la cafétéria. Vous devez vous calmez, termine t'il en me tendant mon bonnet, je crois que c'est à vous.

Je fixe le bonnet sans bouger et détourne le regard.

- Gardez le, dis je avant de quitter son bureau avec ma cousine derrière moi.

Je ne veux plus rien avoir à faire avec Mateo et ce bonnet a beaucoup trop de lien avec lui. Erika, Rick et Julien nous attendent devant la porte. Je n'arrive même pas a émettre la moindre expression ou le moindre son. Je laisse Jessica expliqué sa punition. Nous rejoignons alors notre prochain cours chacun de notre côté. Les garçons ont SES et nous maths. Les cours se passent et je suis incapable de suivre quoi que se soit. Je suis ailleurs et même moi je ne sais même pas où je me trouve. Je déambule dans les couloirs allant d'une salle à l'autre. Math, français et enfin anglais. Quand la sonnerie retentit nous annonçant la fin des cours pour la journée je ne ressens aucune joie. Je me lève simplement et suis les filles jusqu'à la sortie

- Mais du coup tu t'en sors bien, tu vas avoir un week end de quatre jours, dit alors Erika a Jess

- Ouais, je m'en serais bien passé, souffle Jess

Nous retrouvons Rick et Julien adossé à une voiture. Rick monte côté conducteur alors que nous nous glissons à l'arrière. Julien ferme la porte côté passager et nous traversons la ville marseillaise pour arriver chez Erika. Sa maison est en bordure de mer et nous arrivons face à un haut portail. Erika appuie sur un bouton et celui ci s'ouvre nous laissant rouler sur un long chemin de pierre bordé de palmier. Arrivé au bout du chemin une villa nous fait face elle est immense et d'un blanc pur. Erika ouvre la portière et tout le monde descend. Jess est impressionnée alors que nous rejoignons la porte d'entrée. Je dois reconnaître que la villa est sublime mais ce n'est qu'une maison. Qu'un bien matériel. Nous avions la même avant. Jess doit avoir les mêmes pensées car un sourire triste s'étirent sur ses lèvres. Je passe ma main dans la sienne et nous suivons les autres à travers un long couloir pour arriver dans le salon. Rick et Julien ont leur habitude et se précipitent sur le canapé. Erika sourit avant de s'éclipser dans la cuisine. Jess et moi nous asseyons sur la canapé face à celui des garçons. Je n'ouvre pas la bouche pendant la discussion entre Julien Rick et Jess. Je fixe la baie vitré devant moi et laisse leur voix émettre un bruit de fond. Je suis complètement ailleurs et je n'arrive pas à revenir parmi eux. Je soupire alors qu'Erika nous rejoins. Est ce normal que je sois ainsi ? Je n'ai ni envie de pleurer ni envie de rire. Je n'ai envie de rien. Je suis lassée et fatiguée. Je soupire une nouvelle fois alors que Toutes les têtes se tournent vers moi.

- J'ai loupé quelque chose ? Je demande en les voyant attendre quelque chose de moi

- Qu'est ce..., commence Erika

- Nos parents, la coupe Jess, il faut qu'on les retrouve.

J'hoche la tête pour acquiescer mais aussi pour la remercier. Jess me comprend, me connaît par cœur. Je souffle résigner et m'intéresse à la conversation. Je ne tiens que quelques minutes. Ils parlent du fait de commencer par retrouver cette puce qui doit nous en apprendre beaucoup. Mais même si je sais qu'ils ont raison je pense que je dois allez parler au père de Mateo. Éric. Je me lève me penche sur mon sac et en sors mon portable et la carte de visite. Il faut que j'agisse avant de replonger dans le néant où j'étais. Je sors de la pièce sans aucune explication pour mes amis et je tape le numéro. Une, deux et trois sonneries.