Journal intime de Stiles

Partie 9

  Je passais la première demi-heure à observer Derek. Je regardais les muscles bien dessinés de son bras travailler lorsqu'il passait une vitesse, ou encore son visage, notamment ses magnifiques yeux posés sur la route. Il était un très bel homme, et il savait se mettre en valeur : il portait l'un de mes t-shirts noir, mais ceux-ci étant trop petits pour lui, il moulait parfaitement son beau torse parfaitement bien formé. Il portait également un jean slim de la même couleur, modelant divinement ses grandes jambes.
Cet homme est d'une beauté renversante, et il est à moi.
Soudainement très fatigué, je stoppais ma contemplation, et gigotais afin de trouver une bonne position pour dormir. Une fois celle-ci trouvée, je fermais les yeux, le sommeil ne tardant pas à venir me chercher.

  Ce fut une légère pression sur mes lèvres qui me réveilla. J'ouvris lentement les yeux, afin de m'habituer à la lumière qui inondait l'habitacle de la voiture, puis me tournais vers la gauche, découvrant Derek en train de m'observer, un petit sourire en coin dessiné sur sa bouche.

   - Hey ... souris-je.
   - Hey. me répondit-il. C'est l'heure de découvrir notre petit Paradis, tu es prêt mon Cœur ?

J'hochais la tête, tout en me frottant les yeux, puis sortis de la voiture, attendant mon amoureux afin qu'il puisse me guider. Nous marchâmes pendant quelques minutes sur un étroit petit sentier goudronné, puis Derek bifurqua vers la droite, où se trouvait l'entrée d'une forêt. C'est fou comme cette région est boisée, et c'est fou comme le lien des loups-garous avec la nature est fort. Je n'ai jamais autant passé de temps dans la forêt de Beacon Hills que depuis que Scott a été mordu ... Et je dois bien avouer que c'est loin de me déplaire !
Encore étourdi par le sommeil, j'avais un peu de mal à marcher, et n'arrêtais pas de trébucher. Mon compagnon le remarquant, s'arrêta, s'approcha de moi, passa l'un de ses bras sous mes jambes, l'autre autour de mes épaules et me souleva.

   - Nous sommes bientôt arrivés, mais il reste un peu de marche à faire, je ne tiens pas à ce que tu te casses quelque chose ... s'expliqua-t-il devant mon air surpris.

Je devinais aussi qu'il avait simplement envie de me tenir contre lui, ce qui me ravit. Je ne sais pas ce qui pouvait me fatiguer autant, mais j'en avais déjà marre. Je déteste par dessus tout ne rien pouvoir faire, j'espère donc que ça ne durera pas longtemps ... Derek me regardait, ses beaux yeux brillant comme mille étoiles. Je fronçais les sourcils : était-il au courant de quelque chose ? Je décidais de ne pas m'en préoccuper pour le moment, et de juste me laisser transporter par cette bulle de bonheur dans laquelle j'étais enfermé depuis que nous étions partis.
Quand, enfin, Derek m'avertit que nous étions arrivés, je lui demandais de laisser descendre, puis je passais devant lui, très curieux de savoir où il m'avait emmené. Je fus ébahi de voir que les arbres étaient de plus en plus les uns sur les autres, laissant seulement un petit passage dégagé, comme une "porte" par laquelle j'accédais à un véritable paradis. Quand enfin je découvris où j'allais passer ces deux jours, mes jambes faillirent me lâcher, et ma mâchoire se décrocher. Devant moi se trouvait un magnifique lac, dont l'eau bleu azur, nous permettait de voir le fond fait de sable blanc. Cette petite étendue d'eau était surplombée d'une haute colline d'où s'échappaient une dizaine de petites cascades, d'une eau si cristalline, que j'aurais presque eu envie d'en goûter.
J'étais littéralement sur le cul. La beauté de ce site combinée à un sentiment de sérénité et de paix créait une ambiance très zen, reposante.

   - Waouh ... chuchotais-je de peur de déranger ce site si particulier.
   - J'ai découvert cet endroit peu après l'incendie ... Je m'étais échappé du poste de police, et j'ai marché jusqu'à ce que je n'ai plus aucune force, et je suis arrivé ici ... Autant dire que quand j'ai vu toute cette beauté, j'ai cru que je rêvais ! m'avoua-t-il.