Chapitre 3 : la vie reprend son cour

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Je me réveillai lentement, je me redressai dans mon lit et m'étira, même si j'avais dormi sens encombre. Je me sentais vide d'énergie et mes muscles étaient endoloris. Mes yeux me faisaient légèrement souffrir. Je marchai d'un pas lasse jusqu'à la salle de bain et me regarda dans le miroir, mes yeux étaient bouffis un contour rougeâtre entourait mes prunelles bleutées. Mes cheveux étaient désordonnés et grichous. J'avais surement dû pleurer durant mon sommeil. Je relevai mes cheveux à laide d'un élastique. J'ouvris le robinet et laissa couler l'eau quelques instant laissant la température de l'eau se réchauffer, je passai mes mains sous le jet et aspergea mon visage. Des gouttelettes d'eau tiède dévalaient mes joues. Je me sentais inexplicablement mieux. Je fermai la champlure et m'épongea le visage. Je déposai la serviette et décrocha ma robe de chambre qui était suspendue derrière la porte je l'enfilai ainsi que mes pantoufles et sortis de la salle de bain. J'agrippai mon téléphone avant de descendre au rez-de-chausser. L'étage était silencieuse seul le tic de l'horloge centrale retentissait dans la maison. Mes parents étaient partis au travail, je marchai jusque dans la cuisine et découvris un petit mot coller sur le réfrigérateur. Je le décollai délicatement et l'apporta à mes yeux pour le lire :

-salut poussin, Lïrnna et moi avons décidé de te laisser dormir, mais il va falloir que tu retournes à l'école un jour. Nous te verrons au souper.

