Prologue

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Aujourd'hui cela fait 2 ans que mon père est mort. Deux ans que la mort m'a enlevé l'homme que j'aimais le plus au monde. Deux ans que ma mère et moi avons reçu cet appel. Mon père, lors de travaux sur un pont, était suspendu au-dessus d'une rivière. Et il a fallu que cet élastique lâche. Ce foutu élastique qui, il faut le dire faisait tenir la vie de mon père a un fil, lâche. Le cœur de mon père a cédé avant qu'il ne s'écrase au sol. Il n'a pas souffert.

Il a au moins eu le ciel comme dernière vue.

Je me souviens encore de cette sensation dans ma poitrine. Ce coup, cette déchirure. Mes jambes se sont dérobées et j'ai frappé le sol complétement désarmée. Je criais que ce n'était pas possible. Que ça pouvait arriver à tout le monde mais pas à nous. Ma mère me retenait en pleurant mais je ne pouvais plus me relever. Et je frappai le sol, évacuant ma colère, ma tristesse. Mon cœur saignait, mes larmes coulaient. J'ai perdu mon père. Et un trou ce jour-là est apparu dans mon cœur, un espèce de vide qui n'a cessé de grandir pendant 2 ans. Le lendemain de la mort de mon père, je rentrais en première.

Toute fille normalement constituée n'y serait pas allé, et bien-moi si. J'ai voulu faire la forte et je suis rentrée en première le cœur brisé. Le plus insupportable dans tout ça, c'est le regard de pitié de chaque élève. Non seulement je devais transporter avec moi l'injustice, la tristesse et la colère, mais ces idiots m'ont rajoute la pitié. J'ai tenu la première année mais en terminale, j'ai chuté. Vraiment. Je n'allais plus en cours je n'ai pas passé mon bac. J'ai donc redoublé.

Et à vrai dire le trou dans ma poitrine grandit de plus en plus. Pourtant même ma mère a fait son deuil.

Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de penser à ça, aujourd'hui cela fait deux ans.

Mon père me disait toujours qu'il allait aller au paradis, car sa petite fille était un ange.

Papa quand je regarde les étoiles, sachent que je te vois dans chacune d'elle. Tu me manques. Et le soleil et la lune en sont témoins.

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Tant d'excitation... J'espère que cette chronique vous plaira.

Je vous aime déjà.

❤️

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant