Mon cœur bat à tout rompre, je me demande si... non, en Fait, j'espère sincèrement lui faire une bonne impression. Qu'adviendrait-il si je ne suis pas la femme qu'il souhaite? Après tout, il ne m'a jamais vu...
Il a accepté de me prendre sans dot et ce, sans même savoir qu'elle sorte de femme je suis, n'y même à quoi je ressemble.
Pure bonté d'âme? Est-ce vraiment possible?
Je désire plus que tout être la femme qu'il veut. Je suis obnubilé, que dis-je, obsédé par ce qu'il va penser de moi. C'est légitime puisque, c'est ce qui détermineras l'avenir de ma famille.C'est d'ailleurs dans ce même état d'esprit que je descend l'escalier principale.
La tête haute pour cacher mon trouble et la main gracieusement posée sur la main courante pour m'assurer de ne pas perdre pied.
Enfin, je vais le voir, lui mon futur époux.
Mon père et lui sont déjà en grande conversation. Je peux entendre le son de leurs voix.
La lourde porte de son bureau est légèrement entrouverte. J'avance de quelques pas de plus et il m'est à présent possible de discerner le reflet des lumières que projette le feux sur les murs de Pierre grise.
Les flammes semblent valser entre elles dans une danse hypnotique.Je tend l'oreille mais je ne peux seulement qu'entendre le murmure de leur conversation. Il m'est impossible d'entendre plus que les intonations qui auraient pu me laisser savoir s'ils en étaient encore aux allocutions d'usage.
Je choisi tout de même ce moment pour entrer discrètement a l'intérieur. Comme ils sont près de la grande bibliothèque au fond de la Pièce, ils ne me virent pas dans l'immédiat, j'ai donc le loisir d'étudier le comte de Duharnais.
Il est debout face à mon père. C'est un homme assez grand. A vu de nez, je dirais qu'il a bien, une tête de plus que moi. Ses cheveux grisonnants sont attachés en une épaisse queue de cheval. Un nez assez pointu, bien encadré par un visage parfaitement symétrique.
Je remarque l'apparition d'un début de double menton même s'il est peut apparant derrière cette barbe presque entièrement blanche. Il est bien portant et semble en bonne santé. Il bouge légèrement et ça me permet de bien distinguer les traits de son visage tout en étant bien tapie dans l'ombre.
Des yeux d'un brun très foncés légèrement étirés, surplombés par d'épais sourcils sombres. plusieurs de ses kilos en trop sont concentrés sur un ventre légèrement proéminent.
Je suis sans mot, Pour tout dire, je m'attendais à quelqu'un de plus jeune ... Bien-sûr, je le savais plus âgé que moi, mais sûrement pas de plusieurs printemps.
J'avais déduis qu'il avait autour de 45 ans. Je n'avais jamais eu vent qu'il ait contracté d'autres mariages ou même qu'il ait eu des enfants, donc je n'avais pas jugé bon de poser des questions sur les années qui nous séparait. J'ai pris pour acquis qu'il n'y avait pas un si grand écart entre nous.
J'essaye de l'imaginer à l'âge que j'ai maintenant, je me fait la réflexion que plus jeune, il devait sans doute être plus beau. Pas qu'il était laid, mais ses traits avaient quelque chose de sévères, voir dures.
Ce que je ne peux qu'attribuer aux temps qui s'écoulent et aux épreuves à laquelle la vie à certainement dû le confronter.
Je fus interrompue dans ma contemplation quand mon père me vit finalement dans l'embrasure de la porte.
- Ma très chère enfant, entrez que je vous présente le comte Henry de
Duharnais, votre fiancé pour l'heure, mais bientôt votre époux.Mon père m'introduit maladroitement, comme un animal que l'ont veut vendre à un marchand. Je comprend mieux pourquoi en général, c'est plutôt le rôle de la mère.
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Désillusion (Terminé)
Historical FictionBreena est une chose, un bien, une possession. On l'a élevé en lui rabâchant sans cesse cette réalité. Son avenir est déjà tout tracé. Tel la marchandise qu'elle est, elle vit dans leur monde, et obéit à leurs règles de bienséances, jusqu'à ce qu'e...