Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2)

Chapitre 18 : Salvo

Chapitre 18 : Salvo

Presque automatiquement, je me retournai et aperçus Salvo, réveillé, assis sur son lit.

"Salvo! Chuchotai-je, en m'avançant vers lui doucement.

- Leia! Répéta-t-il, tout doucement, alors que j'entendis Rames refermait la porte derrière nous.

- Je savais que tu allais venir, s'enquit-Salvo en se jetant sur moi. Je l'ai vu! J'avais raison, tu es parti!"

Je sentis Salvo s'accrocher à moi et je le serai inconsciemment contre moi. Il m'avait manqué, encore plus que Tiago. Il y avait toujours eu un lien invisible beaucoup plus fort avec Salvo, depuis toujours et je n'avais jamais vraiment su pourquoi.

"Qui est le garçon avec toi? Demanda alors Salvo en le regardant droit dans les yeux. Je l'ai vu dans mes visions. Il était méchant avec toi."

Je lançai un coup d'œil à Rames qui attendait sûrement ma réaction. Son visage était tendu et assez crispé. Il voulait partir de cet endroit le plus vite possible, et ça, je le compris en une seule fraction de seconde.

"C'est un ami qui a besoin d'aide, lachai-je, en recouchant Salvo dans les draps. Qu'est ce que tu as vu Salvo?

- J'ai vu que tu allais partir dans d'autres pays avec lui. Il y aura pas mal de problèmes sur votre chemin, mais vous allez réussir. Expliqua-t-il, en souriant.

- Comment ça? Demandai-je, surprise.

- J'ai vu un homme avec ton ami et toi au palais. Vous étiez heureux. Même papa et maman était content de te retrouver. Lâcha-t-il, en souriant. Mais.... Alors.... tu ne rentres pas encore à la maison, pas vrai? Murmura-Salvo, les yeux brillants.

- Non pas encore, j'ai encore quelque chose de très important à faire. Je dois aider mon ami. Expliquai-je, doucement à Salvo en pointant Rames du doigt.

- Mais tu reviendras pas vrai? Comme dans mon rêve? Lança-t-il, d'une toute petite voix.

- Évidement, dès que tout sera terminé, je reviendrai et on ira au parc que tu aimes tant ensemble, d'accord? Chuchotai-je, en lui caressant la joue.

- Oui, juste ne m'oublie pas. Dit-il, tout bas. Maman n'arrête pas de pleurer et papa est inconsolable...

- Sois fort mon chéri, répondis-je, l'émotion me gagnant. Donne la lettre sur ton bureau à papa et maman. Ils comprendront.

- Tu vas partir? Demanda-t-il, apeuré.

- Oui, on va partir, ta sœur et moi. Annonça-Rames, doucement. Mais ne t'inquiète pas, je veillerai sur ta sœur comme la mienne. Parole d'hommes."

Rames lui tendit sa main droite et après un petit regard, Salvo la lui serra en retour. Je le serai à nouveau dans mes bras puis le couchai.

"Dors maintenant mon chéri, dors. Et n'oublie pas que je t'aime! Lançai-je, en m'éloignant de son petit lit.

- Je t'aime aussi Leia, l'entendis -je, murmurer alors que je passais la porte de sa chambre."

Dans le couloir, Rames était déjà entrain de repérer si la voie était libre alors que j'étais encore totalement sous le choc d'avoir revu mon frère. J'étais encore une fois stupéfaite de sa maturité et de son caractère. Mon petit frère était juste impressionnant et avait un talent fou. Malheureusement, je ne pouvais pas rester et il fallait que je me remette rapidement dans l'action si je ne voulais pas que l'on se fasse repérer par des gardes.

Couloir après couloir, nous finîmes lentement par rejoindre l'endroit par lequel nous étions rentré et qui était heureusement toujours désert. Accrochée à Rames, je descendis agilement la façade du palais alors qu'il sécurisait mes pas devant moi pour me retenir en cas de chute.
Je fus quand même bien heureuse de retrouver la terre ferme mais plutôt malheureuse lorsque nous primes la direction de l'aéroport.

Je ne distinguais plus que le haut du palais à présent et un brin de nostalgie s'empara soudainement de moi. Avoir vu Salvo m'avait fait du bien mais en réalité, cela m'avait fait plus de mal que de bien. Quoique j'en dise, ma famille me manquait et je comprenais ce que devait ressentir Rames par rapport à son père.

Marchant à travers les rues, nous primes ensuite un taxi pour nous rendre à l'aéroport.
Assise, je regardais la ville de Rome, ma ville natale, défilée sous mes yeux fatigués.

"Ça va? Demanda-Rames, me sortant de mes pensées.

- Oui, ça va. C'est un peu dur... Mais ça va. Je me dis que ce n'est rien que quelques mois alors que ça fait des années que tu attends pour revoir ton père... Lachai-je, presque malgré moi. "

Rames tourna sa tête vers moi et me regarda dans les yeux alors qu'une lueur de tristesse s'emparait de lui.

"C'est vrai... Mais c'est comme ça... Lança-t-il, désolé."

Le reste du trajet se fit en silence alors que j'essayais de graver en moi les infrastructures de Rome. Arrivé à l'aéroport, l'embarquement fut long et épuisant, si bien que j'étais heureuse d'enfin m'assoir sur mon siège.

"C'est la première fois que je prends l'avion, dis-je à Rames, toute excitée.

- Sérieux? Répondit-il, très surpris.

- En vérité, je n'ai jamais quitté Rome ou le palais... Ou ta maison... Souriai-je, dépitée.

- Tu vas découvrir le monde avec moi, Leia! Je suis sûr qu'au fond, tu ne le regretteras pas! S'enquit -il, en me lançant un regard entendu.

- Tu es déjà allé à Paris? Demandai-je, alors que les hôtesses dictaient les consignes de sécurité.

- Oui, une fois pour chercher des informations mais ça n'a pas été concluant. C'est une très belle ville, la ville des amoureux pour le monde entier. Expliqua-t-il, d'un air détaché.

- Est ce qu'on pourra un peu visiter la ville? Lâchai-je, joyeusement.

- Je ne sais pas trop... Cela dépendra le temps que l'on met pour obtenir des informations sans se faire repérer. Mais on pourra toujours essayer... Expliqua-t-il, en souriant.

- Merci, répondis-je, alors que je fus couper par la voix de l'hôtesse qui annonçait le décollage imminent."

Rames s'assit alors bien confortablement dans son fauteuil et je fis de même. L'avion commença à rouler puis une grande secousse le propulsa dans les airs. Je m'accrochai alors fortement à mon siège apeurée et en même temps sans m'en rendre compte, j'attrapai la main de Rames.

Une fois l'avion stabilisé, je me détendis immédiatement et tentai de déboucher mes oreilles. C'était à ce moment là que je remarquai, gênée, que ma main se trouvait dans celle de Rames.

"Je suis désolé, dis-je, en rougissant et en dégageant ma main.

- Ce n'est pas grave, t'inquiète pas! C'est normal pour ton premier vol! S'enquit-il, en reportant son regard vers le hublot."

Suivant son regard, je me perdis dans le ciel bleu et les nuages blancs qui défilaient sous mes yeux. Le spectacle qui s'offrait à moi était magique, beau et irréel. J'avais l'impression de voler. J'avais l'impression d'être libre.

Oui, je volais.
Oui, j'étais libre.
Oui, l'aventure commençait ici.

#Ce chapitre est court mais c'est normal car il lance le début de l'aventure. J'espère qu'il vous plaira quand même.
- Que pensez vous du petit frère et de ses prédictions? A t il raison ou tord?
- Que pensez vous qu'il va se passer à Paris?
Donner vos avis et n'oublier pas de voter.

#Merci pour vos votes et désolé pour ma longue absence. Des bisous <3