Amélioration.

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Harry.

Nous venions d'arriver à l'hôpital. L'odeur d'antiseptique me donnait la nausée.

Caleb tenait des cafés, meilleurs que ceux de l'hôpital et Toby, des croissants.

En arrivant dans sa chambre, ses parents nous sourient, avant de se lever pour nous souhaiter bon matin.

-Tu vas comment? me demanda sa mère, un peu à l'écart.

J'haussai les épaules.

Elle flatta mon bras quelques secondes, me regardant avec pitié.

-Elle va s'en remettre, Harry. J'en suis certaine. Neva a toujours eu un bon aura.

Je fis un semblant de sourire, avant de me poster devant son lit.

Elle était encore dans la même position qu'hier soir. Elle était encore dans un sale état.

Je soupirai, avant de m'asseoir sur une petite chaise, dans le coin de la chambre, m'éloignant volontairement des autres.

Ils mangeaient et parlaient lentement entre eux, souriant faiblement, faisant comme si tout allait bien.

Mais rien n'allait.

Neva respirait, certes, mais elle ne se réveillait pas, probablement à cause du grand traumatisme dont elle souffrait.

L'avant-midi passa lentement. Ses parents retournèrent chez eux, pour dormir un peu. Caleb s'assurait que j'aille bien et Toby aussi.

Lorsque je fus seul, Toby ayant marmonné à Caleb qu'ils devraient aller traîner à la cafétéria, je m'approchai d'elle, prenant sa main, comme hier soir.

Je remis notre chanson, espérant peut-être qu'elle l'entendrait.

J'étais en train de lui parler de notre voyage en Californie, lorsqu'une infirmière cogna doucement à la porte, avant de rentrer. Elle me sourit et s'assura que Neva était dans un état stable.

-Elle va bien? murmurais-je en la regardant.

-Il n'y a pas d'amélioration, ni de régression. Il faut simplement attendre qu'elle se réveille, pour procéder à d'autres examens. Mais ne perdez pas espoir: bon nombre de nos patients se réveillent après une journée ou deux.

J'hochai la tête et reposai mon regard sur son corps.

Ses lèvres étaient sèches et sa peau, très pâle.

-Neva, tu m'entends? Tes parents sont venus, ce matin. Et Caleb et Toby aussi. Et ce soir, peut-être que Dylan viendra, si sa maman veut. J'ai apporté ton cactus. Je l'ai déposé sur la table, près de toi, avec l'écorce. Ta couverture préférée est à tes jambes et mon pull aussi. J'aurais aimé te le mettre, mais cela risquerait d'aggraver tes blessures.

Mon pouce bougeait doucement dans sa paume. Sa peau était froide, comme hier.

-Je m'ennuie de toi, Neva. Et je n'ai pas aimé dormir seul. Je me suis habitué à t'avoir près de moi, à t'embrasser et te toucher. Et là, j'étais seul, dans mon lit. Et tu étais seule, dans le tien. Quand tu rentreras à la maison, on pourra dormir ensemble. Mais il faut que tu te réveilles, Neva...

***

J'étais devant l'hôpital, souriant à Dylan, qui marchait avec sa mère.

Dans ses mains, il tenait trois cactus. Il avait aussi un petit sac cadeau turquoise et un ballon rose.

-Salut, Harry, dit-il en me tendant le ballon, pour ne pas qu'il tombe sur le sol.

Sa mère me sourit et me demanda s'il y avait du nouveau.

CactusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant