*chapitre 10* -Humiliation

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Il m'assène un coup si fort, qu'il m'envoie valser violemment contre le mur en bois.

Je ressent instantanément une douleur lancinante à la tempe droite et un goût de sang envahi ma bouche.

Je sent que mon corps est relevé à nouveau sans que j'en sois responsable. Quelque secondes interminables, où j'espère qu'il se repent de m'avoir frappé mais malheureusement, je ne suis pas au bout de mes peines. Il me repousse à nouveau sur son bureau. Me maintenant face contre le meuble de sa main qui appuie sur ma tête.

Il arrache ma capeline, relève ma nuisette avant de se pencher vers moi.

Je ne saurais jamais ce qui m'a poussé à le faire, mais j'enfonce mes dents dans sa chair de sa main, aussi fort que je le peux.

Naturellement, il est bien plus fort que moi. Il est encore très vif malgré l'alcool qu'il a ingurgité et me donne des coups si violents, que je ne ressent réellement que les deux premier. Un à la tête et l'autre dans l'estomac.

Heureusement, Je perd conscience à cet instant, ce qui tout compte fait vaut mieux...

C'est la sensation de froid sur ma joue qui me réveille. J'ai très mal à la bouche et du coté droit de mon torse la douleur est, tel que j'ai instantanément envie de me replonger à nouveau dans un sommeil salvateur, et ce, dès mon premier mouvement.

J'essaie de détailler mon environnement, il fait encore très noir dans la chambre, mais a l'odeur d'épice, je sais être encore dans "sa" chambre étendu là, directement sur le sol.

Une lueur très faible se dégage de la cheminée. Le feu est presque éteint et il commence à faire frisquet.

J'essaie tant bien que mal de me rendre à la porte pour me relever et sortir me mettre en sécurité.

Aux ronflements qui se dégagent du lit, je comprend que l'eau-de-vie a enfin eu raison de lui. Il aurait sans doute fallut tout un bataillon pour réussir à le réveiller.

Je me permet un coup d'œil vers son lit pour m'assurer qu'il ne me poursuivra pas.

Jusqu'à ce que j'aperçois, une chevelure flamboyante étendu sur l'oreiller à ses cotés.

Les seins nues de Merry, laisse présager qu'elle a finit ce pourquoi, il m'avait amené avec lui.

Elle avait donc dû enjamber mon corps inconscient sur le sol a son entrée.
Je chasse cette image honteuse de ma tête d'un geste de la main qui faillit d'ailleurs me faire hurler de douleur.

Je prend conscience, à cette instant précis, que ma vie est encore en danger et que je dois impérativement quitter cette pièce.

Je sert les dents, et réussis par je ne sais qu'elle miracle, à me tenir sur mes jambes tremblantes.

Dieu merci, la porte grinçe à peine. Quand je l'ai enfin ouverte, je remarque que la lumière du jour commence à pointer dans le ciel. Le vent froid s'engouffre sur mes bras nus et gelés. Je fait quelques pas, assez pour extirper mon corp, et referme la porte derrière moi

C'est seulement quand cette brise glaciale me transperce de part et d'autre, que je me rend compte que j'ai laissée ma cape à l'intérieur.

Je suis mortifié à la simple idée de le réveiller en y retournant...
je décide donc de laisser le froid m'engourdir. Je n'en n'ais plus besoin pour la suite.

Armé de mon seul courage, ou plutôt de mon désespoir grandissant, se livrant une bataille à l'intérieur de ma tête, je ne sais que faire. Je ne peux d'ailleurs pas dire lequels des deux sentiments est le plus fort, mais il se mettent visiblement en accord en m'envoyant une image bien précise.

Désillusion (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant