Chapitre 31 : Barcelone
Barcelone. La capitale de la Catalogne. Qu'est ce que c'est beau, pensai-je, alors que les immeubles de la ville défilait sous mes yeux.
Rames, lui, venait de communiquer l'adresse exacte à laquelle nous allions et pianoter sur son téléphone. Il était inquiet, encore inquiet. Il serait toujours ainsi, tant qu'il n'aurait pas trouver les éléments lui permettant de disculper son père. C'était certain.
Le taxi s'éloigna du centre ville pour laisser place à la banlieue de Barcelone. Les maisons se succédaient sous mes yeux, les unes plus intrigantes que les autres. Quand le taxi s'arrêta brusquement, mes yeux se posèrent sur une maison blanche décrépi avec des volets où des restes de peinture bleu étaient à peine visible. Rames paya le taxi et nous sortîmes de l'habitacle de la voiture. Ainsi exposée dehors, j'avais l'impression d'être vulnérable devant cette grande bâtisse qui ressemblait à celle des films d'épouvantes. On pouvait clairement voir que cette maison avait habité la vie auparavant, et une balançoire rouillée témoignait que des enfants y avaient un jour vécu. Mais, aujourd'hui, cette maison n'était que le reflet d'un passé, le passé de Rames et de sa famille. Rames passa devant moi et avança vers le petit portillon qui donnait sur le jardin. Celui-ci grinça lorsque Rames le poussa et une pellicule de rouille vint décorer ses mains. Nous avançâmes pas à pas dans le jardin entourant la maison. L'herbe était haute, mais pas comme on aurait pu l'imaginer au vue de la maison.Peut être que quelqu'un revenait régulièrement ici, pensai-je un peu trop fort, car Rames me regarda, lui aussi assez surpris.
La boule au ventre, je suivis Rames de près, me collant quasiment à lui. Arrivée devant la porte, Rames tenta d'ouvrir la porte sans succès.
« Il doit peut être avoir une clé planquée quelque part, lança-Rames.
- C'est fort possible, surtout que j'ai l'impression que quelqu'un vient plutôt régulièrement ici, répondis-je, en regardant autour de moi. »
Rames commença à chercher une potentielle clé dans les pots de fleurs fanées présents sous le porche de l'entrée. Synchronisée, je levais la tête et regardais dans les poutres en bois si je trouvais quelque chose.
« Je l'ai, s'écria-Rames, en faisant tinter la clé entre ses mains. »
J'arrêtais mes recherches alors que Rames se précipita sur la serrure. Après deux tours, un clic retentit. Rames attrapa la poignée et nos regards se croisèrent. Lui, comme moi, cherchions du courage pour aller plus loin. D'une simple poussée, Rames ouvrit finalement la porte et posa un pied à l'intérieur. La maison était noire quand j'y entrais et, seul le filet de soleil qui passait par la porte entrouverte nous éclairait. Rames tâtonna le mur dans le noir à la recherche d'un interrupteur et quelques secondes plus tard, la lumière envahit l'espace et je fermai les yeux devant tant de lumière.
Battant des cils, je m'acclimatais rapidement à la lumière et découvris un salon spacieux et meublé. La maison était silencieuse et... propre. Les meubles ne présentaient pas de film épais de poussière et tout semblaient en très bon état. Pourtant, il ne semblait pas avoir eu de vie dans cet endroit depuis bien longtemps contrairement à ce que j'avais pu penser en entrant dans le jardin. Après avoir parcouru la pièce des yeux, je m'aventurai à travers celle-ci. Rames, lui, commençait déjà à fouiller les meubles et à regarder un peu partout.
« Oui! S'enquit-Rames, qui venait de découvrir des dossiers dans un placard. »
J'étais comme déconnectée et j'étais attirée par une vieille bibliothèque qui abritait un nombre incalculable de livres. Je touchais du bout des doigts une des rangées qui se trouvaient à ma hauteur. Mes yeux s'arrêtèrent sur l'un d'entre eux qui possédait un marque page. Je l'attrapai entre mes mains et l'ouvris. Je fus surprise de découvrir une double page, totalement blanche. Il n'y avait rien d'écrit dessus. Je tournai la page et tombai à nouveau sur une page vide. Fronçant les sourcils, je feuilletais rapidement le livre, me rendant vite compte que ce n'était qu'un carnet de pages blanches. Je reportai mes yeux sur l'étagère et la place libre qu'avait laisser le carnet.
Derrière, il me sembla distinguer comme une poignée et sans réfléchir, je poussais de ma main libre les autres livres.Rames porta son attention vers moi et lâcha les dossiers qu'il tenait dans les mains. Il regarda la poignée qui se tenait devant moi et déposa sa main dessus. Nos yeux se croisèrent à nouveau lorsqu'un autre petit cliquetis se fit attendre. Une petite porte s'ouvrit, comme un coffre fort, laissant apparaître une petite valise noire très poussiéreuse. Rames ne se fit pas prier et l'arracha de sa cachette. Il la posa par terre, passa sa main dessus pour éliminer la poussière et l'ouvrit sans ménagement.
Je m'accroupis à ses côtés pour étudier tout ce qu'il se cachait à l'intérieur de cette mallette. La première chose que je pris dans mes mains était un condensée de formules chimiques assez compliquées qui n'avaient rien de significatifs pour moi. Rames lui tenait dans ses mains de vieux billets d'avion.
« Ils datent du jour avant l'attentat et du jour d'après, dit-Rames. On tient quelque chose. Ils sont au nom de Marcelus Munoz.
- Munoz? Répétai-je.
- C'est le nom de jeune fille d'Abella, il a du s'en servir comme couverture depuis toutes ses années.
- Il y a des plans aussi, là, dis-je en tirant un papier grand format de la valise.
- On prend cette valise, ce sont des preuves évidentes de la culpabilité de Marcelus, s'extasia-Rames, un sourire naissant sur ses lèvres.
- Je pense que Marcelus vient souvent ici. Cette maison est trop propre pour être inhabitée depuis des années. On devrait se dépêcher.
- Je vais finir de récupérer quelques papiers importants que j'ai trouvé, comme le livret de famille de mon père, et on partira.
- Je t'aide, m'enquis-je, en refermant la valise. »
Nous précipitâmes vers les dossiers que Rames avait posé au sol. Je feuilletai les pages que Rames me tendait sans me rendre compte que mon poignet bandé était apparent. Rames le remarqua et je me sentis rapidement très mal à l'aise par la situation. Je baissai la manche de ma veste alors que Rames me questionnait de son regard brûlant. Je lui lançai alors, peu sûre de moi :
« Je t'expliquerai plus tard, finissons de trouver ses papiers...
- Tu as raison, dit-il, presque déçu. »
Il eu un moment de silence avant d'ajouter :
« Princesse Leia, je crois que vous allez pouvoir rentrer chez vous. »Je crus voir une lueur de tristesse traverser le regard de Rames avant qu'il ne se plonge à nouveau dans les papiers qui nous faisait face. Quand à moi, l'évidence me frappa. Nous avions enfin des preuves, de vraies preuves qui pourraient permettre à Rames de libérer son père. C'était donc la fin. La fin de notre aventure. La fin de notre périple à travers le monde. La fin de nous, et ça, je n'étais pas sûre d'être prête à le surmonter.
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Bonjour à tous!
J'espère que ce chapitre vous aura intrigué, car c'était le but principal de celui-ci. Nos deux aventuriers arrivent au bout de l'histoire.
Que pensez vous qu'ils va se passer ?
Pensez vous que Rames réussira à disculper son père? La cause est-elle perdue d'avance?Je vous remercie pour votre soutien, pour ceux qui continuent leur lecture, malgré mon absence plutôt longue. En vérité, le manque d'engouement sur cette Tome m'a un peu démotivé mais j'ai hâte de vous faire découvrir les derniers chapitres de cette histoire.
À bientôt et merci encore!
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Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2)
FantasiLeia est la jeune princesse du monde des penseurs. Le jour de sa présentation royale, elle va être kidnappé par un jeune homme mystérieux au passé difficile. D'enquêtes en enquêtes, d'énigmes en énigmes, d'épreuves en épreuves, Leia va s'unir à son...