Lee-Roy et Maman Xx

Même si je les aime de tout mon être, ils sont quelquefois pathétiques. Comme si tout allait redevenir normal, ils n'avaient aucune confiance en moi et cela me blessait profondément. Ils croyaient qu'il suffirait que d'une bonne nuit de sommeil pour que tout soit effacé, ils se fourvoyaient complètements plus rien ne serait jamais comme avant. Le manque de confiance qu'ils éprouvaient à mon égard refaisait surface dans mes pensées à chaque fois que je daignais penser à eux. Je m'étais refermé comme une huitre plus jamais personne ne verrait la joie de vivre dans mon regard plus aucun son à tonnante joviale ne franchirait l'arrètte de mes lèvres. Je roulai le petit bout de papier en boulle et le lança de façon théâtrale, comme une joueuse de basket dans le bac de récupération. Il tomba posément dans le contenant, un léger froissement de papier flotta dans l'air. Je soupirai bruyamment, ouvris le frigo et sortis avec peine le pichet de jus d'orange.Le simple fait de contracté le muscle de mon bras me fit douloureusement mal. Je déposai le pichet sur l'îlot et sortis un verre du lave-vaisselle et versa du jus dans le verre. Je marchai le verre à la main jusqu'a la salle de bain de l'étage et sortis le pot d'aspirine de la pharmacie. Je déposai mon verre sur le rebord du comptoir et empoignai la capsule. Je tirai sur le couvercle de toutes mes forces, mais il ne bougeait pas. Brusquement, le couvercle ouvrit et je frappai violemment mon verre avec mon coude, un cri étouffer sorti de ma gorge lorsqu'il fut projeté sur le mur et éclata en milles morceaux. Des coulisses jaunes recouvrais le mur ainsi qu'une marre de jus d'orange et de débris de verre recouvrait le sol. Je pris tout de même deux aspirines et refermai la capsule et la replaça dans la pharmacie. J'allai à la cuisine pour prendre un torchon. Je revenais ensuite dans la salle de bain pour voir l'ampleur des dégâts, je m'agenouillai assez loin pour ne pas me blesser avec les débris. J'épongeai le jus petit à petit, j'essorais à quelque reprise le torchon dans levier. Après une dizaine de minutes, plus aucune trace d'un quel qu'onc accident n'était visible. Je jetai les morceaux de vitre dans la poubelle et me servit un autre verre, je le vidai à grande goulée. J'étais réellement assoiffée, mais surtout désidratée. En déposant mon verre vide dans le lavabo. Je remarquai le vieux livre de poème de ma mère, c'était un héritage familial, chaque membre féminin de la lignée devait de transmettre ce livre quand le donneur jugeait que le receveur est prêt à recevoir l'offrande. Me remémorant ma mère me parler de ce livre avec passion, je me souvint que je devais faire l'ouverture de la bibliothèque. Je me précipitai dans les escaliers et les monta quartes à quartes, j'entrai en trombe dans ma chambre. Je n'avais pas le temps de me préparer, je devais être à la porte dans environ quinze minutes et le trajet prenait exactement le même temps. Je pris mon téléphone de la poche de la jacket et le mis dans celle de mon jogging, ôta la robe de chambre et enfila un simple coton gris que mon cousin Damien m'avait donné, il y a quelques années quand j'étais allé lui rendre visite en Angleterre pour les festivités de noël. Depuis, je ne l'avais pas revu, mais nous gardions contact par mail et nous nous appelions au moins une fois pas mois. J'étais très proche de mon cousin même si nous n'avions aucun lien de parenté. Il était plus vieux de trois ans, mais je ne m'étais jamais sentie mise à l'écart. Il prenait soin de moi comme si j'étais une perle race magnifique et fragile, avec lui j'étais toujours heureuse. Je me souviens comme si c'était hier, un jour alors que je lui expliquais timidement que je n'avais jamais embrassé personne, il m'avait tout bonnement relevé le menton en souriant et m'avait embrassé. C'était bref, mais j'avais senti la douceur de ses lèvres. Nous nous sommes fréquenté au minimum un mois, mais nous avions concrétisé ensemble que nous n'étions pas destinés à avoir une relation amoureuse. Nous sommes restés extrêmement proches d'où viens le fait que je détiennes encore en ma possession l'un de ses chandails et je dois dire que même s'il voulait le reprendre, je prétexterais l'avoir égaré, car, son chandail était nettement plus confortable que les miens. Sortant de se recensement de souvenirs, je dévalai les escaliers pris une banane sur l'îlot en passant dans la cuisine enfila mes bottines, mon sac et quitta la maison en prenant soin de verrouillé la porte. Je marchai à la hâte jusqu'à la remise et sortis en vitesse ma bicyclette et grimpa à bord pédalant d'une cadence décidée. J'arrivai devant la bibliothèque à l'heure, j'insérai mon vélo dans le rack et sauta le petit escalier. Je fouillai dans mon sac pour trouver mon trousseau de clés, mais cette simple tâche devenait ardue quand il s'agissait de ma sacoche. Elle était remplie d'innombrable détritus inutiles. Je cherchai à l'aveuglette dans ce fouillis quand j'entendis un tintement métallique, je bougeai mes doigts de quelques centimètres et toucha un objet froid. Je l'agrippai et l'extirpa. Un sourire satisfait s'afficha sur mon visage quand j'aperçus ce que j'avais en main. J'entrai la clé dans la serrure et déverrouillai la porte, je tournai le carton d'ouverture. J'allai m'asseoir derrière le comptoir de réception et déposa ma sacoche sous celui-ci. J'ouvris l'ordinateur et commença le retour de livre qui avait été fait la veille, quelques personne qui fréquentaient l'endroit à l'habitude entraient et se promenais dans les rayons à la recherche de livres intéressants. Une fois tout les livres dés enregistrés, je m'emparai du chariot où j'avais posé les bouquins et me promena dans les aller pour placer les livres. Je m'enfonçais dans la section la plus à l'arrière de la bâtisse quand la cloche de la réception sonna à répétition. Quelqu'un s'acharnait délibérément sur cette pauvre clochette. Marta, une femme du troisième âge qui venait à la bibliothèque chaque jour, leva les yeux en l'air avant de dire dune voix faible et tremblante :

Blue lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant