Blue light

Chapitre 2 : Le retour

Le lendemain matin, je me réveillai alors que le soleil commençait à se lever. Il éclairait peux à peux les édifices d'Austin, Texas leurs donnant une légère tinte rosé. Une fine brume recouvrait le ciel, me laissant à peine apercevoir la mer entre deux édifices. Me sortant avec humeur de ma couche, je m'avançai vers la fenêtre et m'accoudai sur le rebord de la fenêtre. Observant l'extérieur, je me trouvais en hauteur, les passant sur la chausser semblait minuscules. Collant mon front contre la vitre pour essayer de mieux percevoir la mer, je remarquai que la vitre était très froide. La température extérieure avait changé de quelque peu. L'approche de l'automne en était à l'origine. Les passants avaient revêtu des manteaux et des tricots. Alors que je me redirigeai vers mon lit, ma mère entrait dans ma chambre avec mon sac rempli d'effets personnels m'appartenant. Elle me tendit le sac. Je le pris, puis lui fis la bise en lui demandant comment avait été sa nuit. Du fait qu'elle était excitée à l'idée que je rentre à la maison dès aujourd'hui, elle n'avait presque pas fermé l'œil de la nuit. La laissant seule dans la chambre, j'allai de ce pas me changer. Fermant la porte derrière moi, je regardai ce que ma mère m'avait apporté pour me changer. Elle n'avait pas pris les plus beaux vêtements que je possédais, elle m'avait apporté un vieux chandail à manche longue bleu clair recouvert de tache d'eau de javel et un skinny noir avec des trous aux genoux. Cela faisait une éternité que je n'avais pas revêtu cet ensemble normalement, je l'utilisais pour travailler dans la cour arrière avec mon père adoptif Lee-Roy Torres.

Mon père était d'origine portugaise, malgré son âge, il restait charmant. Quelques petits cheveux blancs apparaissaient aux files du temps dans sa chevelure noire. Sa peau était basanée et une petite barbe de trois jours accentuait sa mâchoire carrée. Ma mère était originaire de l'Inde, elle était assez petite, mais arborait des formes généreuses. De jolies fossettes apparaissaient lorsque qu'elle souriait, ses yeux n'étaient pas brun contrairement à le reste de sa famille. Il était d'un vert émeraude. Même s'il était marié, ma mère avait gardé son nom de jeune fille, mais avait également pris celui de son mari. Lïrnna Kÿ Torres.

Je n'avais jamais connu mes vrais parents, il était mort dans un accident de voiture quand j'avais l'âge de deux ans. Je n'avais aucun souvenir d'eux. Tout ce qui leur appartenait avait disparu après leur mort. Quand je me regardais dans la glace, je me demandais si mes yeux étaient d'elle ou ceux de mon père. Si j'étais le portrait craché de ma mère ou celui de mon père, je n'en avais aucune idée. Étrangement, je ressemblais à mes parents adoptifs personne ne se doutait que je n'étais pas leur enfant biologique. Ma petite taille et mes cheveux bouclés noir charbon étaient trompeurs. Personne n'avait fait le rapprochement, je ne portais aucun de leur nom de famille.

Leah Mackenzie Owens, je n'avais pas un nom très commun et encore faudrait-il que le monde soit capable de le prononcer de la bonne manière. Sur tous les papiers officiels, je n'avais aucun deuxième nom. Je n'avais jamais abordé le sujet, mais il fallait que j'en sache plus sur mes origines et sur ma famille, mon accident m'avais permis de me poser d'énorme questionnement que je n'avais pas imaginé plutôt. Je sortis de la salle de bain et ma mère me regarda avec approbation en souriant. Je la suivis jusqu'au comptoir de l'hôpital. Elle signa quelques feuilles et l'infirmière me souhaita bon retour à la maison. Dans l'ascenseur en route vers le stationnement souterrain, ma mère me raconta avec joie que pendant mon séjour Lee-Roy avait refait la décoration dans certaines parties de la maison et que c'était magnifiquement redécorer. Cela faisait dix ans que mes parents possédaient cette maison et n'avaient jamais voulu refaire l'intérieure. Il faut croire que tout le monde peut changer d'opinion. Alors que nous roulions sur l'autoroute, le silence régnait. Je n'avais aucune envie de parler. Je regardais par la fenêtre le front pressé contre la vitre. Plus nous quittâmes la ville et que nous approchions la banlieue, quelques arbres commençaient à apparaitre ici et là. Ma mère tourna dans une bretelle qui menait vers notre petit village Rock Port à la sortie d'Austin. La mer passait vite devant mes yeux, les petites maisons rustiques prenaient place, je vis ma maisonnette au loin, un sourire s'afficha sur mon visage. J'étais heureuse de retrouver mon cher moi. La voiture entra dans la cour et je vis mon père ouvrir la porte de la maison. Je sortis de la voiture et passa mon sac sur mon épaule. Il marcha d'une démanche assuré vers moi et s'arrêta à ma hauteur en me souriant, puis passa un bras par-dessus mon épaule, me souhaitant la bienvenue. Dès que mon pied passa le seuil, un léger frisson me parcourut. Je restai choqué du changement, la cuisine avait été complètement refaite. Elle n'était plus vieillotte et défraichie. Elle était luxueuse et tout simplement splendide. Les armoires d'un vieux jaune délabrées et les comptoirs de bois laissaient place à des armoires noires et des comptoirs de granites. Les lumières du plafond m'étaient une ambiance relaxante et romantique. Le lavabo rouillé avait été remplacé par un grand évier blanc. Le lave-vaisselle qui ne marchait plus depuis trois ans avait été changé pour un nouveau dernier cri. Je marchai lentement dans la cuisine en regardant cache petit détail de la nouvelle cuisine. La salle à manger n'avait pas été refaite au complet, mais la couleur des murs avait passé de prune à un blanc beige qui illuminait la pièce et qui la rendais par la même occasion plus grande. Notre ensemble de salle à manger en chaîne était toujours devant la baie vitrée. Les coussins des chaises avaient été changés. Ils n'étaient plus fleuris, il était d'un vert kaki, de la même couleur que les couvre-chefs. Des rideaux assortis avaient été ajoutés à chaque extrémité de la baie vitrée. Je regardai mon père tout sourire souriant approuvant c'est choix de couleur.