Chapitre 19 : La Capitale Française

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Chapitre 19  : La Capitale Française

Quand l'avion amorça sa descente sur Paris, j'étais scotchée sur la vue qui se dessinait derrière mon hublot. La ville à l'horizon semblait s'étaler sur des kilomètres. Le mouvement brut de l'avion me sortit de ma contemplation. Rames me regardait amusé.

"Impressionnée demanda-t-il, en me souriant.

- Oui, c'est vraiment magnifique la vue que l'on peut avoir de si haut! M'enquis-je, encore émerveillée."

Les à-coups de l'avion me poussèrent à m'accrocher un peu plus fort à mon siège. Peu à peu, nous descendîmes en altitude et l'avion passa sous les nuages.

Une fois sur le sol français, nous primes un taxi que Rames avait commandé. À travers les vitres, je regardai Paris. J'avais l'impression que l'on roulait depuis des heures dans ses grandes allées où passants et voitures se confondaient. Les bâtiments étaient d'une grande beauté avec des fenêtres dont les décors étaient gravés dans la pierre. Le taxi tourna dans une rue et s'arrêta devant un hôtel.

Rames descendit de la voiture et paya le chauffeur. J'en profitai pour attraper mon sac à dos dans le coffre et le sien.

L'hôtel n'était pas très grand et la chambre que nous avions à notre disposition était plutôt petite. Néanmoins, je remarquai qu'il y avait deux petits lits séparés, ce qui me fit sourire. Au moins, je n'aurai pas à dormir avec Rames, pensai-je, rassurée.

Je m'installai et attendis que Rames revienne. Il était parti je ne sais où en me demandant simplement de l'entendre.
Épuisée par ce court voyage et les émotions des derniers jours, je m'allongeai sur le lit en m'étalant dessus.

Je laissai ma pensée divaguer tout en me concentrant sur les bruits que j'entendais autour de moi. Je tombai alors sur deux présences qui semblaient très proches de moi. Ils devaient sûrement se tenir derrière la cloison. Je m'immisçai doucement mais sûrement dans leurs pensées. Rapidement, je découvrais que les deux personnes n'étaient autre qu'une femme et un homme. L'homme semblait énervé et frustré. La femme, elle, bouillonnait de rage. Peu à peu, je compris que les deux n'étaient qu'un couple qui se disputait. Curieuse, je cherchais à en savoir plus et m'introduisais plus profondément dans la pensée de l'homme. J'éclatai de rire. Sa femme lui avait refusé ses avances car il avait oublié de lui souhaiter leur anniversaire de mariage. Voilà, c'était cela la raison de leur dispute et une très bonne raison, entendis-je la pensée de la femme s'écrier.

Maman aurait réagi de la même manière, pensai-je, en imaginant très bien ma mère ne plus parlait à mon père pendant quelques jours. J'avais d'ailleurs hérité de ce caractère là et j'étais assez rancunière comme me le faisait souvent remarquer mon père.

Soudain, je sentis la pensée de l'homme s'agiter et de peur qu'il sente ma présence, je me retirai de sa tête précipitamment. Je me relevai brusquement le buste droit comme un i alors que Rames rentrait dans la pièce.

"Je t'ai fait peur ? Demanda-Rames, qui amusé.

- Non, j'étais dans les pensées des voisins, expliquai-je, et je me suis retirée un peu trop rapidement. Ça m'a un peu étourdie!

- Je t'avais prévenu, grimaça-t-il, alors que je passais une main sur mon visage. Il faut y aller avec calme et patience.

Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant