Réveil.

924 66 18
                                    

Neva.

Mercredi, 5 juillet 2015.

Je sortais de la douche, habillée de mon chandail blanc trop grand pour moi, qui m'arrivait à la mi-cuisse. L'appartement était drôlement silencieux, ce matin.

Caleb était à l'université, pour une semaine encore avant les vacances, Harry dormait probablement encore à cause de sa nuit passé à faire des cocktails et servir des bières et Toby devait être dans sa chambre à regarder son blogue Tumblr et à s'informer de nouvelles à propos de mannequins connus.

Le soleil illuminait ma chambre dont les murs étaient blancs. J'avais accroché quelques photos aux murs et des tissus aux motifs bohèmes que j'aimais bien. J'avais la plus grande fenêtre de l'appart, qui donnait sur une ruelle.

Je m'assied sur mon lit pendant que je démêlais mes cheveux châtains qui étaient dû pour une bonne coupe, selon Toby, même si je lui disais que j'aimais leur style, en ce moment.

Mon article était remis et j'étais quand même fière de celui-ci. Le prochain que je devais écrire devait être remis dans une semaine. J'avais donc encore du temps pour y penser et faire les démarches nécessaires. C'était un travail que j'aimais bien. Je devais parfois me rendre au bureau d'Urbania, quelques après-midi par semaine, mais sinon, je pouvais travailler de la maison, avec mon portable.

Les sorties que j'effectuais pour mes articles étaient payés par la direction. Je profitais donc de fabuleux moments, gratuitement.

En ce moment, je ne pouvais demander mieux, je crois. Je vivais avec trois personnes incroyables, chacune à leur façon, j'avais un travail plaisant et du temps libre durant lequel je pouvais faire la fête.

Je me levai ensuite de mon lit pour sortir de ma chambre et me diriger vers celle de Toby.

Je toquai légèrement avant de rentrer dans son univers de peinture, de photo et de mannequinat.

Je l'avais rencontré lorsque j'avais quinze ans, au secondaire. Nous étions tout de suite devenus vite amis, passant nos soirées à parler de garçons. Il était quelqu'un de très assumé et je ne l'avais jamais vu blessé par les propos de certaines personnes, moins avancées psychologiquement parlant.

-Nev, dit-il en levant les yeux de son ordinateur portable.

Il me sourit de sa parfaite dentition et tapota le couvre-lit près de lui, pour que je vienne m'asseoir.

Son torse musclé, sans chandail, et ses cheveux blonds foncés qui étaient toujours bien coiffé me rendaient parfois jalouse.

-Est-ce que tu sais à quel point tu es parfait? demandais-je en me couchant sur ses cuisses, enlevant son ordi de celles-ci.

Il s'esclaffa avant de poser son regard sur moi.

-Je sais, je suis la perfection incarnée.

-Quoique, non. Je viens de te trouver un défaut, annonçais-je en regardant la réplique de la célèbre toile de Van Gogh qu'il avait peint en murale, lorsqu'il s'était gelé avec moi et Harry, un certain soir de décembre.

Il fit un air offusqué.

-Tu es gay, dis-je en lui faisant de gros yeux.

-Mais tu as quand même eu la chance de m'embrasser, se défendit-il.

Je fis un petit sourire, me rappelant cette soirée dans la cabane dans l'arbre de chez mes parents, à seize ans.

J'avais réussis à prendre une cigarette du paquet de mon père et Toby avait même apporté une bouteille de bière. Tout avait légèrement dérapé et nous nous étions embrassés, même si Toby savait qu'il était homosexuel. C'était juste arrivé, mais cela n'avait aucunement changé notre relation d'amitié.

CactusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant