Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2)

Chapitre 22 : Destination Des Kangourous

Chapitre 22 : Destination Des Kangourous

Le soleil traversant la fenêtre de la chambre d'hôtel s'infiltra sur mon visage. J'ouvrais un œil puis l'autre. Le lit à côté de moi était vide, les draps tout retournés. Je me redressai instinctivement et cherchai Rames dans mes pensées. Un bruit d'eau me parvint aux oreilles au même moment où je sentis la présence de Rames à quelques mètres de moi.

Soulagée, je me rallongeai d'un seul coup sur le lit et me roulai en boule dans les draps. La porte de la salle de bain s'ouvrit et Rames sortit de la salle de bain. Je manquais de m'étouffer avec ma salive. Rames n'était vêtu que d'une serviette qui pendait autour de sa taille. Son torse musclé était bien apparent et  je le détaillai sans vergogne.
D'ailleurs, celui-ci le remarqua et se racla la gorge en souriant de manière narcissique.

"Ça va, le spectacle te plaît ? S'enquit-il, en souriant."

Je détournai les yeux en rougissant et changeai immédiatement de sujet :

"Alors tu as trouvé quelque chose? Demandai-je, toujours le regard porté sur la fenêtre.

- Oui, on peut dire ça... tu devrais préparé tes affaires, répondit-il. On part à quinze heures. On prend un avion à Charles de Gaulle à dix-sept heures. 

- Où va-t-on?"

Rames ne prit pas le temps de me répondre. En quelques minutes, je fourrai dans mon sac les quelques affaires que j'avais éparpillé dans ma chambre sans un mot. À seize heure exactement, nous décollâmes de l'aéroport. La  sensation que j'avais eu la première fois en prenant l'avion s'empara à nouveau de moi mais se dissipa rapidement lorsque l'habitacle se stabilisa.

"Tu étais dans mes pensées hier soir, lâcha-Rames, un petit sourire suspicieux sur le visage."

Ses paroles étaient une affirmation et je n'avais pas beaucoup d'autres choix que de l'admettre.

"Oui, je voulais savoir si tu avais trouvé quelque chose, c'est tout... dis-je, en paraissant la plus naturelle possible."

Tu voulais savoir ce qu'il pensait de tout ça, oui! Me criait pourtant tout mon être. Mais j'étais beaucoup trop intimidée par Rames et honteuse de l'avoir espionnée pour pouvoir l'avouer. Rames arqua un sourcil toujours aussi suspicieux. Il ne me croyait pas, je pouvais le lire sur son visage.

"J'ai fini par trouver quelque chose. Une piste, en Australie... m'expliqua-t-il.

- En Australie? Répétai-je, hébétée.

- Oui, tu n'as pas regardé les panneaux à l'aéroport? Je te pensais plus curieuse que ça! Déclara-t-il.

- Je n'y ai pas prêtée attention... dis-je , mais comment as-tu trouvé cette piste si loin de tout ?

- Mon père avait un vieil ami scientifique là bas. Il était mentionné dans le dossier qui avait été dressé pour sauver mon père. Il l'avait défendu et avait précisé qu'il était avec mon père l soir du bombardement.

- Comment est ce possible? Lâchai-je, ton père n'a pas pu être à deux endroits au même moment ?

- Selon les paroles de cet homme, mon père s'est éclipsé une petite heure. La justice a jugé cela suffisant pour commettre le bombardement. J'espère obtenir un peu plus de réponses quand on sera là-bas. "