Charnel.

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Harry.

J'écoutais le film à moitié, un peu perdu dans mes pensées.

J'avais la main contre la hanche de Neva, mon visage dans le creux de son cou.

C'était bien.

Elle sentait encore les marguerites.

Je voyais qu'elle souriait à cause du film, puisque ses pommettes étaient soulevées. Lentement, une petite idée mesquine me passa à travers la tête.

Je relevai doucement les yeux vers les garçons, sur l'autre canapé. Caleb somnolait, Toby était complètement accroché au film.

J'avais besoin de la sentir plus près de moi, en ce moment.

Ma main sur sa hanche commença tout doucement à bouger vers son ventre. Je sentis son corps se crisper contre le mien, mais voyant qu'elle ne m'arrêtait pas, je pris une chance et glissai ma main jusqu'à ses cuisses, pour trouver le bord de son pull.

Essayant de ne pas toucher le devant de sa culotte, je remontai lentement jusqu'à son nombril, puis encore plus haut.

Sous ma main, je sentais sa peau chaude sur laquelle la chaire de poule se formait. Neva ne bougeait pas, mais j'avais cru entendre sa respiration stopper, le temps d'un millième de seconde.

Mais comme elle ne me stoppait  toujours pas, j'arrivai finalement à ma destination finale; son sein gauche.

Je refermai ma paume sur son sein, sentant la pointe de celui-ci se raffermir sous mon toucher. À ce moment, elle lâcha un mince soupire presque inaudible, mais assez pour que seul moi ne l'entende.

À cause de mon bras, son chandail était remonté complètement, jusqu'à la moitié de son ventre. Elle était donc en petite culotte contre moi.

Mon autre main était sous ma tête, comme un oreiller, mais je m'amusais parfois à toucher légèrement ses cheveux, lui faisant de tout petits massages.

Par chance, ma couverture cachait ce scénario charnel. Les jambes de Neva étaient à présent complètement mélangées aux miennes et elle avait même posé une de ses mains par-dessus la mienne, sur son sein.

Je n'écoutais maintenant plus le film et je me doutais que c'était la même chose pour Neva.

J'aurais tellement adoré pouvoir être seul avec elle, en ce moment. Pouvoir ressentir au maximum les sensations de nos deux peaux ensembles.

Mais bon.

Il y avait une certaine limite que je ne devais pas franchir, pour ce moment.

Ma main sur son sein décida soudainement de bouger subtilement, lui faisant visiblement vivre un spectre de sensations, puisque la sienne se resserra autour et que sa respiration s'écourtait. Mon pouce bougeait tout doucement contre son sein et je savais que Nev faisait tout en son possible pour avoir l'air normale.

-Je suis un peu fatigué, murmura Toby en nous regardant.

Comme pris par surprise, j'arrêtai tout mes mouvements et levai la tête vers lui.

-Ouais, moi aussi, dis-je en essayant de bien jouer mon jeu.

-Je me couche, murmura Toby en plaçant son oreiller contre le bras du canapé.

-Bonne nuit Toby, dit Neva.

Pendant quelques secondes, rien ne se passa entre nous deux. Jusqu'à temps qu'elle se retourne un peu et qu'elle ouvre sa bouche:

-Ta chambre?

Un mince sourire se fraya un chemin sur ses lèvres roses et elle replaça mes cheveux un peu. J'hochai lentement la tête et elle se leva rapidement, prenant ma couverture en même temps.

CactusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant